La France vue par madame Hibou

Scénario : Emmanuel Lemaire
Dessin : Emmanuel Lemaire
Éditeur : Delcourt
Date de sortie : 14 septembre 2022
160 pages
Genre : Chronique sociale

« Depuis que je suis en France, j’adore m’asseoir sur un banc et observer les gens qui passent. »

Présentation de l’éditeur

Découverte dans « Ma voisine est Indonésienne », madame Hibou est de retour sous le trait délicat d’Emmanuel Lemaire pour nous faire visiter l’Hexagone autrement. Un récit plein d’humanités, au pluriel.

À Rouen vit madame Hibou, une drôle de petite dame venue d’Indonésie, qui aime passionnément la France. Entre ses excursions dans l’Hexagone et son quotidien normand, elle nous offre un regard plein d’humour et de finesse sur son pays de naissance et celui d’adoption pour raconter le monde autrement, loin des préjugés et des clichés.

Mon avis

Autant j’avais vraiment bien aimé le premier opus consacré à madame Hibou : Ma voisine est indonésienne, autant j’ai beaucoup moins accroché à celui-ci. D’une bonne surprise liée à l’originalité et au traitement léger et humoristique d’un sujet un peu décalé, on est passé aux redites et aux généralités assénées d’une manière un poil auto-satisfaite et plus franchement drôles… C’est vraiment dommage.

En effet, dans cette BD, à travers madame Hibou, l’auteur nous énumère tout un tas de généralités sur la France et les français (ainsi que sur les indonésiens, d’ailleurs…) pas spécialement avantageuses. Alors, bien sûr, c’est important de pouvoir profiter du regard de l’Autre comme d’un miroir sincère de nos défauts collectifs ou individuels, mais, pour le coup, je trouve que dans le cas précis de madame Hibou, le regard en question est assez orienté vers le négatif… C’est peut-être justifié sur certains aspects, mais peut-être pas sur tous… Il y a un côté « Oui, la France est un pays merveilleux… Dommage qu’il y ait les français… » qui finit par être un peu lourd…

L’autre aspect de cette BD qui m’a dérangé est cette espèce d’auto-satisfaction qui ne passe pas vraiment. Je m’explique. Très souvent, à la fin des historiettes qui ne font qu’une planche ou deux, le personnage de l’auteur ou de madame Hibou éclate de rire alors que la situation ne le justifie pas vraiment, un peu comme la claque qui lance les applaudissements pour entraîner le mouvement. Désolé, mais quand ce n’est pas drôle, ce n’est pas la présence d’un personnage hilare qui fait « hahahaha !!! » dans une bulle qui va me faire rire. Et je vous assure que c’est TRES (trop !!!) présent tout au long de la BD.

Et puis les anecdotes sont beaucoup plus courtes que dans le livre précédent. 2 planches max, la plupart du temps une seule. Le format me semble trop condensé et permet beaucoup moins la nuance que dans le tome précédent. Résultat, et j’en reviens à mon reproche principal, madame Hibou va à l’essentiel, et cet essentiel est très souvent une généralité…

Pour le reste, côté dessin, je le trouve plus affirmé que dans le premier tome et l’utilisation du rouge pour mettre le projecteur sur madame Hibou est une jolie trouvaille à la fois très efficace et graphiquement sympathique.

Alors, bon, je suis peut-être un peu sévère, et vous aimerez peut-être cet album, mais, pour moi, c’est clairement une BD dont j’aurais pu me passer.

ScénarioDessinico_Album
coeur_deuxcoeur_trois_et_demicoeur_deux_et_demi


Odradek

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