Phobos T2 La Règle du jeu

Scénariste : Victor Dixen
Dessinateur : Eduardo Francisco
Editeur : Glénat
Genre : Science-fiction
Sortie : le 7 septembre 2022

« Phobique, ça vient de Phobos, comme le nom de la lune de Mars »

Avis de l’éditeur :

Propulsés de l’anonymat à la gloire internationale, les douze prétendants du programme Genesis sont sur le point d’atteindre Mars et de choisir leur partenaire pour la vie. Alors que la fin du speed-dating approche, la pression monte et les masques tombent.

Mon avis :

Le programme Genesis a permis de rapprocher les peuples de la Terre mais pour combien de temps, surtout lorsque la sélection des 12 astronautes pose certains problèmes majeurs.

A bord du vaisseau « Cupido », les 6 filles se préparent comme pour une nuit de noces, toutes aussi « bling bling » les unes que les autres. Les rencontres avec les 6 garçons créent déjà une jalousie bien trempée. Tandis qu’à New York City, d’autres préoccupations sollicitent l’intérêt de grands administrateurs à ce projet ambitieux, comme c’est le cas de Serena McBee, qui a manipulé l’une des astronautes avec pour finalité de modifier l’ordinateur de la base.

Une fraude à grande échelle orchestrée de main de maître qui permettrait à Atlas Capital et aux actionnaires de multiplier considérablement leur profit. Un programme à avilir la société et à puiser dans leurs ressources financières tout du long de leur vie par le biais de programmes de télé réalité au sein même d’hôpitaux ou d’écoles maternelles.

Victor Dixen se concentre sur deux tableaux : le premier étant la falsification d’un jeu de télé réalité se déroulant sur une navette spatiale en direction de Mars, le second sur l’échiquier américain concernant les différentes facettes maffieuses et politiques qui créent le besoin d’un peuple ignare et des profits gargantuesques générés par cette corruption disproportionnée.

Avouons-le, le lecteur devra solliciter toute sa vigilance et son attention sur les différentes étapes en cours, puisque nous voyageons sans cesse de la station spatiale aux discours entre PDG à des centaines de milliers de km de distance.

Mais à mi-parcours, on ne sait plus sur quel pied danser, tellement de nouveaux ingrédients mijotent dans chaque recoin. On saisit qu’un lien existe entre les divinités millénaires et certains candidats, qu’une drogue hyper puissante du nom de Zero –G, ravage ses consommateurs pour une organisation douteuse l’Aranha, que des riches magnats de la finance tirent les épingles du jeu de tout ce système et qu’en prime, ce qui est attendu sur Mars devrait en toute logique surclasser en teneur tout ce qui est précité.

Bref, on se retrouve avec 3 scénarios pour le prix d’un !

Remarquons que la grande force, et peut être l’unique de Phobos, réside dans sa qualité graphique optimale. Les jeunes femmes apparaissent telles des reines de beauté, très élégantes, dans des tenues assez variées où les couleurs flamboyantes défilent page après page.

Eduardo Francisco s’en donne à cœur joie et s’applique adroitement. Quelques prises de vue donnent également des secousses mais de manière générale, le dessinateur se concentre sur les faciès de protagonistes, éclatants et nerveusement rayonnants.

Coq de Combat