Mon Top 10 Rock & BD

Je me livre à mon tour au petit exercice de confinement avec ce Top 10 Rock & BD.
Parce que j’aime autant la tranquillité de la lecture que l’énergie envoyée par les décibels du Rock !

Voilà deux univers qui semblent ne rien avoir en commun, l’un fait vibrer nos tympans et l’autre nous dilate les pupilles, l’un se déguste dans une débauche de bruit et d’énergie et l’autre dans le calme et le paisible confort d’un canapé, les stars de l’un sont plutôt exubérantes et les stars de l’autre plus réservées, et pourtant … Il y a bien un truc qui relie le rock et la BD et des passerelles communicantes entre les deux. Ils ont tous les deux mauvaise réputation (même si c’est de moins en moins vrai pour la BD) ; issus de la culture populaire, certains les considèrent comme de la sous-culture ; ils servent parfois tous les deux d’étendard à toute forme de contestation et de contre culture. Et puis, pour l’un comme pour l’autre, il est question d’albums …

Dans les années 70, en plein âge d’or du rock et en pleine révolution de la BD qui devient plus adulte, les deux cultures se rejoignent dans les magazines Métal Hurlant, l’Echo des Savanes, Rock & Folk, mais aussi sur les pochettes de disques. Comme ces rééditions de Jimi Hendrix chez Barclay illustrées par Moebius, Druillet et Solé.

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illustration Philippe Druillet

Voilà donc 10 albums, liste totalement subjective et non exhaustive, dans lesquels il y est question de musique, plutôt tendance rock et ses sources et dérivés.

Love in Vain (JM Dupont – Mezzo – Glénat – 2014)

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Parce que ça raconte l’histoire d’une légende à qui le blues et le rock doivent beaucoup.
Parce que ça met en lumière le premier membre du « club des 27 ».
Parce que c’est l’histoire de Robert Johnson, classé 5ème meilleur guitariste de tous les temps par le magazine Rolling Stone en 2003.
Et parce que graphiquement, Mezzo nous fout une sacrée claque !

 

Pop & Rock & colegram (Alain Dister – Gotlib – Solé – Fluide Glacial – 1978)

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Parce que je trouve ça vraiment rock’nroll de passer de Frank Zappa au rock Breton;
Parce qu’il faut bien rire aussi et que Alain Dister nous fait bien marrer avec ses traductions en français des  groupes anglais et américains ;
Parce que Solé est un sacré dessinateur (vraiment ! Je vous jure !) ;
Et parce qu’il y a Gotlib qui joue le « trouboucheur » et ne laisse pas une place de libre sur les planches.

Ce bon Gotlib 🙂 cox gotlib1

 

The long and Winding Road (Christopher – Ruben Pellejero – Kennes Editions – 2016)

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Parce que cet album nous fait vivre le concert de l’île de Wight de 1970 par procuration, en nous plongeant au cœur d’un road-trip intimiste, bercé par une anthologie de la musique rock de l’âge d’or des années hippies.
Parce que c’est simple, expressif, aéré ou détaillé quand il le faut et redoutablement efficace. Comme le Rock’n Roll !
Et parce que la bande son est mortelle ! Et comme je suis cool, vous pouvez l’écouter ICI

 

Le rêve de Météor Slim (Frantz Duchazeau – Sarbacane – 2008)

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Parce qu’on y croise encore la légende du blues Robert Johnson;
Parce que Météor Slim c’est un p’tit gars qui plaque tout pour le blues, qu’il est cool et qu’il a pas la vie facile;
Parce que c’est émouvant, touchant, dur et drôle à la fois et que ça fait réfléchir sur la vie.
Et parce que le travail faussement brouillon en noir et blanc de Frantz Duchazeau est tout simplement envoûtant. Comme le Blues.

 

One, two, three, four Ramones (Xavier Bétaucourt, Bruno Cadène, Eric Cartier – Eric Cartier – Futuropolis – 2017)

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Parce que les Ramones ont ouvert la voie du punk rock brut et sans fioritures;
Parce que malgré un succès limité dans les années 70, ils sont devenus une référence et l’un des groupes les plus influents du mouvement punk;
Parce que le dessinateur Eric Cartier a trainé ses baskets à New York à la fin des années 70 et qu’il sait ce qu’il dessine ;
Et puis parce que Rock’n Roll is here to stay !

