L’avocat

Picture 013.jpgPicture 014.jpg1. Jeux de loi

Scénario : Frank Giroud et Laurent Galadon

Dessin : Frédéric Volante

Editeur : Le Lombard

Collection : troisième vague

Sortie : 11 septembre 2015

56 pages – cartonné 

Thriller judiciaire

 

Présentation de l’éditeur :

Dans le milieu judiciaire, on le surnomme LSD. Brillant avocat soucieux de son image médiatique, maître Léopold Sully-Darmon représente habituellement les rebelles ou les laissés-pour-compte. Des grilles du parloir au faste du palais, des lumières de Paris aux ruines de Bagdad, une nouvelle affaire l’entraîne sur des terrains périlleux. Mais qu’est-ce qui a poussé LSD à défendre Zeinab Zaïdi, une femme accusée de crime contre l’humanité ? 

 

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Mon avis :

 Premier opus d’une série de trois tomes pour commencer, « L’avocat » ambitionne de devenir un personnage récurrent de la collection Troisième Vague. Objectif qui me paraît tout fait réaliste à la lecture de ce premier album. 

 

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Avec un personnage inspiré très librement de jacques Vergès, les auteurs ont misé sur une personnalité complexe voire ambigüe dont le lecteur va découvrir progressivement les différentes facettes et qui va, au fil des pages, gagner en densité. Le réalisme du scénario est par ailleurs bien servi par le dessin de Frédéric Volante. Ce qui fait de ce récit d’ouverture de série une réussite. L’aspect technique du contexte judiciaire reste, quant à lui, tout à fait abordable et compréhensible. Le jargon inutile et le verbiage moraliste toujours à craindre dans ce type d’histoire sont habilement évités. 

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En bref, un très bon moment de lecture, un récit ouvert aux sensibilités contemporaines sans tomber dans le manichéisme, un personnage attachant malgré un petit côté arrogant, une intrigue bien menée. 

 

L'Avocat, 1. Jeux de loi, Giroud, Galandon, Volante, Le Lombard, thriller judiciaire, 11 septembre 2015

 

a07-3e78901.gifDessin 

 

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Scénario 

 

a07-3e78901.gifMoyenne

 

Le site internet des Editions Le Lombard : ICI

Le site internet de Frank Giroud : ICI

 

 

Skippy

Maîtres inquisiteurs T3 :Nikolaï.

Dessinateur : Augustin Popescu.

Scénariste : Jean-Luc Istin.

Editeur : Soleil (héroic fantasy)

Sortie : 21  octobre

Genre : HF de 56 pages

 

 Le résumé.

Dans la région froide du petit Gottland, le maître inquisiteur Nikolaï et son elfe Boldween font une découverte macabre : un corps est encré dans la glace. Très vite, le lien est fait entre la victime et le pèlerinage sacré du dragon bleu. L’inquisiteur décide de débusquer le coupable et s’immisce parmi les voyageurs. L’enquête s’enlise et d’autres meurtres viennent s’ajouter au premier. Le meurtrier se cache au milieu de deux mille pèlerins et le mobile reste un mystère !

« Profitez de cette leçon et méditez.. »

Lire la suite « Maîtres inquisiteurs T3 :Nikolaï. »

Un loup est un loup T2/2

un loup est un loup t2.jpgun loup est un loup.jpgDessinateur : Federico Nardo

Scénariste : Makyo.

Editeur : Glénat

Sortie : 21 octobre 2015.

 

 

Le résumé.

Alors même que l’on vient d’enterrer Clovis Tricotin, c’est la mère des quintuplés qui succombe à son tour ! S’autoproclamant tuteur des cinq orphelins, leur oncle Baptiste Floutard réunit un conseil de famille durant lequel il exprime le désir de les séparer. Recueilli par sa marraine, Dame Jacinthe d’Armogaste, Charlemagne profite de la bibliothèque du château pour parfaire ses connaissances et développe de plus en plus ce don qui lui permet de communiquer avec les animaux. Il mettra tout en œuvre pour que sa fratrie soit à nouveau unie. Et rien ne pourra l’en empêcher…

 

 

 « Mais c’est un fait qu’ensemble, ils ne sont bon à rien et mauvais à tout ».

