La cage aux cons

Scénario : Robin Recht & Matthieu Angotti
Dessin : Robin Recht
Éditeur : Delcourt
Date de sortie : 26 août 2020
152 pages
Genre : Suspense, Humour

« Le con ! Acheter mon silence ! A qui croit-il avoir affaire ? à un centriste ? »

Présentation de l’éditeur

« Le con, c’est la grande classe. Sa baraque, un vrai musée. Tout pour me plaire. Y a juste un problème : le con m’a pris en otage. Et plutôt lui faire la peau que de rejoindre les cadavres qui pourrissent dans sa cave… »

C’est l’histoire d’une petite frappe que l’amour de sa vie a foutu à la porte. S’il veut revenir à la maison, ce sera les poches pleines de pognon. Réfugié au bistrot, il repère un type ivre mort. Un vrai con qui se vante d’avoir des millions dans son salon. Il décide de le cambrioler. Mais quand il plonge ses mains dans l’oseille, celles du con se referment sur un flingue. Le voilà séquestré chez un grand bourgeois, beau prince et beau parleur. Fuir ou lui faire la peau ? Telle est sa question.

Mon avis

D’habitude, quand je tombe comme cela sur une bonne BD et que je ne m’attendais pas à autant de qualité, je dis que c’est une bonne surprise. Ici, ce n’est pas tout à fait le cas puisque depuis que j’avais entendu à la radio une chronique exaltée sur ses nombreux mérites, j’avais clairement relevé mon niveau d’attentes envers elle. Manifestement, à raison…

D’abord, le sujet. Ce retournement de situation qui voit un gros beauf (le mot est lâché), se faire prendre en otage par (beaucoup) moins con que lui, ouvre de nombreuses possibilités. Je puis vous assurer que Robin Recht et Matthieu Angotti en exploitent un certain nombre avec talent et jubilation dans cette truculente adaptation du roman Le jardin bossu de Franz Bartelt. Jubilation parce que c’est drôle. Oui, cette BD est très drôle. C’est d’ailleurs ce qui m’a le plus marqué. Certes, il y a des aspects un peu gores, un peu crus (d’un point de vue du sexe), mais ça reste l’humour des situations et surtout des dialogues qui ressort le plus brillamment de cette histoire. Par la magie de la narration, nous autres lecteurs avons accès aux pensées les plus profondes du gros beauf (A.K.A. Le Con !), et je peux vous dire qu’on en a pour notre argent. Exemple : « Le couguar n’est pas susceptible, mais il a sa fierté. ». Oui, le con se prend pour un couguar prêt à bondir… Je ne vous en dis pas plus…

Ensuite, le traitement graphique. Qu’il s’agisse de la couverture dont la charte graphique rappelle les séries noires des années 80 ou tout simplement de l’atmosphère générale, Robin Recht a su parfaitement rendre l’ambiance glauque qu’il fallait à cette histoire. La qualité et le réalisme des décors rivalisent avec les personnages parfaitement élaborés et dont les expressions des visages, surtout celle du con (dont on ne connaitra pas le nom), sont tout simplement géniales. Bref, côté dessin, c’est tout aussi excellent que pour le scénario.

Et, puis, pour finir, cette fin… Mes amis, quelle fin ! Il m’arrive régulièrement de me la raconter un peu (intérieurement je veux dire… Je me la pète, mais je reste modeste !) quand je devine la fin d’une histoire, qu’il s’agisse d’un film, d’une série ou d’un livre. Mais là, de toutes les hypothèses qui m’ont traversé l’esprit en cours de lecture, pas une ne s’est avérée être la bonne… Je prends ça comme un gage de très grande qualité et je vous recommande donc très chaudement la lecture de ce petit bijou du 9ème art.

ScénarioDessinico_Album
coeur_cinqcoeur_quatre_et_demicoeur_quatre_et_demi


Odradek

Bon, et puis je me sens quand même obligé de vous mettre cette petite vidéo de tonton Georges qui maîtrisait un peu le sujet.

4 commentaires sur “La cage aux cons

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  1. Voilà une chronique qu’elle est appétissante !… ça donne envie et j’espère mettre la main dessus le plus rapidement possible (dommage que cet éditeur ne propose pas de pdf).

    Aimé par 1 personne

  2. J’ai réussi à mettre la main dessus. C’est vrai que les dialogues, voire certaines « tronches », rappellent les films d’Audiard et qu’on veut savoir quel va être le sort du couguar.
    La fin sous une autre version m’a traversé l’esprit, mais elle est surprenante et un peu « grosse » mais ça passe quand même !🤔

    Aimé par 1 personne

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