Scénario : Guy Delisle
Dessin : Guy Delisle
Éditeur : Delcourt
Date de sortie : 27 janvier 2021
136 pages
Genre : Roman (auto-bio)graphique
…L’usine n’a pas changé, toujours là à cracher sa fumée. La pile de bois a diminué, maintenant, elle dépasse à peine le toit…
Présentation de l’éditeur
La Birmanie, Jérusalem et maintenant le passé… Avec la justesse et la finesse qu’on lui connaît, Guy Delisle nous entraîne pour un 3e voyage, dans son Québec natal, au coeur d’une usine à papier où il fut employé.
Vous ne le saviez peut-être pas mais avant d’être un célèbre auteur de bandes dessinées, le jeune étudiant Guy Delisle a travaillé trois étés dans une usine à papier. À partir de cette expérience de jeunesse, il dresse un portrait drôle et tendre du monde du travail et questionne les relations qu’il entretient avec son père, lui-même salarié dans l’usine.

Mon avis
Dois-je vous l’avouer, mais je suis un peu passé à côté du phénomène Guy Delisle. Alors que tout un pan du lectorat bédé francophone se pâme devant ses fameuses chroniques, je n’en ai jamais vraiment compris la raison… Bon, il faut dire qu’avant cet ouvrage, je n’avais lu que ses Chroniques de Jérusalem… Alors, était-ce dû à son style ou à un manque caractérisé d’attirance pour cette région du Globe et son lien aux religions du Livre, mais je n’avais pas plus accroché que cela.
Cette fois-ci, c’est différent… Ou pas, d’ailleurs… Car je ne sais toujours pas si c’est dû à son style ou à un certain tropisme de ma part envers les Amériques, en particulier le Québec, mais j’ai clairement pris du plaisir à lire le récit de ses années de jeunesse à la charnière entre adolescence et âge adulte, entre études et monde du travail.

Il faut dire que Guy Delisle sait y faire quand il s’agit de nous raconter des périodes de sa vie pas forcément palpitantes mais ô combien humaines par leur contenu. Son rapport au travail, au temps, à ses collègues, à son père, c’est le nôtre ! Grâce à son trait simple et sa narration au millimètre, l’auteur québécois nous permet de nous identifier très facilement à son personnage et ce qui lui arrive. On a tous eu, j’ai l’impression, une première expérience dans le monde du travail après le Lycée… Et c’est vrai que le regard un brin nostalgique que Delisle lui porte ne peut que toucher le lecteur, même si, comme moi, il ne s’agissait que de clipser des tuyaux sur des moteurs de Renault Clio à l’usine de Flins…
En tout cas, son passage dans cette usine de papier sortie tout droit du 19ème siècle l’a clairement marqué pour le restant de ses jours. D’ailleurs, vous autres qui aimez probablement ses livres plus que moi, vous pouvez la remercier cette fameuse usine, car c’est bien pour éviter d’avoir à y travailler toute sa vie que Guy Delisle a redoublé d’efforts pour percer en tant que dessinateur. Et ça, c’est une sacrée leçon !

Bref, une lecture vraiment agréable que je vous recommande vivement.
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Odradek
Et si vous voulez jeter un œil sur cette usine, c’est par ici !
J’ai bien aimé ces chroniques de jeunesse parce qu’effectivement on va tous y trouver un truc qui nous parle, dans ces expériences de premiers job.
Mais les Chroniques Birmanes, de Jérusalem et même PyongYang sont quand même à mon sens beaucoup plus intéressantes et instructives. Je t’en conseille vivement la lecture 😉
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Bah, j’ai lu Chroniques de Jérusalem et ça ne m’a pas plus emballé que ça… A l’occasion, je lirais Les chroniques Birmanes et Pyong Yang… J’imagine que ça devrait plus m’intéresser…
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Je travaille dans une usine similaire, au lieu de faire du papier, on fait des panneaux de bois….putain d’usine !!!
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J’ai aussi travaillé dans une putain d’usine pendant 43 ans (17 à 60)… Heureusement, j’étais un peu planqué dans les bureaux (Etudes, Commerce) et j’ai fini un peu en roue libre où je passais beaucoup de temps à gérer la Médiathèque !🙄😃
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