Ex-People T01

Scénario : Stephen Desberg
Dessin : Alexander Utkin
Éditeur : Grand Angle
80 pages
Date de sortie : 31 août 2022
Genre : aventure

« Un grand écuyer maladroit enfermé dans un casque et une armure, et une adolescente stupidement brûlée qui n’était même pas une vraie sorcière !
– Nous n’avons jamais eu de vie qui vaille quelque chose. Nous n’avons jamais rien été. Que… Que… des ex-people ! »

Présentation de l’éditeur :

Une croisade de fantômes… qui ne voulaient plus l’être.

Un matin de 1271, sept étranges pèlerins ont pris la route pour la Terre Sainte. Sept à traîner des histoires improbables. Sept à être passés de vie à trépas. Sept à continuer d’arpenter la terre sous la forme de fantômes. Sept à être des ex-gens, des ex-people. Prêt à tout pour retrouver leur intégrité physique, ils ont uni leurs forces, direction Jérusalem avec l’espoir que Dieu leur pardonne leurs erreurs. Ils jubilent pensant avoir les moyens de payer cette rédemption divine, mais Dieu n’accepte que de l’or gagné par de bonnes actions. Commence alors pour eux une croisade d’un genre nouveau…

The Ex People_T01_Stephen Desberg_Alexander Utkin_Grand Angle_extrait

Mon avis :

Aux commandes de cette aventure de « Ex-People », un nom bien connu. Stephen Desberg nous emmène à la suite de ces fantômes qui souhaitent revenir à la vie plutôt que d’errer sur Terre sans pouvoir goûter à la saveur des plus petites choses. Notamment ce gaillard sous son heaume qu’on apprend à mieux connaître que les autres. Blaise était écuyer d’un tyran et parce qu’il fut en retard pour lui servir son repas à force de jouer avec une armure d’enfant, il fut enfermé et oublié pendant 5 ans. Or, 5 ans sans boire ni manger… ça laisse des morts. Une fin peu honorable pour ce jeune homme. De même pour Gertrude, la jeune sorcière aux cheveux flamboyants. Accusée de sorcellerie pour avoir daigné s’intéresser à une araignée et deux serpents.

Dans ce premier tome, on apprend également la triste fin de Giovanni l’oiseau Inséparable qui n’avait pas le cœur fidèle qu’on attribue à son espèce, ou encore Felideus le chat noir. On ne peut alors, à ce stade, qu’imaginer celle du cheval blanc, du nain et de la demoiselle aux beaux yeux bleus. 7 compagnons d’infortune qui se rende à Jérusalem dans l’espoir de retrouver la vie grâce à la magie de Dieu, dans un monastère mystérieux au bout de la ruelle du Golgotha.

Le concept est plutôt original et n’avoir divulgué que la moitié des morts de nos héros rend impatient de lire le second tome. Et il fallait bien ça pour passer outre le graphisme d’Alexander Utkin. Étrangement, ça passe au fil des pages, mais il reste un petit « je ne sais quoi » qui rebute un peu. Son trait est relativement caricatural, d’apparence simple et pourtant minutieusement travaillé. On dénote une certaine importance accordée aux ombres et aux lumières, mais la couleur et la surdose de crayonné chiffonne un peu sans pour autant empêcher le lecteur de lire ce premier tome. Alors on suit nos pèlerins d’un nouvel ordre, ces 7 ex-people, anciens êtres vivants qui avaient, visiblement, encore une belle et longue vie devant eux si la mort ne les avait pas fauchés sans raison ‘valable’ comme la vieillesse ou la maladie. On se prend même de sympathie pour eux, dans l’espoir qu’ils trouvent la somme nécessaire à la résurrection !

ShayHlyn.

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