Sunset, et au-delà
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Attila Futaki
Editeur : Grand Angle
Genre : Polar urbain
Sortie : le 27 avril 2022
L’auteur du Scorpion et d’IRS, Stephen Desberg, revient sur le devant de la scène avec un titre peu conventionnel dont la partie graphique, signée Attila Futaki, offre un récital plutôt avenant et tape à l’œil, bénéficiant de planches que l’on pourraient définir de pures merveilles.
Avis de l’éditeur :
Jerry Fifth connaît tous les péchés de la Cité des Anges, des prostituées de Sunset Boulevard aux divas de Hollywood, des producteurs sur le retour aux jeunes acteurs sur le chemin de la gloire. On le paie pour trouver des amants, des enfants illégitimes, des assassins, des assassinés. Pourtant, Jerry a un problème. Il entend les voix des fantômes d’étoiles éteintes.
Mon avis :
Vous pensiez que L.A. regorgeait de crimes non élucidés, de mystères enfouis, de légendes urbaines ? En effet, Hollywood et la Cité des Anges enflamment les têtes d’articles de journaux à scandales pour le bonheur des uns et les malheurs des autres, sans distinction.
Jerry Fifth en a fait son métier : il est rémunéré pour enquêter sur de sordides affaires, le menant sans nul doute vers les pires quartiers mal famés, correspondant quelque part à la Cité des Démons. Mais cela consistera en une autre histoire, notre récit se tournant davantage vers l’occulte, l’au-delà du visible et du cartésien.
Movie Ghosts se cantonne aux spectres, aux fantômes, aux âmes errantes laissées-pour-compte, incapables de trouver la paix aux frontières entre le monde réel et l’outre-tombe. Et au cœur de ce spectacle, Jerry Fifth, le seul protagoniste bien réel, bon vivant, capable de percevoir et de dialoguer avec ces ombres vagabondes.
L’auteur du Scorpion et d’IRS revient sur le devant de la scène avec un titre peu conventionnel : être déliés des chaînes de la culpabilité une fois décédé. Mieux encore, Stephen Desberg parvient même à créer un climax lors d’une romance entre son protagoniste et une fantôme.
Se voir, se comprendre, s’aimer, se parler, mais sans le moindre contact. Car il y a une limite, incontestable empêchant tout contact d’une peau sur une autre. Bien qu’en matière de miracle, Jerry Fifth surclasse ses prochains, lui permettant de contempler ce dont nul autre n’est capable de jouir.
La partie graphique offre un récital plutôt avenant et tape à l’œil, bénéficiant de planches que l’on pourraient définir de pures merveilles. En quoi est-ce dû ? Car à première vue, les bobines des protagonistes apparaissent de manière rudimentaire, certes au style excentrique hollywoodien et connu de L.A. La magie s’opère au cadrage de l’arrière-champ, des vues en profondeurs, à un coucher de soleil, à une enseigne de motel ou un lampadaire vacillant en demi-teinte.
Bref, si vous voulez de la déco époustouflante, mangez du Movie Ghosts à la sauce Attila Futaki ; Ce hongrois de la nouvelle génération a été le premier dessinateur de son pays à se faire connaitre en France et au vu de la qualité de ses planches de haut standing, on peut franchement miser sur ses compétences.
Ce Movie Ghosts joue les cartes de la surprise grâce à une narration envoûtante et au graphisme édulcoré et réaliste.
Coq de Combat
Bien vendu mais je reste toujours méfiant avec Desberg.
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Le graphisme est attractif et m’a inspiré la bannière…

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J’ai trouvé le scénario un peu mou… l’idée est là, mais bof bof
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