Les Antres – T01 – L’homme sans poids

Scénario : Eric Puybaret
Dessin : Eric Puybaret
Éditeur : Delcourt
Date de sortie : 16 février 2022
56 pages
Genre : Fantastique

« Lààà, mon gabier. Allume tes lampions, j’vais t’faire traverser. »

Présentation de l’éditeur

Un univers à la croisée du Petit Prince et du Roi et l’Oiseau que ne renierait pas Roald Dahl, imaginé par le talentueux Eric Puybaret. Il fera autant le bonheur des jeunes lecteurs aguerris que celui des adultes rêveurs

Lorsque notre héros meurt dans le naufrage de son voilier, le passeur qui vient à sa rencontre ne parvient pas à graver sur sa paume sa ligne post-mortem qui décidera de sa destination finale après sa mort. Privé de poids et balayé par les vents, celui-ci s’envole alors pour les Antres. Le malheureux est désormais une âme errante dans un monde à la logique et aux habitants bien particuliers.

Mon avis

Voici une BD ma foi un brin déroutante. D’abord parce que ce n’est pas forcément très facile d’entrer dedans. On ne comprend pas tout de suite ce qu’il se passe. Certes, les rencontres des premières pages (Napoléon, Daddy Cool, frères Montgolfier, etc.) et l’absence totale de respect du héros pour les lois de la pesanteur laissent entrevoir un onirisme sympathique (sans parler des décors), mais, justement, on ne sait pas vraiment où l’on est. Notre gringaléger rêve-t-il ou est-il vraiment mort ?

Mais bon, comme c’est drôle et que petit à petit on nous en dévoile un peu plus sur l’intrigue, malgré l’humour effectivement omniprésent, on s’aperçoit finalement que le sujet est un peu plus sérieux que ce que l’on pouvait le penser. Et puis bon, une œuvre où l’on croise à la fois Napoléon, Joséphine Baker, Chopin et Johnny Halliday, le tout mâtiné de divers mythologies, avouez que ça en jette un peu, non ?

En tout cas, telle une bonne paire de gants, une fois dedans, on y est très bien et cette BD se savoure au gré des improbables rebondissements dont certains sont parfois même assez gore… Et si c’est tant pis pour le « Ploitiquement correct » c’est bien tant mieux pour nous autres lecteurs…

Et sinon, graphiquement, le dessin a un côté enfantin particulièrement approprié à ce conte aussi burlesque que fantastique.

Bref, si la suite est de ce tonneau là, je suis assez pressé de la découvrir et je vous invite à en faire autant.

Odradek