L’espace d’un instant

Scénario : Niki Smith
Dessin : Niki Smith
Éditeur : Rue de Sèvres
Date de sortie : 16 mars 2022
256 pages
Genre : Tranche de vie adolescente

«  Manuel… C’est grâce à toi que la police a chopé ce type. Et elle a survécu car tu as tiré l’alarme incendie. C’est… C’est incroyable ce que tu as fait. « 

Présentation de l’éditeur

Après avoir sauvé sa professeure d’art d’un assaillant armé à l’école, Manuel Soto, doit faire face au Syndrome Post Traumatique. Pour lutter contre son anxiété, il utilise l’appareil photo de son téléphone portable pour trouver les points d’ancrage qui lui permettent de garder les pieds sur terre. Ses journées sont monotones et solitaires, jusqu’à ce que dans le cadre d’un projet scolaire en art il fasse équipe avec ses camarades de classe, Sebastian et Caysha. À leur contact, le jeune collégien qui découvre la campagne, s’ouvre à la beauté de la nature et finit par y trouver le réconfort dont il a besoin…

Mon avis

S’il s’agit d’illustrer la difficulté de traduire certaines expressions d’une langue à l’autre le plus fidèlement possible, c’est au titre de cet album, L’espace d’un instant, qu’on peut par exemple se référer. Le titre original est Golden Hour : la première heure de lumière après le lever du soleil et aussi la dernière avant son coucher. Mais la Golden Hour (heure d’or en français) est également, la première heure qui suit un traumatisme, celle pendant laquelle les soins urgents doivent être prodigués.

Niki Smith joue avec cette polysémie pour nous conter le vécu d’un jeune homme qui est victime d’angoisses résultant du drame qu’il a pourtant permis d’éviter mais qui le submergent, dans des planches sombres qui le figent, blafard, l’espace d’un instant. Elle délivre un ouvrage profondément optimiste et expose des portraits de personnages ordinaires et attachants, avec leurs forces et leurs faiblesses. C’est dans cette approche non binaire, que l’auteure nous montre que c’est dans les choses simples, et peut-être élémentaires telles que la nature l’amitié et l’amour, que Manuel va se reconstruire et surmonter ses peurs. Les « points d’ancrage » sur lesquels il se focalise et qu’il immortalise avec son appareil photo peuvent être saisis par le lecteur. La couverture a d’ailleurs été un point d’accroche pour mon regard, je dois l’admettre.

Je me suis égaré à contempler ces premières et dernières heures du jour magnifiquement mises en couleur. La paix ressentie par Manuel (tout comme ses crises d’angoisse finalement) est communicative. La ruralité est elle aussi dépeinte sans clichés, elle devient, une sorte de cocon dans lequel Manuel se réfugie, en compagnie de ses amis… on a envie d’y être aussi.

C’est beau, c’est doux, ça fait du bien.

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Petitgolem13

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