 

 

Mon avis.

 

Le tome 1 avait été une excellente surprise pour ma part. Je dois bien admettre que ce tome 2 m’a un peu désarçonné par son ton plutôt âpre. Le récit devient nettement plus noir et donnera peut être des coliques cornues aux lecteurs les  plus fragiles. Les dialogues restent colorés mais j’ai été fort contristé par le zozotement du héros qui gâche un peu le plaisir de lecture.

Le graphisme de Nardo à la « Griffo » est toujours aussi agréable à suivre et à contempler .Un sacré malandrin que ce dessinateur italien qui méritera qu’on suive ses futurs travaux avec intérêt.

Un album qui se lit avec envie jusqu’ à la dernière page, une fin qui me fait penser à  une belle invitation à mieux connaitre le roman de Michel Folco si vous voulez connaitre le destin des quintuplés. 

A moins qu’un 2e cycle ne soit envisagé ???

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a07-3e78901.gifGlobal 

 

Samba.

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Bayou Bastardise – tome 1 – juke joint

bayou bastardise,neyef,brard,ankama,polar,louisiane,drogue,610,102015bayou bastardise,neyef,brard,ankama,polar,louisiane,drogue,610,102015Scénario : Armand Brard

Dessin : Neyef

Éditeur : Ankama

86 pages

date de sortie : 28 août 2015

genre : polar

 

 

 

Présentation de l’éditeur

C’est dans la moiteur des marécages de Louisiane que Neyef et Armand Brard vous embarquent. Danse vaudou, catch dans l’arrière-cour, stress post-trauma et labo clando de méthamphétamine : c’est du 8 Mile dans les marais, du Breaking Bad dans le Sud sauvage. Heureusement il y a la musique. Et forcément, il y a les flingues… « Son of a gun, we’ll have big fun ooon the bayou. »

 

 » Son of a gun, we’ll have big fun on the Bayou … »

 

Bayou Bastardise nous entraine dans les bas fonds de la Louisiane. On est loin des cartes postales alléchantes d’agences de voyage faisant l’article pour une excursion exotique. A Peaux-Brumes, ça sent plutôt la moiteur, la crasse et la misère sociale transpire à chaque coin du bayou.

 

bayou bastardise,neyef,brard,ankama,polar,louisiane,drogue,610,102015

 

Dans ce coin qui semble oublié du monde, on va y suivre le quotidien de trafiquants de drogue à la petite semaine jouant à la chimie amusante en famille, d’un pasteur évangéliste aux méthodes peu orthodoxes pour rameuter les brebis égarées, d’un notable local véreux, raciste et criminel jusqu’à la moelle, d’une bande de jeunes s’occupant à se fracasser la gueule dans des combats de catch bizarres et d’un tas de personnages hauts en couleur, tous aussi barrés les uns que les autres. Il y a même la présence d’un revenant, qui a son importance dans la compréhension du récit, rappelant au passage que la Louisiane est aussi une terre vaudou.

 

bayou bastardise,neyef,brard,ankama,polar,louisiane,drogue,610,102015

 

Armand Brard dont c’est ici la première publication, nous livre de manière un peu pêle-mêle une galerie de personnages assez exceptionnelle, digne d’une bonne série TV. Tous aussi dingues les uns que les autres, il les fait évoluer comme des poissons dans l’eau dans un univers où la violence semble être, sinon une règle de vie, une règle de survie. Construit un peu à la manière des séries US, où il y a plusieurs histoires dans l’histoire, Armand Brard peine cependant à donner une cohérence claire au récit. Les scènes s’enchainent parfois trop rapidement donnant une impression confuse quant à l’intrigue. Les briques s’encastrent pourtant bien, mais c’est pas toujours évident à suivre.

