Scénario : Sakae Saito
Dessin : Sakae Saito
Éditeur : Doki-Doki
Date de sortie : 13 juillet et 7 septembre 2022
200 pages
Genre : Post-apo
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Présentation de l’éditeur
Le monde est anéanti… Partons le visiter à moto !
Yôko et Airi visitent les endroits les plus célèbres du Japon avec leur moto tout terrain. Admirer le mont Fuji depuis Hakone, pêcher sur le pont de la baie de Yokohama, sans oublier d’aller au Tokyo Big Sight. Voilà le voyage qui attend nos deux jeunes filles à moto. Hélas, le monde s’est effondré…

Mon avis
Voici un manga intriguant à bien des égards. J’ai décidé de vous parler des deux premiers tomes ensemble car il ne faut surtout pas s’arrêter au tome 1. Sakae Saito a quelque chose derrière la tête c’est sûr. Le titre, combiné aux deux couvertures annoncent la couleur : Deux jeunes filles souriantes se promènent à moto dans un Japon dévasté.
Le paradoxe, il faut l’admettre, est surprenant. Le genre post-apocalyptique (post-apo pour les fans de SF) est généralement très codifié : le monde dévasté dans lequel peu d’humains ont survécu est normalement peuplé de créatures qui veulent finir le boulot d’éradication d’espèce.
Ici il n’en est rien.
Je me suis laissé guider dans un monde détruit, d’abord à Tokyo, puis dans sa périphérie. Les deux héroïnes apparaissent comme souriantes et candides mais font preuve en même temps de beaucoup d’autonomie et de sang-froid. On se croirait dans le Guide du Routard version nippone mais après la fin du monde. Les planches de paysages surtout urbains sont très réussies tout comme les visages éclairés de Yôkô et Airi.
Mais où va-t-on me direz-vous?

Là où le mangaka l’a décidé visiblement.
A chaque page tournée me vient la remarque de Jamel Debbouze dans Astérix Opératon Cléopâtre : « C’est trop calme. J’aime pas trop beaucoup ça. J’préfère quand c’est un peu trop plus moins calme. »
Le fil rouge de la série est parsemé de plusieurs éléments qui créent une petite tension latente, apporte quelques éléments sur le passé des deux protagonistes, l’origine de la catastrophe et la vie dans le monde d’avant. On s’attend à sursauter mais ça ne vient pas… enfin pas tout de suite. C’est à la fin du deuxième tome que les choses s’emballent avec force et fracas et où l’histoire d’anticipation post-apo semble reprendre ses droits.
Ce sont donc, j’insiste les deux premiers tomes qu’il faut enchainer pour réellement rentrer dans Les promeneuses de l’apocalypse. Et la fin, toute en tension dramatique clôture avec brio une entrée en matière qui prend, à dessein, son temps et installe le lecteur dans un fauteuil un peu trop beaucoup très confortable.
J’aime vraiment bien et attends avec une certaine impatience le tome 3.
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Petitgolem13
Très bon dessin en tout cas.
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