Dessin : Emmanuel Moynot.
Scénario : Xavier Bernoud & Mathieu Solal d’après Emile Zola.
Éditeur :Les arènes BD
Date de sortie : 22 septembre 2022.
192 pages
Genre : drame, roman graphique.
«Y a rien qui fonctionne comme ça devrait dans ce monde de merde ! Enculés !»

Résumé éditeur.
Fraîchement débarquée d’une petite ville de province, Gervaise tente de se faire une place dans le Paris d’aujourd’hui. Hôtesse d’accueil puis esthéticienne, elle se bat pour sortir de la précarité, avec son compagnon, Coupeau, livreur à vélo. Mais rien ne se passera comme prévu pour cette héroïne ordinaire. Dans cette transposition contemporaine du roman de Zola, l’auto-entreprenariat a remplacé le travail journalier et les réseaux sociaux font écho aux ragots du quartier. Si tout est différent, l’alcool, lui, est toujours là, désormais épaulé par le crack dans son œuvre de destruction. Et c’est le même prolétariat qui défile et trépasse sous la plume incisive de l’auteur des Rougon-Macquart.
Mon avis.
Dans la série des services de presse qui ne trouvent pas preneur, je vous présente l’assommoir. Je me dévoue donc pour en faire une chronique un peu contraint forcé. C’est vrai que dans la morosité ambiante, un p’tit Zola, ça nous redonne tout de suite le moral. Mais un Zola à la sauce contemporaine avec notre belle économie 2.0 que je qualifierais d’esclavagisme 2.0 pour certains jobs.
On suit le destin tragique d’une mère courage qui fait tout pour subvenir à ses trois enfants. Le problème, c’est qu’elle porte aussi sur ses épaules deux gros parasites masculins et à force les épaules finissent par lâcher et c’est la déchéance. Ce scénario somme tout très réaliste est concocté par deux nouveaux venus dans le monde du 9e art. Mathieu Solal qui est journaliste à L’opinion et Xavier Bernoud, ingénieur du son et producteur musical à Bruxelles comme son compère.
Au dessin, en revanche, on retrouve un routinier de la BD avec Emmanuel Moynot. On reconnaît assez facilement l’auteur de Nestor Burma avec ses gueules burinés assez caractéristiques. Mais perso, c’est un style que je ne trouve guère folichon. J’ai aussi trouvé les visages des principaux protagonistes très changeant et parfois difficile à reconnaître.
Vous l’aurez compris, voilà bien une BD qui ne m’a guère enthousiasmée. Certes l’entreprise est louable mais c’est sans émotion que j’ai lu cette BD. Finalement, le titre est peut-être des plus que judicieux.
Samba.
Il y a des albums qu’il vaudrait mieux ne pas faire !
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C’est aussi seulement mon point de vue, je considère avant tout le média BD comme du divertissement, un moyen d’évasion ….avec ce titre, on est de plein pied dans une réalité bien triste et désespérante je trouve.
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Je parlais du dessin, pas de l’œuvre de Zola. Dans une école de BD, avec un tel dessin et une telle composition de planche, je doute que le dessinateur obtienne son diplôme.
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On est bien d’accord pour le dessin mais il doit avoir ses fans vu ses très nombreux albums, 68 au total.
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