Zone Blanche

Couv_170133.jpgPlancheA_170133.jpgScénario : Denis, Jean-Claude
Dessin : Denis, Jean-Claude
Couleurs : Denis, Jean-Claude
Dépôt légal : 08/2012
Editeur : Futuropolis
66 planches


Les tribulations d’un homme malade des champs magnétiques !

Il aura fallu un soir, une coupure électrique et la rencontre « fortuite » de Clara Berhinger pour que la vie de Serge Guérin bascule. Lui, victime d’un aigrefin et elle, d’un viol, ils rêvent de se venger. Alors, pourquoi ne pas accepter la riche idée de Clara d’échanger les meurtres afin de brouiller les pistes des enquêteurs ?

 

« J’ai déjà vu des meurtres maquillés en suicides, mais le contraire, alors là, c’est bien la première fois ». Ainsi résume le gendarme chargé de l’enquête. Il définit ainsi la complexité et les méandres choisis par JC Denis pour mieux nous perdre et nous tenir en haleine. Car il s’agit bien d’un roman policier. L’auteur ne ménage pas le lecteur : de flashback en dialogues percutants, il prend visiblement un malin plaisir à faire des nœuds dans l’esprit du pauvre lecteur. Et là c’est trop ! Trop d’intrigue tue l’intrigue. Il perd le lecteur qui, finalement, ne prend plus de plaisir. Mais peut-être, qu’une deuxième lecture est nécessaire. Autre interrogation, son héros (ou plutôt son anti-héros) de ce one-shot, Serge Guérin est intolérant aux ondes électromagnétiques (téléphone, wifi, lignes hautes tensions …). Il recherche pour sa tranquillité, des « zones blanches » ! On ne comprend pas bien où JC Denis veux nous amener. Car cela ne sert pas trop le scénario. Peut-être une critique de notre monde sursaturé d’ondes diverses et variées, dont l’innocuité n’est absolument pas prouvée ?

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Cet album a été couronné Grand prix d’Angoulême 2012. Franchement, ce n’est pas son meilleur album et j’y vois plutôt un prix pour l’ensemble de son œuvre (une trentaine d’albums). Le plaisir d’un JC Denis est beaucoup plus palpable dans « quelque mois à l’Amélie », entre autres.

 

Le dessin est du JC Denis. Ligne claire, hachurage des zones d’ombres et couleurs douces sont au rendez-vous. Un petit regret sur les proportions de ses personnages féminins très inégaux et pas toujours très sexy.

 

Au final, ce n’est pas un très grand cru mais reste une gentille lecture.

Note : 6.5 /10

Tigrevolant

 

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