L’eau vive

Scénario : Damien Roudeau et Alain Bujak
Dessin : Damien Roudeau
Éditeur : Futuropolis
Date de sortie : 16 septembre 2020
152 pages
Genre : Roman graphique, Documentaire

ils exposent calmement les choses, en prenant le temps d’expliquer les tenants et les aboutissants des problématiques rencontrées…

Présentation de l’éditeur

«C’est l’histoire méconnue d’un grand combat écologique gagné en France il y a 30 ans qui sert de modèle encore aujourd’hui dans de nombreux pays. De simples citoyens ont fait face aux grands lobbies et à la puissance politique et publique pour préserver le site naturel de Serre de la Fare, dans la vallée de la Haute Loire.

Alain Bujak est allé à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui ont combattu ce projet de construction mais surtout qui ont su proposer d’autres solutions capables de se protéger des crues du fleuve tout en préservant cet espace naturel et ces paysages exceptionnels.»

Mon avis

Après Texaco, et pourtant nous vaincrons, Damien Roudeau (en compagnie d’Alain Bujak) nous sort de sa palette multicolore une nouvelle BD d’utilité publique. Une fois encore, et c’est tant mieux, il aborde un sujet environnemental par le prisme d’une lutte victorieuse (je ne divulgâche rien, on le sait dès le début !) entre le petit David local et le géant Goliath national.

L’Eau vive me plaît par de nombreux aspects, à commencer par le visuel. Son dessin à la fois très coloré et lumineux est une réelle invitation au voyage régional (en ces temps de pandémie clôtureuse de frontières…). Par ailleurs, venant relayer le dessin, quelques photos d’Alain Bujak parsèment les pages sur le premier tiers de l’ouvrage. En tout cas, la cohérence et la qualité graphique de l’ensemble sont indéniables.

Côté scénario, c’est pareil. J’apprécie à la fois le côté un peu militant de la chose et le discernement présent de la première à la dernière page. A notre époque du politiquement correct roi, les artistes semblent avoir de plus en plus de mal à prendre des positions tranchées. Ce n’est pas le cas des auteurs qui, clairement, ont choisi leur camps. Mais attention, pas comme des bourrins. Subtilement, honnêtement, sincèrement. Ils ne nous disent pas que l’Etat est un gros méchant qui fait n’importe quoi (même si, des fois…) et que les locaux sont des bisounours qui font tout bien. Non, ils exposent calmement les choses, en prenant le temps d’expliquer les tenants et les aboutissants des problématiques rencontrées, notamment celle des crues.

En fait, ce que j’aime vraiment dans cette BD, c’est qu’elle prend le temps de nous présenter son sujet. Aujourd’hui, quel que soit le média, tout va trop vite. On n’a pas la place dans les journaux papier (il faut laisser de l’espace pour la pub), on n’a pas le temps dans l’audio-visuel (il faut laisser du temps pour la pub et/ou le présentateur qui fait sa star au détriment de l’invité…). Mais là, non, Roudeau et Bujak prennent leur temps et ça fait tellement de bien… Surtout pour lire une BD sur la nature, une rivière, un paysage…

En bref, une excellente BD qui se lit vraiment très bien et que je vous conseille oh vivement.

Odradek

Un commentaire sur “L’eau vive

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  1. Encore ce P…n d’éditeur de m…de pour les notes !🙄
    Sinon, bravo à notre chroniqueur militant qui préfère ne pas divulgâcher à spoiler !… seul, le correcteur orthographique ignore que c’est dans le Larousse !😉

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