Auteur : James
Éditeur : Fluide Glacial
88 pages
Date de sortie : 3 mars 2021
Genre : Tranche de vie, société, introspection, humour.
« Le saviez-vous ? Le poids moyen d’un bébé à la naissance est bien de 3.5kg. Le poids moyen des cendres après la crémation d’un corps d’adulte est également bien de 3.5kg. Match nul. »
Présentation de l’éditeur :
Raconter la vie d’un homme de sa naissance à sa mort au rythme d’une page par année vécue, le tout sous forme de gags, tel est le défi que s’est donné James pour cet album.
Découvrez la vie d’Anatole, de sa naissance à sa mort, comme des instantanés de vie à chaque âge. Anatole est un garçon puis un homme assez lambda. Il va découvrir les différents stades de la vie (enfance, adolescence, émancipation, vie de couple, vie de bureau, paternité) pour finalement tenter de trouver sa place d’homme « moderne » dans une société en pleine mutation. À travers cet album, James décortique les étapes qui constituent la vie d’un homme en puisant dans ses souvenirs et son vécu personnel avec tendresse et humour.
Mon avis :
Anatole, c’est vous, c’est votre papa, votre voisin, votre cousin… c’est James en personne aussi, c’est n’importe quel homme d’où, sans doute, ce petit (s) à la fin du titre. Parce que, des Anatole(s), il y en a autant qu’il y a d’hommes. Pas dans son intégralité, car chacun est unique, mais il arrivera sûrement un moment où on reconnaîtra un proche ou soi-même….
Avec cet album, James nous retrace l’histoire de la vie (« Le cycle éternel, qu’un enfant béni, rend immortel… La ronde infinie, de ce cycle éternel, c’est l’histoire… l’histoire de la vie ! » Allez, chantez !) comment tout commence, et tout finit sans oublier tout ce qui se passe au milieu. Anatole est plutôt pessimiste durant son adolescence et le début de sa vie d’adulte, mais finalement, ça reflète un grand nombre de jeunes dépités de la vie avant l’heure.
L’humour de James est évidemment partout palpable, même dans la plus simple des scènes de vie comme ces deux collègues devant la machine à café. Mais en refermant ce tome, j’ai dû me poser pour réfléchir à la vie, un peu… Repenser à ma propre vie, comment j’étais petite, mon enfance, mon adolescence où j’étais moi aussi dans le clan des losers et fière de l’être, …
Puis quand on ne peut s’identifier à ce héros de la vie de tous les jours, on ne peut s’empêcher de décortiquer ce que serait le parcours de son épouse, de sa fille, sa mère, … ses amis même. Anatole, c’est véritablement un diaporama de la vie de chacun d’entre nous revue sous l’œil caustique de James qui avait déjà prouvé, notamment dans « La vérité nue », de sa capacité à voir le monde tel qu’il est.
Son dessin est quant à lui assez simple, personnellement je préfère quand il dessine des animaux humanisés, pas trop coloré mais avec néanmoins une teinte principale par planche pour donner une ambiance à la tranche de vie du moment : l’enfance presque sépia, l’amour chaud et rosé, la fatalité de la vie en gris et bleu. Juste ce qu’il faut pour suivre la vie de cet homme et tout ce que l’auteur raconte sur notre société en général.
Ça rendrait presque mélancolique,
Alors on ressort « La vérité nue » pour rire un bon coup.
ShayHlyn.
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