L’héritier d’Atlantis
Scénario : Fabien Dalmasso
Dessin : Jae Hwan Kim
Éditeur : Soleil
48 pages
Date de sortie : 8 septembre 2021
Genre : aventure, fantastique
« Inexpugnable, mes fesses ! On va se faire submerger !
– De toute façon, vu les défenseurs qu’il a engagés, le Duc Warin mérite de se faire prendre son château !
C’est nous, les défenseurs !
– C’est ce que je dis ! »
Présentation de l’éditeur :
Adhémar est à la tête d’une troupe de mercenaires hétéroclites qui pourrait être redoutable, s’ils ne se détestaient pas tous ! Ils ont été engagés pour défendre la puissante cité d’Ardeia, joyaux du royaume d’Orépia.
Ardeia, cité réputée imprenable, vient de tomber, prise d’assaut par un mystérieux envahisseur. Adhémar et ses mercenaires roublards ont réussi à prendre la fuite, embarquant le duc Warin, seigneur d’Ardeia, qui leur a promis une récompense contre leur protection. Commence alors un voyage semé d’embûches pour notre compagnie composée majoritairement de non-humains qui ont bien du mal à s’entendre.
Mon avis :
Voilà une série qui risque de ne pas mettre tout le monde d’accord. Un peu à l’instar de ses protagonistes qui ne peuvent pas se sentir, les lecteurs seront soit fous de joie en découvrant ces nouveaux héros d’un univers fantastique avec fées, elfes, chevaliers et autres créatures légendaires, soit un peu confus à cause, notamment, du parler de tout ce beau monde. À croire qu’un beau matin, Shakespeare, ou Fabien Dalmasso dans ce cas-ci, avec une bonne gueule de bois, s’était mis à écrire les dialogues entre la courtoisie de son époque et la grossièreté du XXIe siècle.
« Warin, c’est vous qui me touchez le croupion, putain ?!
– Pardon, délicate fée. On n’y voit goutte. »
Certes : un peu d’humour, de légèreté, de vulgarité même un peu, … ne fait de tort à personne, mais ça casse un peu le mythe du preux chevalier, à la tête de ses mercenaires, prêt à en découdre pour sauver un royaume. De quoi se dire que le scénario a sans doute été pensé pour attirer les plus jeunes lecteurs de ce style d’ouvrages, à savoir les adolescents. Ce qui expliquerait certaines scènes cocasses qui décrocheront certainement un petit sourire en coin à tout le monde.
« Dehors, dedans, dehors, dedans, dehors… huhuhu… hu cocotte !
– On se fait dégager ! Faut qu’on se casse. Et rhabille-toi. Personne n’a envie de voir ça. »
Il en va de même du graphisme de Jae Hwan Kim, apportant son style asiatique dans les traits du visage de la fée et de l’elfe, tout en maintenant le dessin occidental qui sied aux aventures fantastiques. Les décors sont d’ailleurs magistraux, et brillamment mis en couleurs par Cyril Vincent. Mais, hélas, par moments : les visages perdent de leur superbe. Dès que le plan s’élargit, la précision s’amenuise, les physionomies se détériorent, … Et si jusque-là, Jae Hwan Kim sauvait « Orépia » dont les dialogues de Fabien Dalmasso déroutent quelques-uns : les derniers à encore espérer se perdre dans une nouvelle série prometteuse digne d’autres grands noms des collections Soleil… il faudra peut-être attendre le deuxième tome pour se donner un avis définitif, ou à tout le moins tranché pour ceux qui ne savent toujours pas trop quoi en penser (comme moi).
ShayHlyn.
Le retour des chevaliers du zodiac ….
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Oh, moi je sais quoi en penser !… 😱🤮
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