Cabot-Caboche

Scénario : Grégory Panaccione (d’après le roman de Daniel Pennac)
Dessin : Grégory Panaccione
Éditeur : Delcourt
Date de sortie : 3 novembre 2021
128 pages
Genre : Tragédie canine

« Rendors-toi, c’est un cauchemar. C’est le passé mal digéré qui remonte. C’est rien. »

Présentation de l’éditeur

Panaccione, reconnu « maître en récit canin » depuis son émouvant Toby mon ami, adapte avec drôlerie et sensibilité l’irrésistible Cabot-Caboche de Pennac, un classique du roman jeunesse et un grand succès de librairie. Jugé trop laid pour être adopté, le Chien est traité comme un vulgaire déchet, laissé pour mort dans une décharge. Gueule Noire, une vieille chienne qui vit là, lui vient en aide. Son principal conseil ? Trouver au plus vite une maîtresse et, surtout, bien la dresser ! Pomme sera sa maîtresse. Mais cette petite fille a un solide caractère et va s’avérer particulièrement difficile à apprivoiser…

Mon avis

J’ai lu le roman jeunesse de Daniel Pennac il y a plusieurs années. Le re-découvrir sous la forme de cette adaptation BD a constitué une nouvelle fois un vrai bon moment de lecture. Les personnages dessinés par Grégory Panaccione, qu’ils soient humains ou animaux sont globalement disgracieux. Mais cette apparente laideur n’est pas à l’image de la personnalité des animaux qui sont au centre de cette histoire fort agréable à lire.

Mais que dire de l’être humain ? Les jolies aquarelles de Grégory Panaccione sont le théâtre coloré et expressif d’une tragédie (au sens grec du terme) canine à la fois actrice, spectatrice et victime de la Comédie Humaine (au sens Balzacien du terme).

Que l’être humain est vilain !

Tout d’abord l’adulte : sournois, manipulateur, cruel et opportuniste… et j’en oublie. Il n’y a bien qu’un seul humain qui apparait différent de ses congénères, il s’appelle Le Sanglier…

Les enfants ne sont pas à l’abri du regard critique (mais jamais acerbe) des chiens. Je citerai le héros prénommé Le Chien : « Le Hyéneux a raison, tous les enfants sont comme Pomme, complètement mélangés. Ils changent de jeux, de préoccupations, de visage aussi vite que le vent change de direction. D’une seconde à l’autre ils ne sont plus les mêmes ».

Pas d’anthropomorphisme dans Cabot-Caboche . Les chiens ne sont pas humains mais chiens: ils urinent, reniflent, urinent encore et toujours. La langue française a une expression qui ne semble pas du tout adaptée quand vient le moment de tourner la dernière page : « être chien ». l’Homme apparait très souvent comme peu généreux, injuste et brutal. Rien à voir avec Le Chien, Le Hyéneux ou autre Gueule Noire, personnages canins de cet album émouvant, souvent sombre mais d’un optimisme absolu.

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Petitgolem13

4 commentaires sur “Cabot-Caboche

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  1. Je ne connais Pennac que de réputation, mais le thème a l’air intéressant et le peu que j’en ai vu me rappelle du vécu !😅
    Si c’est aussi bien que « Quelqu’un à qui parler » (un coup de cœur que je vous recommande), il me tarde de lire celui-là !🥰

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  2. j’ai adoré ! le chien à une super tête avec sa petite gueule de travers. la noirceur des humains est bien décrite et Panaccione fait passer beaucoup d’émotions dans son récit, ayant même réussi a m’arracher quelques larmichettes !
    je pourrais le mettre en coup de coeur.

    Aimé par 2 personnes

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