Scénario : Cullen Bunn
Dessin : Tyler Crook ; Carla Speed Mc Neil ; Hannah Christenson
Éditeur : Glénat Comics
128 pages dont 28 de bonus
Date de sortie : juin 2017
Genre : épouvante
Présentation de l’éditeur
Le garçon décharné tente de comprendre les mystères de son passé, et Emmy enquête sur une ancienne demeure en décomposition. Pendant ce temps, un serpent malveillant sème la folie et la malice dans l’esprit des résidents de Holler. Seule Bernice parvient à lui résister grâce à l’aide du ténébreux Lovely Belfont. Mais ce soutien ne va-t-il pas la confronter à un danger plus terrible encore ?
Le suspense et les mystères ne faiblissent pas dans la suite de ce récit très « southern gothic » à la fois terrible et beau. Un classique en puissance adoubé par les grands Mike Mignola et Mark Millar !
dessin de Carla Speed Mc Neil
Mon avis
Cullen Bunn continu de nous faire frissonner avec cette histoire de revenants, de sorcières et terres maléfiques. Pourtant, on pouvait craindre après le tome 2 que l’auteur ne tombe dans une routine un peu facile en déroulant des épisodes regorgeant de monstres en tout genre, s’opposant sans cesse à la jeune héroïne du récit et à son étrange compagnon décharné.
Il n’en est rien et l’auteur nous surprend ici avec trois récits courts dans lesquels il nous montre le jeune écorché en quête de son passé, puis Bernice confrontée à des serpents maléfiques, et enfin Emmy qui devra s’occuper d’une maison hantée. Trois récits assez différents mais qui conservent tous cette ambiance lugubre et froide présente depuis le début de la série.
La particularité de ce troisième tome est l’arrivée de deux dessinatrices en plus. Le premier chapitre est dessiné par Carla Speed Mc Neil et mis en couleur par Jenn Manley Lee. Le style est assez différent de celui de Tyler Crook . Le trait est plus fin et la couleur beaucoup plus sombre et froide donnant une ambiance forcément plus noire. Ce style est en adéquation parfaite avec le récit très sombre et assez flippant de ce chapitre qui est centré sur le jeune garçon écorché qui se questionne sur son passé.
Le dernier chapitre est quant à lui dessiné et mis en couleur par Hannah Christenson dans un style radicalement différent, pour le coup assez déroutant. Ce changement brutal d’esthétique nuit à l’homogénéité de l’album et casse l’ambiance efficace mise en place depuis le début. Dommage parce que cette histoire de maison hantée autrement dessinée aurait de quoi vraiment faire peur !
dessin de Hannah Christenson
Les bonnes BD d’épouvante n’étant pas légion, Harrow County reste tout de même une série à suivre.
Loubrun
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les autres tomes
Tyler Crook dessine Harrow County
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