Un bon point en revanche pour les dialogues percutants, directs et sans langue de bois dont certains sont empreints de l’accent Cajun et Créole et d’autres d’une poésie très fleurie …

 

 » – Le gator, il la préfère faisandée. Ça pue, la mort, hein ?

– ça sent la chatte à ta mère, gros pédé !

– Oh, mais t’es déjà tout pourri de la langue, p’tit con ! La charogne, elle est dans ta bouche ! »

 

 

Avec son dessin nerveux, Neyef (Doggybags) nous fait vite oublier le petit défaut de la narration brouillonne. Frisant parfois la caricature, ses personnages sont plein d’expression et de vie et la crasse de ce fond de bayou est très évocatrice.

Enfin, qui dit Louisiane, dit musique. Jazz, blues, country, cajun, celle-ci est présente en arrière-plan dans tout l’album et émerge de temps à autre dans la bouche de Sagamore  »Mo Jux » Breaux et  » Radio Earl  » Butte-Rose qui utilisent dans leurs conversations moult extraits de paroles de chansons. Personnages qui paraissent secondaires, ils jouent en fait un rôle essentiel qui se révèlera sans doute dans le tome 2.

 

Bien que souffrant d’une narration un peu brouillonne, Bayou Bastardise vaut largement le détour pour sa galerie de personnages haute en couleur et son ambiance de polar crasseux qui se met bien en place.

 

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Loubrun

 

Bonus

La tracklist de l’album :

 

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Comment faire fortune en juin 40

comme faire fortune en 44.jpgPlancheA_251091.jpgDessin : Laurent Astier.

Scénario :Xavier Dorison et Fabien Nury

Editeur : Casterman.

Sortie : 23 septembre 2015

Librement adapté de « sous l’aile noire des rapaces » de Pierre Siniac.

Le résumé.

Juin 1940. La France est en guerre depuis dix mois, et vient de s’en apercevoir. Après moins d’une semaine de « Blitzkrieg », les Nazis sont aux portes de Paris. Depuis 1939, la Banque de France, anticipant sans doute une brillante victoire de l’armée nationale, a prudemment évacué l’intégralité de ses réserves d’or loin de la capitale. A Paris, tous les coffres sont vides… Ou presque. Deux tonnes qu’un fourgon blindé doit transférer en urgence de Paris à Bordeaux. Sauf que Franck Popp et Ange Sambionetti ont un autre plan pour la tirelire. 

 

«  ahhh…j’adore les guerres ! Les guerres sont toujours pleines d’opportunités. ».

Mon avis.

Le point de départ de cet album est avant tout un hommage à des films comme cent mille dollars au soleil ou Week-end à Zuidcoote , deux films de Verneuil avec Belmondo. Bonjour donc l’aventure avec option comédie .On y voit aussi des références à des films comme le bon, la brute et le truand ,les 12 salopards ou encore de l’or pour les braves. Un panaché d’histoires mouvementées mais qui ne manquent pas d’humour. On est aussi clairement dans une histoire d’hommes avec des personnages qui ont de la gueule. Un Lino Ventura, un Gabin ou un Delon y aurait parfaitement leur place .

Laurent Astier (Cellule Poison) s’est imprégné de ces références cinématographiques pour donner à son graphique à la fois du dynamisme avec les scènes d’action mais  aussi un humour froid pour les expressions de ses personnages. Des protagonistes qui ont de la « gueule », des traits marqués  très reconnaissables. On remarquera aussi que Laurent Astier a beaucoup utilisé les plongées et contre-plongées pour donner du souffle et du rythme à cet album.

Un récit qui se lit à toute vitesse car les péripéties sont présentes à chaque page. La trame est certes classique mais que du bonheur pour les nostalgiques du bon vieux cinéma des années 70.

En plus appeler un des ses personnages Sambio, c’est une incitation à la fraternité rédactionnelle.

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Samba.

