Autrice : Nuria Tamarit
Éditeur : Sarbacane
216 pages
Date de sortie : 4 mai 2022
Genre : Roman graphique, écologie, féminisme, aventure.
« Nous polluons, nous exploitons et nous corrompons notre propre maison. Ignorant qu’un jour ou l’autre, nous mourrons étouffés par notre propre bêtise. Comme un virus disparait en tuant le corps qu’il rongeait. Les hommes courent gaiement à leur propre perte. »
Présentation de l’éditeur :
Nuria Tamarit réinvente Jack London façon Princesse Mononoké !
Il y a un endroit, de l’autre côté de l’océan, où les hommes partent et d’où ils reviennent après quelques semaines avec des sacs remplis d’or. Sur le Vieux Continent déchiré par les guerres, Joana a tout perdu. Elle vend alors ses dernières possessions et s’embarque pour ce Nouveau Monde plein de promesses, décidée à intégrer une expédition d’orpailleurs. Mais sur place, elle déchante vite : dans ces grands espaces froids et hostiles encore inexplorés, c’est la loi du plus fort qui règne et personne ne veut d’une femme dans son équipe. Qu’à cela ne tienne, elle ira seule. Bien vite, elle prend pourtant pour compagne de voyage une chienne qu’elle a libérée d’un maître cruel, avant d’être rejointe également par Opa et Tala, deux femmes Natives fuyant Matwei, un chercheur d’or prêt à toutes les violences pour assouvir sa cupidité.
Elles s’engagent alors ensemble dans une course contre la montre : il faut rentrer avant que l’hiver n’ait recouvert de son manteau mortel ce territoire des loups tout en évitant les hommes qui haïssent les femmes.
Mon avis :
Mais qui est cette louve sur le reflet de l’eau dans la partie inférieure de la couverture ? Elle apparaît de temps à autre dans cet ouvrage sans donner de réponse. Juste des questions sur la raison qui la pousse à attaquer les hommes et éviter nos trois héroïnes – quatre si on compte la chienne qui les accompagne.
Son regard de sang observe ce que ces hommes venus du vieux continent viennent faire dans les terres froides de ce que nous pouvons imaginer être l’Alaska. C’est l’époque des grandes ruées vers l’or. Nuria Tamarit nous fait suivre les pas de Joanna, jeune femme flanquée d’une énorme tâche de naissance sur la figure. Un moindre mal quand on sait que ses deux compagnes d’infortune ont été éborgnées et que la chienne qu’elle a sauvée n’a plus que trois pattes.
Comme un club de bras cassés prêts à tout pour s’enrichir et ainsi commencer une nouvelle vie. Mais au fil des pages, on se rend compte de la noirceur de l’être humain face à la Nature, voire des Hommes méprisant les femmes. « La Louve Boréale » n’a d’autre choix que de se battre pour tenter d’éviter que ses terres ne soient éventrées par ces brutes, saccagées comme on peut le voir avec la déforestation qui semble aller de pair avec l’orpaillage.
Si le dessin n’est pas pour plaire à tout le monde – un arrière-goût de graphisme façon « cartoon Network » – le scénario, quant à lui, tient la route. Là où Joanna découvre tout un monde encore inconnu et hostile, Opa et Tala, deux amérindiennes, connaissent la région, mais également la valeur de notre planète. Sages d’une culture ancestrale, de même que la passion qui anime l’occidentale, ces femmes vivent en harmonie avec la Terre contrairement aux Hommes, généralisés dans ce livre par ses orpailleurs acharnés, qui ne cherchent que leurs profits sans se soucier de ce qui les entoure.
ShayHlyn.
Belle couv ! J’aime bien ta chronique ca m’a fait penser à cette BD l’or sous la neige. https://sambabd.net/2012/08/13/lor-sous-la-neige/
Et moi j’aime les femmes :-0
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Ah oui, c’est vrai que la trame de fond est la même avec cette ruée sur l’or. Ici, sans doute plus féministe et écologique dans la pensée des heroines que les faits proprement dit. Aaah Klondike et son or 💰
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