Scénario : Lewis Trondheim
Dessin : Killofer
Éditeur : Rue de Sèvres
92 pages
Date de sortie : 13 mars 2019
Genre : science-fiction
« – Si tu savais à quel point la compréhension totale des choses rend malheureux…
– Je le sais ! Et nous, les robots, n’avons pas droit à l’ivresse. »
Présentation de l’éditeur
La clé du mystère se trouve dans un lointain passé, quand la confédération intergalactique décide et organise le génocide des Tonn Shärs, aux pouvoirs temporels bien trop puissants au goût des autres races. Seuls 88 Tonn Shärs, dont le capitaine de l’Infinity 8 , seront gardés en vie et sous le joug de la confédération. Durant les trente années qui ont suivi le massacre, les 88 Tonn Shärs survivants ont feint l’ignorance, attendant patiemment de pouvoir se venger. Dans ce huitième et dernier reboot, l’heure de la vendetta a sonné. Les sept reboots déjà effectués par le capitaine lui ont permis de faire tomber les masques : pris d’une crise de violence, il met à mort tous les opérateurs du spatio-paquebot. Tous ? Pas exactement, le lieutenant Reffo étant sauvé in extremis par Hal. Remis sur pieds par la technologie des robots éveillés, Reffo élabore un plan visant à empêcher le capitaine de détruire la confédération qui va nécessiter le renfort des six agentes précédemment missionnés.
Mon avis
Dernière trame temporelle pour le vaisseau Infinity 8 qui nous aura trimballé dans le temps et l’espace à la rencontre d’aliens aussi barjots et bariolés qu’il est possible de l’imaginer.
Dans ce volume, on y apprend tout le pourquoi du comment de tous ces reboot, et l’on retrouve tous les protagonistes principaux des 7 précédentes trames. Pas facile de s’y retrouver ! D’abord parce qu’il faut avoir bien mémoriser les 7 premiers épisodes et, si c’est le cas, réussir à faire le raccord graphique de toute la bande présentée ici (rappelons qu’il y a un dessinateur différent à chaque tome).
Une fois de plus, Lewis Trondheim nous embarque dans une histoire complètement déjantée et menée à un rythme d’enfer. Il faut s’accrocher pour suivre et l’on a même du mal parfois à s’y retrouver tant les évènements paraissent s’enchainer avec confusion et tant les considérations spatio-temporelles sont alambiquées.
Ceci étant, on finit par s’y retrouver et par retomber sur nos pattes pour aboutir au final qui révèle tout, mais dont je ne peux rien vous dire …
Killofer qui assure la partie graphique s’en tire plutôt pas mal. Il nous sert un dessin semi-réaliste riche en couleur et en détails, agrémenté d’une drôle de faune alien originale. On sent même dans certaines cases, que ce soit sur le trait ou la composition, l’influence du maitre Moebius.
Au final, ce tome conclu bien cette série originale, qui, malgré une narration un peu chaotique sur les 8 volumes, offre un grand moment de SF déjantée. Un petit bémol cependant : je trouve que le tout aurait peut-être gagné à avoir un peu plus de cohérence graphique d’un volume à l’autre.
Une série qu’on devrait prendre plaisir à relire… au moins 8 fois ?
Loubrun
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