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Broadway – tome 2 – Une rue en Amérique

Broadway, Une rue en Amérique, tome 2, Djief, Soleil, quadrants, historiqueBroadway, Une rue en Amérique, tome 2, Djief, Soleil, quadrants, historiqueUne rue en Amérique –  tome 2

Scénario et dessin : Djief

Sortie : 23 septembre 2015 

Soleil – Quadrants

48 pages – cartonné

Historique

 

 

Présentation de l’éditeur :

1929 : la crise, mais aussi les années folles. Le monde du spectacle n’a jamais été aussi inventif et démesuré qu’en ces années « Ziegfeld »!

Le Chapman’s Paradise est anéanti : le minable directeur artistique a causé l’effondrement de la scène en pleine représentation. Les danseuses sont au chômage, et les frères Chapman, en plein désarroi. Pourtant, la grande rue blanche continue de les hypnotiser. Il faudrait juste trouver une idée de spectacle vraiment nouvelle… et trouver de l’argent. Peut-être en revendant l’usine familiale… ?

Un Broadway scintillant et éblouissant, dans une Amérique où pouvait réussir celui qui saisissait sa chance.

Broadway, Une rue en Amérique, tome 2, Djief, Soleil, quadrants, historique

Mon avis :

 

“Broadway” est l’histoire d’une salle de spectacle sur l’avenue la plus célèbre du monde.  Le récit évoque les milieux du showbiz des années folles à New York à l’époque de la prohibition régentée par la mafia. Le ton est donné : on est dans le pur classique du genre.

Djief, qui assume ce diptyque en solo, a réalisé un travail remarquable au niveau du graphisme. Sa documentation sur les décors urbains et les intérieurs de l’époque est irréprochable. Les tonalités et les ambiances chaleureuses de ces années folles prennent une saveur particulière grâce à une colorisation à dominance orangée lumineuse qui tend parfois vers le sépia des vieilles photographies. Le dessin réaliste, le souci des détails de l’esthétique Art-déco, donnent un ton rigoureux à l’ensemble. Les perspectives architecturales ont fait l’objet d’un soin particulier et certains bâtiments, comme le building Ansonia, deviennent des protagonistes à part entière de l’histoire. De grandes cases sont ainsi consacrées à dépeindre fidèlement la « Grande Voie Blanche », l’un des surnoms de Broadway à l’époque.

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La prestation de Djief pour atteindre cette « patine » vintage Art-déco mérite une ovation. Du découpage à l’encrage, tout est dessiné sur papier ou carton. La composition des phylactères et l’assemblage des cases est assistée par ordinateur. Un lavis d’aquarelle vient alors compléter l’encrage. Les pages sont ensuite scannées et leur couleur finalisée à l’aide de Photoshop. Le résultat de ces acrobaties graphiques est plus que convaincant. Les deux couvertures, la première au ton chaud et la seconde baignant dans un bleuté plus froid, reflètent parfaitement la qualité du travail de l’auteur.

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Le scénario suit une ligne directrice simple : la remise sur pied du cabaret le Chapman’s Paradise et le parcours de trois personnages principaux aux destins croisés. Les thèmes abordés : la course au succès dans le showbiz et dans le star system, la séduction qu’exerçait le monde du spectacle chez les gens d’entre les deux guerres, la frénésie et le climat affairiste qui régnaient sur la célèbre avenue de Broadway, à New York, alimentent les rebondissements d’une intrigue très conventionnelle et sans réelle surprise. L’action et les dialogues, parfois d’une naïveté consternante, ne sont pas toujours à la hauteur des magnifiques séquences descriptives déployées dans l’album.

Broadway, Une rue en Amérique, tome 2, Djief, Soleil, quadrants, historique

 

Merveilleux illustrateur d’une époque dont il a saisi l’essence esthétique, Djief arrive à nous communiquer son enthousiasme et son plaisir. A la lecture de ses deux albums divertissants, à l’intrique légère, on reste sous le charme nostalgique d’un temps révolu. 

   

a08-3e78906.gifDessin

 

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Scénario

 

a07-3e78901.gifMoyenne

 

Le site internet des Editions Soleil : ICI

Le site internet de Djief :ICI

 

Skippy

La dernière Targa Florio

targa florio.jpgPlancheA_255170.jpgDessinateur : Jean-Marc Krings.

