Scénario : Jean-David Morvan
Dessin : Yang Weilin
Éditeur : Delcourt
108 pages
Date de sortie : octobre 2022
Genre : science-fiction
« – Le grand empire dévoreur va engloutir ta terre afin de poursuivre son fascinant périple. Sache que cela aura lieu, quoi qu’il arrive !
– Et le destin de l’humanité ?
– C’est précisément la question du jour. »
Présentation de l’éditeur
Un surprenant émissaire informe l’ONU que des extraterrestres sont en route sur leur planète-vaisseau en forme de tore, le Dévoreur. Ceinturant notre planète, ils en absorberont la moindre ressource, puis la recracheront comme on le fait d’un noyau. Notre fin est inéluctable : leur supériorité technologique ne laisse aucun doute. Un soldat met en œuvre tous les moyens imaginables pour riposter.
Mon avis
Le futur que nous propose Jean-David Morvan pour cette sixième adaptation de l’auteur Chinois Liu Cixin, n’est franchement pas des plus réjouissant. Nous voilà ici dans une espèce de space opéra apocalyptique dans lequel la Terre risque bien d’y laisser sa peau. Le réchauffement climatique, à côté, c’est du pipi de chat. En effet, un individu extraterrestre à l’allure saurienne, déboule un beau matin pour prévenir les terriens qu’un gigantesque vaisseau approche pour dévorer la Terre. Littéralement. Mais qu’on se rassure, ça va déjà prendre un paquet d’années avant que le dit vaisseau n’arrive, puis un autre paquet d’années pour que le vaisseau se nourrisse de la Terre. De quoi voir venir et se préparer donc… Sauf que la lutte semble quand même très inégale devant une supériorité technologique évidente, préfigurant une fin inéluctable de l’humanité. Charmant programme.
Même dans ses histoires les plus pessimistes, ce qui est le cas de celle-ci, Liu Cixin apporte toujours une lueur d’espoir et d’humanité. Elle est bien maigre ici, mais elle y est tout à la fin dans une vision assez poétique, même si le prix à payer par l’espèce humaine est bien lourd.
Il faut passer sur le côté un peu grotesque des envahisseurs reptiliens, pour apprécier le message parabolique de ce récit et la thématique de la sauvegarde de notre maison, la Terre. C’est plus subtil qu’il n’y paraît, mais l’auteur questionne clairement sur l’incapacité de l‘espèce humaine à vivre en harmonie avec son environnement et à maintenir l’équilibre précaire de la planète.
Le réalisme du dessinateur Yang Weilin est saisissant et donne du crédit à ce récit de prime abord invraisemblable.
Bien que d’un abord plus ardu, ce sixième futur de Liu Cixin se dévore d’une traite et nous renvoie une nouvelle fois notre monde en miroir.
Loubrun
« … l’incapacité de l‘espèce humaine à vivre en harmonie avec son environnement… »
Tu as bien résumé le principal problème de l’Homme auquel tu aurais pu rajouter … « et ses semblables ! »🙄
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