Scénario : Hector Oesterheld
Dessin : Alberto Breccia
Éditeur : Delcourt
64 pages
Date de sortie : 15 janvier 2020
Genre : Biographie
Je ne suis qu’une femme du peuple.
Présentation de l’éditeur
Evita s’inscrit, comme Che, dans la volonté d’Hector Oesterheld de mettre en lumière les personnalités latino-américaines oubliées dans le contexte politique des années 1970. Le scénario a été abandonné à cause d’aléas politiques, puis redécouvert dans les années 2000. Un livre historique qui a bien failli ne jamais exister.
Mon avis
Eva Perón a été une des figures majeures du XXe siècle. Personnage mythique qui défendit jusqu’à la mort son peuple aimé et, surtout, les enfants et les femmes (dont elle obtint le droit de vote) dans une Argentine machiste où la classe aisée et les patrons écrasaient sous leur joug la majorité pauvre du pays.
L’album se présente comme une histoire graphique avec images et texte dessous sans bulles. Commencé en 1970, il sera bloqué par la censure et ne pourra être publié que bien des années plus tard. Il raconte la vie d’Evita, son parcours politique aux côtés de son époux Juan Perón, ses nombreuses actions en faveur des plus démunis, la maladie qui l’emporta et les actions menées par certaines factions fascistes, patronales, bourgeoises et religieuses qui ne pouvaient tolérer l’action humanitaire menée par le couple au pouvoir. Preuve de l’ignominie des militaires qui prirent le pouvoir par un coup d’Etat : le vol du corps embaumé d’Evita qu’ils cachèrent pendant quinze ans pour faire oublier le peuple et qu’ils durent rendre sous la pression du peuple qui n’oublia jamais cette magnifique femme.
A noter enfin que l’auteur de l’album, Hector Oesterheld, disparaîtra en 1977, victime de la junte après que ses quatre filles aient été, elles aussi, torturées et exécutées.
JR
Commentaires récents