Scénariste : Vincent Dugomier.

Editeur : Glénat.

Sortie : 2 septembre 2015.

48 pages.

Genre : Aventure.

 

Résumé :

 

En 1973, la Targa Florio, course automobile organisée en Sicile, vit ses dernières heures. Huit ans plus tôt Angelo et Rosalia avaient promis de se marier si leur idole, Nino Vaccarella, gagnait la Targa Florio. Enfin, jusqu’à ce que Rosalia ait une autre idée.

 

 

Mon avis :

 Compte tenu de mes origines siciliennes (de par ma mère), il était impensable pour moi de ne pas chroniquer cet album (même si j’ai été un peu déçu mais j’y reviendrai plus tard). Tout d’abord, un peu de culture. Pour ceux et celles qui ne le savent pas, qu’était cette Targa Florio? Eh bien, je m’en vais vous l’expliquer brièvement.

   

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Il s’agissait d’une course automobile crée au début du siècle passé par Vincenzo Florio, inconditionnel de cette discipline, dont le succès était mitigé. Elle se courrait sur un circuit long de 70 kilomètres et qui comprenait 6000 virages! Une boucle de folie, presque impossible à mémoriser (il aurait fallu des années, pour ça) et qui reflétait, en partie, le peuple sicilien. Le vainqueur avait droit à un trophée gravé par le grand maître verrier et bijoutier de l’époque :  René Lalique. De 1955 jusqu’en 1973, cette course a même pu s’inclure dans le calendrier officiel du Championnat du Monde, au même titre que les 24 h du Mans ou les 1 000 km de Monza! Seulement voilà, certaines routes non conformes, abîmées, déplorables voire dangereuses étaient empruntées. Sans oublier les accidents qui ont coûté la vie non seulement à des pilotes mais aussi, à des tifos! Ce qui a amené, en 1977, à clôturer cette course.

 

Maintenant, revenons-en à ma petite déception. Il est clair que l’auteur est bien renseigné, bien informé sur cette compétition qui a fait la fierté des siciliens pendant 3/4 de siècle. Il a d’ailleurs introduit des flashbacks sur des moments marquants qui portaient sur des épreuves bien précises. Néanmoins, l’intrigue, le suspens et les dialogues sont sans plus. C’est le genre d’histoire dont on devine facilement la fin.

 

Ce qui est également dommage, c’est qu’un lecteur d’origine sicilienne ne peut pas vraiment s’identifier aux personnages chez qui les traits de caractères ne sont pas tout à fait à l’image de la mentalité sicilienne. Par exemple, la représentation de la « Mamma » n’est pas celle attendue, même si c’est un détail. Vincent Dugomier aurait pu jouer là-dessus sans pour autant tomber dans une mauvaise caricature, ni dans l’exagération, ni dans la méchanceté. Peut-être craignait-il de se retrouver dans des clichés ou bien craignait-il les représailles de la Mafia (rire). Par contre, si l’on en croit la page 29, le lecteur pourra constater que l’auteur ne s’est pas gêné à propos de la Belgique (rire). Or, connaissant la nationalité du scénariste, ce n’est pas étonnant.

 

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Au sujet du dessin, c’est pas mal. Même si le dessinateur a opté pour le style « gros pif » et a eu du mal à bien faire vieillir ses personnages, la BD, de ce point de vue-là, n’est pas désagréable à feuilleter. Mais surtout, le point fort de celui-ci, c’est qu’il arrive à nous faire ressentir l’action et la vitesse des bolides avec brio. 

 

Pour terminer, j’ajouterai aussi que, malgré le fait que les dialogues mériteraient de faire une petite visite chez le garagiste, le scénario est quand même bien pensé, avec une pointe d’originalité et une romance qui donne un certain équilibre à ce one shot. Sinon, pour les amoureux d’automobile, ça reste un ouvrage intéressant à lire mais pour les amoureux de la Sicile, mieux vaut s’abstenir.

 

a07-3e78901.gifGénéral 

  

Mister Med.

