Dessin : Laurent Astier
Éditeur : Paquet
collection : carénage
48 pages
date de sortie : juin 2014
genre : polar, moto
Will est motard et accessoirement un ancien malfrat. Il roule sur la mythique Suzuki Hayabusa, la moto qui donne tout son sens à l’expression « rouler à tombeau ouvert » puisque c’est la première moto commercialisée capable de rouler à plus de 300 km/h ! (sauf en France où la puissance des motos est limitée à 100 cv …) Il n’est pas le seul à chevaucher ce monstre. Le gang des Hayabusa écume les bijouteries de la banlieue parisienne enchainant les braquages d’une extrême violence. Lors d’un braquage, trois personnes vont se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment : notre ami Will, ainsi que deux stunter (acrobates à moto) Lucas et Emma qui peaufinaient les derniers préparatifs de leur show. Les braqueurs ne font pas dans la dentelle et tirent sur Lucas lors de leur fuite. Quand sa sœur Emma tombe sur Will et son Hayabusa, le rapprochement avec le tueur semble évident. Will devra alors faire appel à ses anciens amis pour se sortir de ce pétrin.

Après le succès des collections Cockpit et Calandre consacrées respectivement aux avions et aux voitures, les éditions Paquet se sont attaquée à l’univers de la moto à travers la collection carénage, qui voit paraitre avec Angles Morts sont quatrième album.
Voilà qui nous change des Bd humoristiques et des blagues de motard qui s’adressent davantage aux initiés. Ici, pas besoin d’être motard pour apprécier cette histoire puisque nous avons à faire à un polar des plus classique où tous les protagonistes roulent en deux roues.
Les auteurs, motards eux-mêmes, savent de quoi ils parlent. A part quelques situations improbables que l’on mettra sur le compte de l’efficacité narrative, les termes, les expressions, les lieux et les machines sont parfaitement décrit et crédibles. Le dessin semi réaliste de Laurent Astier est un peu brouillon au début mais s’améliore au fil du récit. Il trouve ses marques et campe plutôt bien personnages et bécanes.
Pour le reste, le récit est assez dynamique et rythmé mais l’histoire reste très (trop) classique et cousue de fil blanc. Et parfois les ficelles sont un peu grosses, comme ces scènes de films d’action qui font sourire tellement elles paraissent improbables. Improbable en effet, les pilotes qui se parlent d’une moto à l’autre tout en roulant. Croyez-moi, c’est carrément impossible. On comprend qu’il s’agit là d’une facilité narrative, mais je trouve que ça décrédibilise quelque peu les scènes.
Cet album se laisse lire, mais il ne révolutionnera ni la BD, ni le polar, ni les histoires de motards. Les passionnés de deux roues pourront toujours s’amuser à identifier les nombreux modèles représentés : Speed Triple, Goldwing, FJR 1300, et même une Norton 850 commando avec au passage un petit clin d’œil au Joe Bar Team …
Pour ma part, j’aurai appris que le terme Hayabusa signifie Faucon en japonais. Hommage à cet oiseau magnifique capable de voler à plus de 300 km/h en piqué…
Ma note : 6/10
Loubrun




Assez d’accord avec toi…Gentil, très classique, trop peut-être… Cela ne casse pas vraiment la baraque…6/10 en effet.
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Lu et du même avis que Capitol 6/10 pas plus
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