Scénario : Tarek
Dessin : Vincent Pompetti
Éditeur : Tartamudo
70 pages
Date de sortie : juin 2020
Genre : aventure
« Messire, je viens d’apprendre qu’un navire anglais a été attaqué au large de nos côtes ! »
Présentation de l’éditeur
En ces temps de paix avec la perfide Albion, un événement incroyable va bouleverser l’ennuyeuse routine des corsaires du Roi de France. Un véritable «génie», lointain cousin égaré de celui d’Aladin et des Mille et une Nuits, leur offre la possibilité de réaliser trois vœux. Et voilà nos pirates entraînés dans une suite d’aventures qui leur fera traverser les mers du sud à la recherche du Trésor de Rackham le Cruel.
Mon avis
Ce titre fait partie des albums à la vie éditoriale tumultueuse. Paru initialement en 2008 chez EP Éditions sous le titre de Œil brun Œil bleu, il ressort en 2012 sous le titre Le Malouin chez Tartamudo dans une édition augmentée, puis cette année toujours chez Tartamudo encore sous un nouveau titre et enrichi de planches et cases inédites, de nouveaux dialogues, ainsi que d’une nouvelle identité et nouveau visage pour le personnage principal. On en perdrait son latin !
L’histoire de ce corsaire est bien plus simple, puisqu’il s’agit d’une chasse au trésor des plus banales. Sauf que, le scénariste Tarek a semé dans son récit une petite pointe de fantastique, ou fantaisie, avec ce Génie, cousin lointain d’ Aladin, qui pousse nos corsaires malouins à l’aventure et les sortent de leur ennui pour cause de paix.
Donc, on a là une histoire de Corsaires au chômage (et non de pirates comme dit dans le résumé, ce qui est très différent. Les corsaires ne s’attaquent qu’aux vaisseaux des pays en guerre contre le royaume, c’est à dire la plupart du temps des Anglais ou des Hollandais, tandis que les pirates pratiquent le banditisme et pillent tout ce qui croise leur route) qui n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent que les 3 vœux exaucés par ce génie pour satisfaire leur soif d’action.
C’est un peu léger, mais ça fait le job côté aventure et le dessin lumineux en couleurs directes de Vincent Pompetti apporte un vent d’exotisme et de souffle épique à cette chasse au trésor. Pas besoin de tomber dans l’excès de détails (et Dieu sait s’il y en a dans la marine à voile), ses aquarelles sont sobres et suffisamment expressives pour que l’on reconnaisse ce qui doit l’être : le château de St Malo ou le voilier Le Renard d’un certain Surcouf.
Les amateurs apprécieront le dossier final, agrémenté de quelques belles illustrations, présentant brièvement l’histoire des Corsaires malouins.
Loubrun
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