Auteurs : Luke Jones & Anna Mill
Editeur : Delcourt
Genre : Roman Graphique
Sortie : le 30 septembre 2020
Qu’on se le dise : l’œuvre signée Anna Mills – Luke Jones s’avère être destinée à un public bien spécifique, féru de roman graphique dans lequel le réel et l’imaginaire se rejoignent main dans la main, formant un couple magique et coloré.
Avis de l’éditeur :
Pour la première fois de sa vie, Fin sort du réseau. Quelques mois plus tôt, elle avait inventé un programme si puissant et étrange qu’elle était devenue invincible. Jusqu’à ce qu’elle ne le soit plus. Maintenant, elle est bloquée hors des systèmes virtuels qui contrôlent la société.
Mon avis :
Square Eyes (Yeux carrés) porte son nom à juste titre et emprunte un versant graphique peu conventionnel. Il téléporte le spectateur hors de sa zone de confort, le mettant mal à l’aise, inconfortable, mais le poussant tel un raz de marée vers des contrées étranges, lugubres, imperceptibles.
Encore faut-il comprendre le résumé de l’éditeur et saisir le sens linéaire de Square Eyes, car tout est codifié, à décoder, à traduire dans un langage perceptible ?! Et c’est sans doute cela, cette association mystérieuse et immuable, qui défie la nature profonde des choses : qui bouleverse tant dans sa forme que son fond.
Car, bien qu’il y ait un scénario primaire, dévoilant certes une jeune femme se questionnant sur les raisons qui l’emprisonnent dans une cité de chair où tout se cristallise et se matérialise de par une technologie avancée : le but unique consiste à décortiquer chaque planche, chaque trait, tout début de croquis, qui transmet une énergie bien palpable.
Qu’on se le dise : l’œuvre signée Anna Mills – Luke Jones s’avère être destinée à un public bien spécifique, féru de roman graphique dans lequel le réel et l’imaginaire se rejoignent main dans la main, formant un couple magique et coloré.
Graphiquement, le papier mat dégage une certaine prestance, bien davantage on l’imagine, que sur papier glacé. Certaines toiles méritent telle ou telle disposition, en ce qui concerne Square Eyes, l’outil du papier mat accentue nettement la mise en proportions et la valeur souhaitée.
Des détails à priori insignifiants donnent une réelle dimension, mystifiant le lecteur, par un concentré de formes qui s’entrechoquent et s’emboitent graduellement. Et oui, il y est question de paliers, de niveaux, de stages intermédiaires à la lecture de Square Eyes. Ce qui apparaissait bénin quelques pages en amont, suscite grand intérêt en aval. Procédé rétroactif volontaire ou non, qu’importe réellement les raisons, le résultat lui, ne ment pas !
Une révélation intemporelle qui ravira les curieux, à placer presque en tant que livre de chevet pour les amateurs du genre. Mais bon, soyons clairs, une gigantesque partie des lecteurs auront grand mal à pénétrer telle fortification. Ceux et celles qui forcent le pas, accéderont sans nul doute à un vestiaire bien garnit.
Coq de Combat
Je suis intrigué aussi par la date de parution, 20 /9/2020, c’est une réédition ?
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Non, une BD perdue dans les méandres des tas de lectures de Marc 🤣🤣🤣
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