Billy Tucci
Jeffrey Scott Campbell
Carlos Rafael
Joseph Michael Linsner
Dan LuVisi
Paul Gulacy
Becky Cloonan
Georges Jeanty
David Mack
Terry Moore
Tome 28 – Le principe d’Heisenberg
Scénario : François Corteggiani
Dessin : Christophe Alvès
Editeur : Casterman
48 pages – cartonné
Sortie : 15 novembre 2017
Polar scientifique vintage
Présentation de l’éditeur :
Dans les plateaux verdoyants de l’Aubrac, un triple meurtre particulièrement sanglant affole la presse à scandale. De quoi éveiller la curiosité de Lefranc, surtout lorsque son ami, l’inspecteur Renard, l’appelle à l’aide après une tentative d’assassinat à son encontre et lui affi rme que les apparences sont trompeuses en ce qui concerne celui que l’on nomme déjà « le tueur fou de l’Aubrac ». Lefranc, à contre-courant de l’ensemble de ses confrères journalistes et de la police locale, réussira-t-il à résoudre ce mystère ?
Mon avis :
Cet album est d’abord un très sympathique hommage rendu à Angelo Di Marco (1927-2016), dessinateur de presse et de bande dessinée surtout connu pour ses illustrations de faits divers réalisées pour certains journaux français. Son style a souvent été qualifié d’hyperréaliste. Il a été publié dans l’hebdomadaire de BD, Bravo, dans lequel Jacques Martin et Jacobs ont fait leurs débuts, dans les années 40. Ce « roi de la couverture de choc » a connu, lui, son heure de gloire dans les années 50. Il est un des personnages que Lefranc rencontre lors de cette aventure « rurale ».
Martin, Jacobs, les années 50 … vous avez compris ? Vous êtes dans la plus vintage des séries « vintage », la plus « jacobso-martinienne » des séries « ligne claire », dans la plus pure continuité du 9ème art à la mode « franco-belge », dans la plus proustienne des madeleines, dans la plus citationnelle des séries crypto-référentielles.
Tant au niveau scénario, qu’au niveau dessin et colorisation, on atteint ici un sommet du genre. L’album fourmille de détails et d’allusions qui mettront à rude épreuve les spécialistes et nostalgiques de la BD de papa ou grand papa. La jubilation des auteurs est quasi-palpable tant les niveaux de lectures, qui revisitent les « classiques », sont explorés avec une érudition mêlée d’humour. Personnellement, j’ai trouvé cette 28ème aventure de Lefranc particulièrement réussie. J’avoue avoir érigé en principe la recherche de ces références implicites disséminées tout au long du récit, mais je suis resté le plus souvent dans une incertitude crispante : à force d’observer chaque case et d’y détecter une citation ou une allusion, j’avais l’impression que je modifiais la réalité par mon délire d’interprétation à tout prix.
Vertigineux ! « Proprement hallucinant »!
Skippy
Scénario : Seymourina Cruse
Dessin : Anne-Sophie Constancien
Éditeur : Delcourt / Tapas
Date de sortie : 25/10/2017
Genre : cuisine
Présentation de l’éditeur
« Qu’est-ce qu’une recette inavouable ? Une recette très (très) facile à réaliser,
une recette très (très) bon marché, une recette qui met en scène un produit considéré (à tort) peu gastronomique, voire carrément tabou » : voici la définition éloquente des recettes inavouables par son auteur ! On ne résiste pas au porc laqué au Carambar, au riz Cola, à l’Oreo Cheesecake ou le fondant à la Danette !
Mon avis
Ne dit-on pas « fautes avouées, à moitié pardonnées » ? Ici, le slogan serait plutôt « recette avouée une fois bien digérée » parce que plus d’un et plus d’une risqueraient d’être surpris par les ingrédients composant le petit délice qu’ils viennent de consommer. J’ai moi-même été fort surprise par certaines recettes, quelques-unes m’ayant donné envie de les tester, d’autres se contentant de me faire ouvrir des yeux ronds comme des soucoupes volantes façon big vaisseau spatial format « Independance Day » (version avec Will Smith) si vous voyez ce que je veux dire…
Comme quoi, il suffit parfois de rien pour faire tout un menu.
Entre des carambars pour faire une sauce caramel, des sachets de soupe instantanée pour épicer ceci et du coca… oui, oui : du coca, pour lier du riz. Tous les fonds de tiroirs, les gougouilles, j’en passe et des meilleurs ont servi à créer, inventer, imaginer des plats pas piqués des vers qui, pourtant, à en lire les commentaires et voir les illustrations, semblent être de petites bouchées de paradis qui, comme dirait ma tante « glisse tout seul comme le petit Jésus en pantoufles de velours ».
Donc avis aux amateurs : à vos casseroles !
Une chose est sûre, mesdames, messieurs, si vous testez :
JE VEUX QUE VOUS ME LAISSIEZ UN COM’
Je veux tout savoir, si c’est bon, pas bon, spécial, bizarre, la texture, le goût, tout… tout dites moi tout.
Sur ce, bon appétit braves gens,
ShayHlyn.
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