Les chroniques courtes( 78) Sillage T18 Psycholocauste,Monika T2 :Vanilla Dolls,Amours fragiles T7.

sillage t18.jpgSillage T18 Psycholocauste.

Dessinateur : Philippe Buchet

Scénariste : Jean David Morvan

Editeur : Delcourt -Neopolis

Sortie : 23 septembre 2015.

Genre : SF.

Il y a un second être humain officiel à bord de Sillage et le conseil doit voter s’il lui accorde ou non la citoyenneté sillienne. Nävis l’espère vivement et prend ses responsabilités pour le convaincre. Mais très rapidement, cette préoccupation devient secondaire car un virus extrêmement puissant provenant de l’ornosphère convoité par le Magister et récupéré par Bobo.

« C’était déjà un enfer, ici…c’est devenu l’apocalypse ! »

Inutile de faire une longue chronique car si vous êtes au tome 18, soit vous aimez la jolie frimousse de Navis soit vous achetez pour compléter votre collection. A croire qu’on a été contaminé à la base. Cet album m’a fait penser à un film catastrophe où notre « agence tous risques » va sauver le convoi grâce à un beau travail d‘ équipe.

La trame générale avance, elle, à petits pas.

La partition graphique est fidèle aux précédents tomes.

Cette petite chronique s’autodétruira dans deux poukrams de temps.

 

a05-3e788c9.gifScénario 

a08-3e78906.gifDessin 

a06-3e788fc.gifGlobal.

  

Samba.

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Couv_253963.jpgPlancheA_253963.jpgMonika T2 :Vanilla Dolls.

Auteurs : March et Barboni

Editeur : Dupuis

Sortie : Octobre 2015

Genre : thriller érotique.

 

Par l’entremise de son ami Théo, la belle Monika monte sur scène aux côtés des Vanilla Dolls. Cette nouvelle performance masquée la trouble autant qu’elle l’épuise. Mais les Brigades Crucis veulent toujours accomplir leur rêve dévoyé d’un nouvel Occident .

« Un occident des origines, pur, débarrassé des scories humanistes, une nouvelle hyperborée »

 Mon avis.

 Quand on ouvre ce diptyque, on ne peut qu’être ébloui par l’esthétisme à la fois glaciale et sensuel du graphisme de Guillem March.  Ajoutez y une colorisation remarquable, on aurait dû avoir le thriller érotique  de l’année .Malheureusement, le scénario est digne d’une bonne débandade .Il se révèle très peu crédible (Monika est la petite amie du ministre de l’intérieur, comme c’est pratique, Monika connait un génie de la robotique capable de réaliser un humanoïde doué de sentiment, une première mondiale, sa sœur est aliénée par une idéologie toxique digne des pires sectes….franchement qui peut y croire avec un caractère aussi trempé ?)Les dialogues sont aussi trop cliniques et manquent de chaleur, un comble pour ce genre de BD. 

Au final, une belle impression de « peut mieux faire ».

 

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a08-3e78906.gifDessin 

a06-3e788fc.gifGlobal.

 

 

Samba.

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sillage,monika,buchet,morvan,delcourt,barboni,march,dupuisAmours fragiles T7 En finir..

Auteurs : Beuriot et Richelle.

Editeur : Casterman.

Sortie : 26 aout 2015.

Martin a été blessé sur le front de l’Est. Après sa convalescence, et grâce à quelques appuis, il est caserné en Allemagne, loin des combats. Se croyant à l’abri, il ignore qu’un danger encore plus grand le menace : il se trouve au sein d’un nid d’opposants au Führer qui préparent la funeste opération Walkyrie.

«  Nous aimerions vous poser deux ou trois questions.. »

Encore un album très plaisant à lire. Après le front de l’est, voilà le front intérieur tout aussi dangereux pour Martin vu son application dans l’opération Walkyrie. On sent bien la tension qui règne et les comportements qui traversent cette Allemagne de 1944.

« Amours fragiles » mélange habillement la grande Histoire avec la petite, à suivre assurément !

a07-3e78901.gifDessin 

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Samba.
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