Nello & Patrasche

Scénario : Marc Legendre
Dessin : Griffo
D’après l’œuvre originale de Marie-Louise de La Ramée dite Ouida.
Éditeur : Kennes
104 pages
Date de sortie : 2 novembre 2022
Genre : drame

« L’art de Dickens, c’est d’extraire le charme voire le comique de la misère humaine. Mais ce que j’ai vu et entendu à Anvers… Lui-même ne pourrait l’embellir. »

Présentation de l’éditeur :

« Nello et Patrasche » est l’histoire émouvante d’un pauvre orphelin qui se lie d’amitié avec un chien abandonné, Patrasche. Ils habitent à la campagne avec le grand-père de Nello, aux alentours d’Anvers, à Hoboken. Tous les jours, le garçon et son chien partent en ville pour vendre du lait et ainsi gagner un peu d’argent. À chaque fois qu’il passe près de la cathédrale, Nello rêve de pouvoir admirer les tableaux de Rubens. Cependant, la visite est payante et il a à peine de quoi survivre. Le jeune Nello n’a pas beaucoup de chance dans la vie. Il passe de mésaventure en mésaventure et quand son grand-père décède, il ne lui reste plus que son chien.

Mon avis :

Quiconque a déjà été à Anvers a déjà vu cette étrange statue devant la cathédrale. Un gamin et son chien couchés parterre avec le pavé pour couverture. Ce sont eux, « Nello & Patrasche », issu du roman « Un chien des Flandres » de l’autrice anglaise Marie-Louise de La Ramée dite Ouida. Ils sont un véritable symbole de la différence des classes sociales à l’époque industrielle de la fin du 19e siècle. La société Cockerill, venue de Seraing en province de Liège, étant un chantier naval près d’Anvers où naquit et grandit le jeune Nello Daas. Les ouvriers deviennent la classe montante, sortant un tant soit peu de la misère, tandis que les nantis et les riches propriétaires terriers continuent de vivre dans l’opulence sur le dos des petits-gens.

Griffo a pris le parti de garder cet aspect crasse dans son dessin. Les cases semblent aussi vieilles que la légende elle-même, contrastant avec le papier blanc immaculé qui lui sert de support. Le trait relativement fin, mais détaillés de rides d’expressions, appuie les couleurs fades et glauques attestant de la rudesse de cette vie. Et de la dépravation de certains. Jamais l’expression « ça se lit sur son visage » n’a été si juste que dans cette œuvre. L’innocence de Nello, la sévérité du meunier, la maladie du grand-père et même l’ambition crapuleuse de Nathaniel à la tête des chantiers navals.

Quant à Marc Legendre, il insiste sur la misère vécue par ce gamin qui perd tout, petit à petit… jusqu’à la vie. Enfant d’une femme sans le sou ayant espéré trouver de quoi vivre à Anvers, celle-ci mourut alors que son petit n’était qu’un bébé. Ensuite élevé par son grand-père, les privations et le dur labeur ont eu tôt fait de le rendre malade… seul l’espoir reste le garde-fou de nos héros, ce gamin des rues et son fidèle toutou. Un peu comme Belle et Sébastien, ou Rémi sans famille. Un scénario larmoyant qui donne envie d’y croire jusqu’à la fin

ShayHlyn.

6 commentaires sur “Nello & Patrasche

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  1. Toi, si généreuse d’habitude avec les dessins des manga, je te trouve un peu chiche avec le grand Griffo !🤔😉

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      1. Hahaha c’est vrai, mais dans Samba Bugatti, le dessin avait de la gueule me semble. Ici,… moins. Mais il a quand même 3 cœurs sur 5 😅

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