Scénario : Bertrand Galic librement adapté du roman de Jonathan Swift
Dessin : Paul Echegoyen
Éditeur : Soleil
Date de sortie : 02 décembre 2020
116 pages
Genre : Roman graphique, conte philosophique
…l’adaptation qu’en ont fait Bertrand Galic et Paul Echegoyen donne clairement envie de s’y plonger ou de s’y replonger…
Présentation de l’éditeur
Oscillant entre réel et imaginaire, Les Voyages de Gulliver – De Laputa au Japon propose une réflexion autour des folies du genre humain, de la notion de progrès et de la fuite du temps.
Après une attaque de pirates, Lemuel Gulliver cumule les découvertes : l’île volante de Laputa, Balnibarbi, l’Académie de Lagado, Maldonada, l’île de Glubbdubdrib, le royaume de Luggnagg puis le Japon, avant de rejoindre l’Angleterre. Conte philosophique, pamphlet sociétal et politique ou récit fantastique… cette adaptation, de toute beauté, mêle brillamment humour et satire.

Mon avis
Malgré de (presque) longues études supérieures en lettres et civilisation britanniques, uniquement interrompues par l’attrait de cette formidable ville de Liverpool, je n’ai jamais lu Les voyages de Gulliver de Jonathan Swift. Jusqu’à cette BD, j’avais tendance à considérer que j’avais en quelque sorte « réussi » à y échapper malgré sa présence systématique dans la plupart des UV de littérature de l’UFR d’Anglais de Nanterre (UPX représente !!! Yes Man !!!). Je crois que 1) il va falloir que je reconsidère ce « succès » sous un angle moins positif, en fait c’est un peu bête de ma part de ne pas avoir été plus curieux vis à vis de ce classique et 2) il va falloir que je lise l’original…

Car oui, l’adaptation qu’en ont fait Bertrand Galic et Paul Echegoyen donne clairement envie de s’y plonger ou de s’y replonger (pour les plus malins que moi qui l’ont déjà lu…). D’abord parce qu’ils ont fait le choix éditorial de ne pas nous raconter TOUS les voyages de Gulliver mais seulement ceux correspondant à l’un des quatre livres parus à l’époque. On évite donc l’indigestion et l’éparpillement. Ensuite, parce que la narration, quoique très réduite, voire simplifiée, n’en garde pas moins l’essentiel du message bien souvent philosophique qu’elle est censée délivrer. Et, enfin, parce que le dessin, l’illustration devrais-je dire, est non seulement très beau graphiquement, mais se met parfaitement au service de l’histoire.
Coté graphique, justement, une mention toute particulière aux couleurs, aux teintes plutôt, qui sont vraiment superbes et qui contribuent fortement à l’excellence du tout.

En outre, l’humour n’est pas absent. Bien sûr, cela est plus dû au côté régulièrement sarcastique du propos qu’à d’éventuelles saillies drôlatiques, mais tout de même, on se prend de temps en temps à sourire de la bêtise dont sont affublés certains personnages. Et c’est vrai que, d’une manière générale, à la lecture de cette BD, on se dit que Voltaire et son Candide ne sont pas très loin, même si ce dernier fut publié postérieurement (rassurez-vous, cet adjectif n’est pas cochon…).

En bref, une très belle adaptation d’un superbe classique de l’époque des Lumières… En même temps, quand il y a écrit Noctambule en bas d’une couverture, on est très rarement déçu (pour ma part, ce très rarement est plutôt un « jamais »…).
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Odradek
Je n’ai jamais lu de Gulliver, ni fait d’études supérieures en lettres et civilisation britanniques, longues ou interrompues !😜… et ne connais que la superbe Gulliveriana de Manara et Lili Pute !🤣
Plus sérieusement, les dessins ont l’air sympa !😉
Par contre je me souviens que Loran s’en était inspiré pour une proposition des fêtes de Bayonne 2012.
http://img112.xooimage.com/views/f/f/e/affiche-bayonne-2012-580d193.jpg/
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J’oubliais la formidable Liverpool et je te dédicace cette vidéo qui nous rappelle le bon temps où l’on pouvait se toucher !😍
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Gros cœur avé’ les doigts 😉
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Le dessin me plaît !
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