Scénario : Eric Summer
Dessin : Miriam Gambino
Éditeur : Glénat
Date de sortie : 10 mars 2021
48 pages
Genre : Jeunesse
« Moi, mes auteurs préférés, c’est EdgarAllan Poe, Eugène Sue et François Vidocq bien sûr! »
Présentation de l’éditeur
Paris, février 1885. Eugénie vit avec son oncle Edmond et sa petite cousine, Charlotte. Edmond est un policier sans véritable talent et plutôt dénué de scrupules. Il prend rapidement conscience des talents de déduction de sa nièce et n’hésite pas à s’en servir au cours de ses investigations. Passionnée de littérature policière, Eugénie décide de créer « La Confrérie de Vidocq » avec ses amis Charles, un orphelin sans-abri, et Arthur, un apprenti-vitrier maltraité par son père : un trio de choc prêt à relever les nombreux mystères que recèle Paris.

Mon avis
C’est bientôt l’anniversaire de votre agaçant neveu qui sait toujours tout mieux que vous du haut de ses 8 ans ? Ou celui de votre insupportable nièce qui passe ses journées devant Fornite et regarde Youtube lorsqu’elle n’est pas sur TikTok? Offrez-leur Eugénie et les Mystères de Paris.
Voilà un cadeau qui fera l’unanimité, parce qu’il y a aussi des neveux et des nièces pas relous. Offrir une BD jeunesse c’est appuyer sur « pause » sur les écrans. Mais offrir cet ouvrage qui nous plonge dans le Paris du XVIIIe siècle va faire beaucoup mieux : après la pause, le jeune (appelons le comme cela) n’aura qu’une envie : creuser, fouiner, développer ce qu’il vient de découvrir.
Le lecteur des aventures d’Eugénie et de sa confrérie sera tout sauf passif. J’ai pour ma part participé aux enquêtes (bon OK c’était pas hyper compliqué), et me suis gentiment laissé porter par une intrigue très simple mais toujours parsemée de références culturelles et historiques : Edgar Allan Poe, Jules Ferry, Émile Zola, Jules Verne, Vidocq et bien d’autres. Les lieux « réels » se mêlent à d’autres imaginaires ( j’ai cherché pour vérifier… c’est pour dire si ça m’a plu) : on parle des Ateliers Gaget et Gauthier, des carrières de la Butte Montmartre.
Une chouette BD donc qui navigue entre Sherlock Holmes et Oliver Twist. Sur ce dernier point d’ailleurs, les conditions sociales des personnages, sans être décrites de façon larmoyante sont révélatrices d’une réalité du passé connue : enfant orphelin vagabond ou battu par son père, héroïne abandonnée par sa mère qui se mêlent à des adultes rustres, colériques, carriéristes ou maltraitants (seul l’épicier est sympathique finalement).
Je n’ai pas particulièrement été emballé par les dessins mais la mise en couleur souligne habilement les ambiances des différentes étapes de l’intrigue.
Le problème avec la jeunesse c’est que je n’en fais plus partie. Cet ouvrage a pour qualité principale de rassembler les générations de curieux. Tout ceci est habile et très intelligent. Vivement le prochain tome des aventures de la Confrérie de Vidocq.
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Petitgolem13
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