Les futurs de Liu Cixin – tome 5 – la perfection du cercle

Scénario : Xavier Besse
Dessin : Xavier Besse
Éditeur : Delcourt
72 pages
Date de sortie :  Août 2022
Genre : science-fiction

 

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Présentation de l’éditeur

227 avant JC, époque des Royaumes combattants. Ying Zheng, roi de la dynastie Qin, veut unifier la Chine. S’il prouve qu’il connaît le langage du Ciel et en comprend les desseins, il les mènera tous vers un avenir meilleur. Grâce à un tout nouveau mode de calcul de données à grande échelle, le savant Jing Ke va lui enseigner ce langage qui réside dans la forme la plus parfaite au monde, le cercle.

Mon avis

Dans les futurs de Liu Cixin, les tomes se suivent, à un rythme soutenu, et ne se ressemblent pas. C’est ce qui fait l’intérêt et le sel de cette collection. Les récits proposés balayent à peu près tout le spectre de la SF avec des thématiques à forte vocation humaniste, mais en invitant toujours le lecteur dans des aventures et récits originaux.

L’originalité de ce cinquième tome est de nous transporter dans la Chine antique, en 227 avant JC. Ce futur se passe donc dans le passé, à l’époque des grandes dynasties chinoises. La plus puissante d’entre elles est dirigée par le roi Ying Zheng qui veut unifier toute la Chine. Il se fera aider par le savant Jing Ke qui lui promet victoire et vie éternelle s’il réussit à comprendre la forme la plus parfaite de l’univers : le cercle. Grâce à la puissante armée du roi Zheng composée de millions d’hommes, il va chercher à calculer le nombre Pi jusqu’à 100.000 décimales. Dans des mouvements de troupe savamment et minutieusement orchestrés, les soldats, équipés de drapeaux blancs et noirs symbolisant des 0 et des 1, vont s’animer pour composer un immense calcul numérique préfigurant les bases de l’informatique. La symbolique est forte puisque ces mouvements forment des figurent ressemblant étrangement à des circuits imprimés d’ordinateur.

C’est assez beau graphiquement et l’idée des prémices de l’informatique et du calcul infinitésimal est assez originale, bien qu’un peu tirée par les cheveux ! Mais ça passe grâce notamment à l’intrigue qui mène ce récit. Nous sommes à l’époque des grandes dynasties et si tous ne maîtrisent pas le langage des mathématiques, ils maîtrisent parfaitement celui de la guerre ce qui donne un peu de piquant à ce récit.

Pas de vaisseaux spatiaux, pas de voyage dans l’espace, pas de civilisation extra terrestre, mais une vision rétro futuriste amusante à découvrir qui prédit l’une des inventions qui aura le plus bouleversé l’humanité : le langage binaire et l’ordinateur. Et 2000 ans plus tard, c’est toujours la Chine qui fabrique nos ordinateurs…

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