Scénario : Stéphane Piatzszek
Dessin : Julien Maffre
Éditeur : Quadrants – Soleil
64 pages
Date de sortie : 24 janvier 2018
Genre : Aventures, Historique
Ce deuxième tome de La Cour des Miracles se hisse sans problème au niveau de son excellent prédécesseur le livre premier.
Présentation de l’éditeur
L’aventure palpitante d’un pouvoir monarchique né au Moyen-Âge qui agissait en marge de l’autorité royale. Cette cour-là siégeait en plein cœur de Paris, était dirigée par Anacréon, le Grand Coësre, 84ème du nom. Mais elle faisait trop d’ombre au roi Soleil…
Les gueux n’ont jamais été aussi nombreux à Paris tant l’état économique du royaume est catastrophique. Le Lieutenant Criminel La Reynie, qui a emprisonné Anacréaon à la prison du Châtelet, entreprend d’éradiquer toutes les cours des miracles que compte la capitale. Leur roi neutralisé, les gueux décident d’élire leur nouveau chef et convoquent la canaille pour une élection secrète en Vendée. La Marquise, redevenue une voleuse solitaire, s’en prend aux soldats dès qu’elle le peut. Elle finit par tuer un mousquetaire…
Mon avis
Il nous aura fallu attendre deux, oui, j’ai bien écrit « DEUX », longues années pour enfin pouvoir découvrir la suite des aventures du Grand Coesre Anacréon, de sa fille « La Marquise » et de leur royaume de gueux et autres truands parisiens. Je vous avoue que je commençais à trouver le temps un peu long. Heureusement, cette longue attente ne fut pas vaine. Ce deuxième tome de La Cour des Miracles se hisse sans problème au niveau de son excellent prédécesseur le livre premier.
Il faut dire que le scénario relativement dense pour 64 pages y est pour quelque chose. Stéphane Piatzszek nous fait naviguer dans les eaux troubles des rapports entre les pouvoirs officiels, la Monarchie de Droit Divin, et non-officiels, notamment celui du Grand Coerse. Et une chose est certaine, c’est que ce n’est pas joli joli. La gestion du pays par le Roi Soleil, à coup de fêtes à Versailles et, surtout, de guerres européennes, est à l’origine même de la pauvreté généralisée qui pousse tant de gens à rejoindre les rangs de la truanderie. Pourtant, c’est bien ce même Louis XIV qui voudrait voir disparaître tous ces pauvres… En gros, il ne gère pas très bien son royal caca…
Quoi qu’il en soit, tout cela génère de nombreuses situations tendues, violentes ou encore désespérées, des trahisons et autres retournements, le tout à un rythme aussi soutenu que maîtrisé. Comme en outre on s’est forcément un peu attaché aux protagonistes de cette histoire, il est très facile de se laisser entraîner dans le récit qui en est fait. Et encore, je ne vous parle même pas d’Anacréon qui aurait pu être représentant en pneus chez une grande marque auvergnate tant il semble être increvable…
Par ailleurs, le tout est toujours servi par l’excellent dessin de Julien Maffre. Je m’extasiai jadis (il y a 2 ans donc) ici même en chroniquant le tome 1, sur les qualités du dessin de l’auteur angoumoisin, et vu que ce tome-ci est dans la même veine, eh bien je m’extasie de nouveau. C’est beau, propre, énergique et assez stylé pour être reconnaissable. Bref, c’est du très bon dessin.
Espérons juste que nous n’aurons pas à attendre 2 ans le troisième et dernier livre de cette très bonne série.
Odradek
Elle n’a pas l’air commode la madame ?
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A défaut d’utiliser des néologismes, j’aime bien tes comparaisons d’une logique implacable… « Anacréon qui aurait pu être représentant en pneus chez une grande marque auvergnate tant il semble être increvable… » !😜🤣
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