Dessin : Lucien Rollin
Editeur : Glénat
48 pages
date de sortie : avril 2014
genre : documentaire, aventure historique
Exploré en 1889 par Édouard Alfred Martel, le gouffre de Padirac est le site souterrain le plus célèbre d’Europe. Situé dans le département du Lot, le site est caractérisé par un immense puits de 75 mètres de profondeur et 35 mètres de diamètre au fond du quel se trouve l’entrée des galeries souterraines. A 103 mètres de profondeur, ces galeries abritent un réseau de rivières souterraines long de 40 km.
Aujourd’hui, le gouffre accueille 400.000 visiteurs par an qui viennent admirer les 2,5 km de galeries ouvertes au public.

Nourrit des lectures de Jules Verne, Édouard Alfred Martel trouva vite sa vocation. Outre la rivière qui coule au fond du gouffre de Padirac, il à découvert au cours de sa vie quelques 1500 grottes, abîmes et autres cavités. Il a par ailleurs rendu possible l’ouverture du site au public et est considéré comme un des pères de la spéléologie moderne.
Cet album lui rend hommage en racontant les différentes explorations qu’il a menées sur Padirac, avec opiniâtreté et passion.
Le lecteur y découvrira les techniques et les moyens – rudimentaires mais astucieux – employés à l’époque en spéléologie, ainsi que les obstacles auxquels Martel fut confronté. De la méfiance des paysans locaux qui pensaient que l’explorateur venait chercher le trésor abandonné par les Anglais à l’issue de la guerre de cent ans, au combat mené pour convaincre banquiers et politiques afin de trouver les financements nécessaires à l’aménagement du site, Martel a finalement plus bataillé sur terre que sous terre.

Laurent Bidot n’est pas novice en matière d’histoire documentaire. Il était aux manettes de l’histoire de la grande Chartreuse, du Mont st Michel, de Carnac, et tenait les pinceaux de Mont-blanc racontant la première ascension du Mont.
Ici, il nous livre une histoire bien documentée et évite le récit trop linéaire en démarrant l’histoire à la fin de la vie du personnage principal. L’interview d’un jeune journaliste passionné de spéléologie, donne lieu à des aller retours entre les époques permettant de dynamiser un tant soit peu le récit qui manque de souffle épique. Mais le but de l’album n’est pas de créer une fiction ayant comme toile de fond un exploit scientifique, mais bien de raconter l’histoire de la découverte du site à travers les yeux de son découvreur.
Lucien Rollin illustre le récit d’un dessin aux traits classiques et efficaces, mais la mise en scène peine à restituer la beauté et la grandeur du site ainsi que l’oppression et l’angoisse que devaient vivre les explorateurs sous terre, avec pour seul éclairage des bougies.
Néanmoins, la lecture n’est pas ennuyeuse mais plutôt agréable. Cette BD documentaire permet de découvrir les prémices de la spéléologie moderne à travers les yeux d’une personnalité hors du commun.
Ma note : 6,5 /10
Loubrun
Petite visite virtuelle du gouffre par ici : http://www.gouffre-de-padirac.com/





Avez vous déjà essayé de faire des photos dans une grotte ?
Après on est toujours déçu de les voir , il manque l’espace , la magie des lieux…et bien avec cette BD qui se vendra certainement très bien dans le magasin à la sortie du gouffre , c’est un peu la même chose.
Que 5/10 pour moi.
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c’est vrai, comme je le dis dans la chronique, la majesté et la grandeur des lieux n’est pas très bien restituée dans le dessin. Mais l’histoire se situe fin XIXe, les explorateurs s’éclairaient à la bougie et je ne pense pas qu’ils aient pu admirer les grottes comme nous pouvons le faire aujourd’hui grâce aux milliers de watts installés au fond du gouffre. Donc le dessin colle plutôt bien au propos, même si j’ai été un peu déçu comme toi du manque de grandeur.
Je trouve ton 5/10 un peu sévère, parce que je trouve la narration assez bien menée pour une BD de ce genre.
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Bonjour, je viens de lire avec intérêt la chronique et les commentaires qui suivent…C’est vrai que retranscrire en dessin la magie des lieux était très difficile, même chose qu’en photo effectivement…
Quand j’ai fait les premiers repérages pour l’album, un guide m’a expliqué qu’à la lueur des bougies, il y avait une visibilité de 2 mètres …On imagine bien que j’ai dû tricher dans pas mal de planches, sinon, je n’aurais pas pu dessiner grand-chose :-)…
Cordialement….
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Salut Lulu,
Lu le Gouffre, c’est pas ta meilleur mais j’ai bien aimé quand même. J’ai eu la chance et le plaisir de visiter plusieurs fois le Gouffre et je trouve que tes dessins du Gouffre rendent bien la majesté de ce lieu sublime !!!! Tes dessins ont fait rejaillir des souvenirs et des émotions liés à mes multiples visites dans ce lieu étant ado. Je trouve que Samba est trop sévère dans sa notation (pas taper chef) perso c’est un bon 7/10 que mérite cette Bd.
Au plaisir de te revoir en « live » à Cousance.
Amicalement.
Lionel « Revedefer »
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