 

Punk rock & mobile homes (Derf Backderf – çà et là – 2014)

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Parce que après les Ramones, le punk rock a foutu une grosse claque à plein d’ados au début des années 80 ;
Parce que Derf Backderf raconte comment il s’est pris cette claque dans une histoire baroque et rocambolesque de lycéens assommés par ce nouveau courant musical;
Parce que cet album c’est aussi un vrai documentaire sur la scène punk rock de cette période.
Et parce que on se marre bien avec cette BD.

 

Punk Rock Jesus ( Sean Murphy – Urban Comics – 2013)

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Parce que c’est sans doute la plus iconoclaste, et donc la plus Rock’n Roll (pensez donc, une histoire de clone de Jésus fait à partir de traces d’ADN prélevées sur le Saint Suaire, qui devient star de télé-réalité puis icône Punk);
Parce que comme dans tout bon comics, derrière une histoire un peu (complètement) barrée, se cache une critique acerbe de la société;
Et parce que le trait écorché vif de Sean Murphy est à la fois brutal, précis, détaillé et expressif. Comme le rock.

 

La main heureuse (Frantz Duchazeau – Casterman – 2015)

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Parce que c’est frais et léger;
Parce que y’a des mobylettes et des dingos qui sont prêts à tout pour aller à un concert de la Mano Negra;
Parce que ça raconte aussi la vraie vie (adolescence, divorce …) ;
Et parce que c’est Duchazeau et que son dessin me fait planer. Et puis c’est la Mano !

 

Les aventures de Kébra (Tramber – Jano – Les Humanoïdes Associés – 1981 à 1985)

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Parce que Kébra marque les débuts du mariage entre Rock et BD;
Parce que comme le Lucien de Margerin il porte jean et perfecto mais il est plus crade, plus rebelle, plus voyou. Plus Rock’n roll quoi !
Parce qu’il est moins connu que Lucien, et qu’il demeure quand même la référence en matière de BD mêlant humour et rock.
Et parce que le dessin de Jano fourmille de détails que c’est un plaisir d’examiner (encore mieux que de chercher Charlie)

 

Le roman de Boddah, comment j’ai tué Kurt Cobain ( Nicolas Otero – Glénat – 2015)

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Parce que j’ai commencé avec le premier membre du club des 27, alors je termine avec l’un des plus connu ;
Parce que Kurt Cobain et Nirvana, c’est la dernière grande claque que le Rock ait pris en pleine poire et qu’il ne s’en est toujours pas remis ;
Parce que cette adaptation du roman d’Héloïse Guay de Belissen par Nicolas Otero est vive, énergique, brutale et sincère comme l’est la musique de Nirvana ;
Et parce que Boddah, c’est le Jiminy Cricket de Cobain et le mieux placé pour en parler.

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Voilà, libre à vous de compléter cette liste selon vos goûts (et vous pouvez même sortir du rock), et peut-être que certains d’entre vous peuvent nous présenter des mangas sur le sujet. Ça existe, mais je n’en ai pas lu.

 

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illustration Jean Solé

12 commentaires sur “Mon Top 10 Rock & BD

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  1. C’est un thème très parlant aux chroniqueurs =). Je rajouterai personnellement
    « Debaser » (comme la chanson des Pixies oui) de Raf chez Ankama
    « La dernière tentation » en VF de Neil Gaiman / Alice Cooper / Michael Zulli, plusieurs éditions VF, dernière en date chez Vestron.
    « The Zumbies » de Yan Lindingre Julien/CDM chez Fluide Glacial
    « Scott Pilgrim » de Bryan Lee O’Malley, plusieurs éditions VF, dernière en date chez Hi Comics

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  2. Comment dire…. Je n’ai absolument rien lu de tout ca. Et pourtant question goûts musicaux, je suis résolument rock ou alors classique. Mais ce n’est que partie remise, maintenant que j’ai du temps devant moi. Je crois quand même que je dois en avoir 2 ou 3 dans la collection, je chercherai.

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