Scénario : Jack Manini
Dessin : Michel Chevereau
Éditeur : Bamboo Édition
57 pages
Date de sortie : 24 avril 2019
Genre : Aventure historique
Je ne suis pas un simple dessin, je suis l’ange gardien de mon B-24.
Présentation de l’éditeur
« Mon petit nom c’est Ali-La-Can. Je suis bien plus qu’une pin-up dessinée sur le nez d’un bombardier. Je suis l’ange gardien de mon B-24. Trente-quatre missions et pas une égratignure. Jusqu’à ce jour maudit du 5 mai 1944 où nous nous sommes crashés dans le désert lybien. Comment et par quel miracle le pilote Glenn Baxter s’est-il retrouvé seul et inconscient à proximité de l’hôpital de Tobrouk ? »
Mon avis
Le « nose art » est le nom donné à la pin-up, plus ou moins vindicative, qui orne les museaux des avions de guerre et qui existe depuis la première guerre mondiale. Phénomène, toléré par les états majors de toutes les armées, il permettait aux pilotes de vaincre la peur et le stress et donnait l’espoir de revoir la femme ou la fiancée restée au pays. (un dossier sur le nose art par Frédéric Marsaly complète l’album)
Se servant de ce fait historique Jack Manini nous livre une histoire palpitante et mystérieuse sur trois amis membres d’un équipage de bombardier et leurs épouses, trois infirmières d’un navire hôpital. Le récit est conté (idée brillante) par la pin-up du fuselage, Ali-La-Can, dont le nom est composé du début des prénoms des infirmières et qui semble veiller sur son équipage chéri. Quelques invraisemblances cependant, comme le fait que je vois mal une infirmière noire épouser un texan roux dans l’Amérique des années 40.
Le premier tome du « diptyque » met en place les personnages et le drame qui va laisser le commandant de bord, Baxter, seul rescapé du crash de l’avion. Ce dernier va essayer, 15 ans après les faits, de retrouver l’épave de son bombardier et comprendre ce qu’il est advenu de ses amis. D’autant qu’à l’époque du crash, le navire hôpital a également coulé sans survivants….
J’ai beaucoup aimé cet album dont j’attends le dénouement, d’autant qu’il m’a rappelé une anecdote familiale: Durant la guerre d’Espagne (1936-1939), mon père s’est retrouvé, pendant son service militaire, dans un régiment d’aviation qui s’est rallié aux nationalistes de Franco. Peintre en lettres de métier, on l’a naturellement affecté à l’entretien des appareils. Un jour, un pilote allemand (alliés des franquistes) vient le voir et lui demande de peindre un lion sur le fuselage de son chasseur. Mon père ne put dire non (surtout qu’il craignait que l’on découvre qu’il avait sa carte du parti communiste d’avant la guerre) et lui dessina en toute innocence… le lion de la Metro Goldwyn Mayer ! L’allemand fut pris d’un colère noire et lui hurla d’effacer l’infâme dessin avec moult insultes hargneux.
JR
fiction historique sympathique en effet.
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Incroyable anecdote concernant ton père JR….
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Oui, et donc les allemands n’aimaient pas les ricains qui n’aimaient pas les communistes qui n’aimaient les 2 autres ! 🤔… bref ! personne ne s’aime ! 😄
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