Scénario : Boulet
Dessin : Aseyn
Éditeur : Delcourt
Date de sortie : 19 septembre 2018
164 pages
Genre : Science-Fiction
On sent une vraie maîtrise du sujet. Un peu comme dans le dernier film de Steven Spielberg : ‘Ready Player One’
Présentation de l’éditeur
Et si vous pouviez être qui vous voulez et partir explorer le cosmos dans un monde virtuel tellement convaincant qu’il paraît réel ? Une aventure passionnante, imaginée par Boulet et superbement mise en scène par Aseyn !
Dans un futur proche, le Bolchoi, réseau mondial de réalité virtuelle, a remplacé Internet et pris le dessus sur le monde réel. Réplique parfaite de notre univers, il a relancé l’exploration spatiale car c’est aussi un immense simulateur pour les technologies futures. Marje, étudiante en astrophysique, va y faire ses premiers pas, guidée par son amie Dana, et découvrir les limites du Bolchoi et du réel…
Mon avis
Watchaaaaaa ! Grosse bonne surprise de chez bonne surprise (et de chez maousse…) ! Moi qui ne suis pas vraiment fan de comics ou de mangas, j’ai été conquis par cette BD qui emprunte un peu à ces deux catégories. Aux comics pour le format et aux mangas pour le style graphique et la colorisation. La faute à qui ? Mais à un scénario en béton pardi !
Boulet a su créer pour cette histoire un univers cohérent décrivant un futur pas spécialement trop éloigné (ce n’est pas précisé, mais on doit être vers 2100) et se situant, pour la partie ‘vie réelle’ à Paris, ce qui n’est pas si habituel pour de la SF.
Le Bolchoï Arena qu’il a imaginé, cette espèce de monde virtuel ultra réaliste, est lui aussi très abouti. On sent une vraie maîtrise du sujet. Un peu comme dans le dernier film de Steven Spielberg : ‘Ready Player One’ où l’on pouvait constater une véritable connaissance de l’univers des jeux massivement multi-joueurs. Ici, c’est un peu pareil. Boulet a l’air parfaitement au point et ça se ressent quand on lit (que dis-je, quand on dévore) cet ouvrage.
Le fait que les héros soient en fait des héroïnes est également très rafraîchissant. C’est d’autant plus intéressant que si l’on se fait la remarque c’est que cela ne nous semble pas naturel… Et c’est bien ça qui n’est pas normal. Je réalise, un peu grâce à cette BD, que ça paraît généralement une sorte d’évidence que les héros soient des hommes. Avec des personnages féminins autour bien sûr, mais souvent secondaires et quasiment TOUJOURS associés à des hommes, la plupart du temps par des liens de subordination… Donc, c’est cool, ici, ce sont des jeunes femmes, pétillantes et énergiques.
Et puis, comme je vous le disais, le scénario tient carrément la route. J’en veux pour preuve le cliffhanger final qui nous donne envie d’aller secouer les auteurs pour qu’ils nous sortent le tome 2 avant-hier… Alors qu’on sait très bien que c’est l’éditeur qu’il faut secouer dans ces cas-là…
Côté dessin, ce n’est pas trop mon style mais ça, ce n’est rien. D’abord parce que mon style, on s’en fiche, et, ensuite, parce que c’est très très bien réalisé. Les personnages sont bien dessinés, les visages affichent des bouilles et des moues très mangas, et les décors, technos ou non, sont un régal.
Bref, non seulement vous ne vous piquerez pas les yeux devant Bolchoï Arena, mais en plus, je ne serais pas étonné que, tel votre serviteur, vous surkiffassiez (je le tente…) cette BD.
Odradek
J’ai surkiffé moi aussi.
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