
Dessin & scénario : Riad Sattouf
Editions Allary
Sortie 15/05/2014
160 pages
Prix conseillé : 20,90 €
ISBN : 9782370730145
Roman graphique, Biographie, Moyen-Orient.
Résumé (de l’éditeur) : Né d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf grandit d’abord à Tripoli, en Libye, où son père vient d’être nommé professeur. Issu d’un milieu pauvre, féru de politique et obsédé par le panarabisme, Abdel-Razak Sattouf élève son fils Riad dans le culte des grands dictateurs arabes, symboles de modernité et de puissance virile. En 1984, la famille déménage en Syrie et rejoint le berceau des Sattouf, un petit village près de Homs. Malmené par ses cousins (il est blond, cela n’aide pas…), le jeune Riad découvre la rudesse de la vie paysanne traditionnelle. Son père, lui, n’a qu’une idée en tête : que son fils Riad aille à l’école syrienne et devienne un Arabe moderne et éduqué, un Arabe du futur.
Mon avis : Les éditions Allary se disent généralistes et ne sortent que 15 livres sur l’année pour bien s’occuper de leurs sorties ! « L’Arabe du futur » semble être le seul livre de bande dessinée du catalogue…Fini la surproduction !
Riad Sattouf est le dessinateur de Pascal Brutal ( Fauve d’or en 2010) et de bien d’autres travaux chez différents éditeurs. Il a également réalisé un film intitulé « Jacky au royaume des filles » sorti en début de l’année 2014. « L’Arabe du futur » est une série prévue en trois albums.
Ayant lu quelques avis positifs sur l’album, je me le suis procuré. L’auteur nous livre en réalité une autobiographie et nous fait découvrir la Lybie de Kadhafi et la Syrie d’Hafez Al-Assad via ses yeux de petit garçon et via sa famille dont le père est syrien et la mère bretonne. L’introspection se fait au départ du récit d’un très jeune enfant mais avec l’analyse, le décryptage d’un adulte. Cela nous permet de découvrir une étude, une critique très ciblée, profonde, mais qui passe comme une lettre à la poste. L’auteur met en lumière le point de vue de son père, le « pater familias », qui plaide pour le « panarabisme », mais aussi celui de sa mère, européenne, française et bretonne, qui met son mari devant ses incohérences, parfois se moque de lui. Mais, elle reste aussi dans son rôle d’épouse qui suit son mari dans ses pérégrinations. Le petit Riad nous livre en quelque sorte une synthèse bien ciblée et pleine d’humour de situations pas toujours faciles, parfois compliquées. Il n’est pas facile, lui qui a les cheveux blonds, qui ne parle pas l’arabe, de s’intégrer. On le traite même de « sale juif » car il est différent des autres. Il nous permet de découvrir des mentalités et des coutumes dont nous n’avons même parfois pas conscience.
Pour arriver à ce tour de force, Riad Sattouf nous livre un dessin des plus simples mais drôlement efficace. Ce n’est pas un dessin sophistiqué, plutôt basique même, mais qui permet une approche facile de ce récit. La couleur est différente sur chaque chapitre, elle est bicolore. Chaque chapitre représente une partie de la vie de Riad. En France (dominante bleue), en Libye, en Syrie,…Cet emploi des couleurs permet de directement définir géographiquement et politiquement le récit.
J’ai vraiment bien apprécié ce premier album qui reprend la période allant de 1978 à 1984. Le récit démarre en France, passe par la Lybie et la Syrie, et se termine après un retour en France par un nouveau départ vers la Syrie dont il sera question dans le tome 2. Cela se laisse lire très facilement, c’est drôle et instructif. C’est une magnifique étude sociétale et politique du Moyen-Orient via la bande, la vie d’un petit enfant blond. Une réelle découverte pour moi qui n’ai jamais regardé la production graphique et scénaristique de Riad Sattouf que de très loin. En plus, c’est publié chez un éditeur qui n’a rien d’un éditeur de bande dessinée. Un album atypique mais une réussite éditoriale indéniable.
Dessin : 8,0/10
Scénario : 9,0/10
Moyenne : 8,5/10
Capitol










Les éditions Panini se décident enfin à publier l’intégrale de cette série, une des meilleures de MARVEL. Il était bien paru une intégrale en 3 volumes entre 2003 et 2005 mais elle ne concernait que la période FRANK MILLER – Miller a modifié les origines du héros et introduit le personnage de ELEKTRA.
De son coté son père, « Battlin’ Jack », a été pris en main pour un manager véreux, Fixer, qui lui a fait gagner quelques combats et lui a redonné un peu de gloire. Mais le jour où le manager va lui demander de se coucher car, ayant parié contre son poulain, il veut gagner un pactole, Jack va se rendre compte de la supercherie. Pour son fils, présent dans la salle, il va gagner le combat et perdre la vie dans une ruelle, des mains de sbires du Fixer.

Nous attendons vivement le deuxième volume de ces vraies origines qui verra l’entrée du plus estimable dessinateur de la saga du Diable Rouge, le talentueux GENE COLAN. 






















Dessin
Scénario
Global 











Commentaires récents