Scénario : Fred Duval ; Jean-Pierre Pécau
Dessin : Jack Jadson
Éditeur : Soleil
54 pages
Date de sortie : mai 2022
Genre : western
« – Tu fais cuire quelque chose ?
– Des biscuits avec du foie, t’en veux un peu ? »
Présentation de l’éditeur
Après avoir enterré son fils et sa femme, Jeremiah Johnson part sur le sentier de la guerre. On commence à entendre parler dans les montagnes Rocheuses de cadavres d’indiens Crow auxquels on aurait arraché le foie.
Jeremiah Johnson, le tueur de Crows, continue d’exercer sa féroce vengeance contre une tribu de Flathead qui l’avait fait prisonnier. Puis, pendant la guerre civile, il s’engage au sein des armées de l’Union et revient bien vite dans ses montagnes sauvages. Mais l’épopée tire à sa fin, il tue le vingtième Crow et se rend compte à cette occasion de la noblesse des tribus indiennes.
Mon avis
On croyait avoir atteint les abîmes de la noirceur de l’âme humaine avec les deux premiers tomes racontant l’histoire du tueur de Crows. Ce troisième opus enfonce le clou en faisant entrer en scène une bande de tueurs tous plus dingues et sanguinaires les uns que les autres. Ces salopards, chacun avec leur méthode et leur arme de prédilection, aideront Johnson à s’attaquer aux Blackfoot. La soif de vengeance de Jérémiah est inextinguible et sa course contre les Crows interminable. Aussi, mettra-t-il ses talents au service de l’armée trop contente de trouver ce genre d’homme pour faire le sale boulot. Pourtant, l’assassinat de son vingtième indien Crow va raviver en lui une toute petite lueur d’humanité. Son jugement sur les indiens évolue quelque peu, leur reconnaissant une certaine noblesse d’esprit et une bravoure indéniable. C’est un bon début !
C’est dur, âpre et violent. Comme dans les deux premiers tomes, on assiste à une succession de massacres sans concession. On a toujours autant de mal à saisir la personnalité de Johnson qui semble plus complexe qu’il n’y paraît. Et même si un léger virage semble s’opérer dans sa tête, celui-ci a du mal à s’affirmer au milieu de ce déchaînement de violence. Il est difficile alors de s’intéresser pleinement à ce personnage et à sa quête.
Le dessin de Jack Jadson reste toujours aussi efficace avec des décors et ambiances grandioses. Hélas, ça risque de ne pas suffire pour faire de l’ensemble de cette série, qui avait pourtant bien démarré, un incontournable du western dramatique.
Loubrun
J’ai réalisé la bannière en étant séduit par le graphisme mais j’ignorais que le sujet était aussi noir car je n’avais pas encore lu la chronique…😞
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Au moins le mythe trop idyllique de la ruée vers l’ouest en prend un coup .
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