BRIDE STORIES – Tome 1.

Couv_134036.jpg1208172126560001.JPGDessin & scénario: Kaoru Mori

Editions Ki-oon

Sortie : 09/06/2011

192 pages

Prix conseillé : 7,65 €

ISBN : 9782355922749

Aventure, société, manga, Angoulème.

 

 

Résumé (de l’éditeur) : La vie d’Amir, 20 ans, est bouleversée le jour où elle est envoyée dans le clan voisin pour y être mariée. Elle y rencontre Karluk, son futur époux… un garçon de huit ans son cadet ! Autre village, autres mœurs… La jeune fille, chasseuse accomplie, découvre une existence différente, entre l’aïeule acariâtre, une ribambelle d’enfants et Smith, l’explorateur anglais venu étudier leurs traditions.
Mais avant même que le jeune couple ait eu le temps de se faire à sa nouvelle vie, le couperet tombe : pour conclure une alliance plus avantageuse avec un puissant voisin, le clan d’Amir décide de récupérer la jeune femme coûte que coûte…

 

 

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Mon avis : Dans ma recherche éperdue dans le monde des mangas, je suis tombé sur cet album qui était affublé d’un magnifique sticker « Fauve d’Angoulème 2012-Prix intergénérations ». Comme il faut voir un peu plus loin que les poncifs habituels sur ce festival que le monde entier envie aux français, et pour ne pas mourir idiot, j’ai acheté le livre…Il faut bien dire que ce prix ne me disait vraiment rien au départ. Juste une interrogation et l’envie d’en savoir plus. A Angoulème, on a aussi multiplié les prix, on les a même parfois sponsorisés. Le site de l’éditeur me renseigne à ce sujet. Ce prix consacre « une œuvre universelle qui s’adresse à tous les publics, sans distinction d’âge ». Me voilà déjà un peu mieux renseigné et rassuré! Plongeons-nous donc dans l’intergénération…

L’histoire se déroule au 19e siècle en Asie centrale, sur la route de la soie, probablement quelque part dans l’est de la Turquie non loin du nemrut dag ou du lac de Van, un carrefour des caravanes, des nomades et des explorateurs.

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Kaoru Mori est une dessinatrice-scénariste qui s’est passionnée pour le Caucase et cette région d’Asie centrale dès le lycée et elle n’a pas cessé de se documenter sur la route de la soie. Cette série lui permet d’assouvir sa passion, de rendre à chacun de ses lecteurs une petite part de son savoir.

Le scénario se base sur les coutumes de cette région. On marie Amir, une jeune fille de 20 ans, à un garçon d’une autre tribu, de huit ans son cadet ; un enfant ! Mais, après quelque temps, alors que le mariage n’est pas encore « consommé », son clan va décider de récupérer la fille pour la marier à un autre clan, plus prestigieux…Ce n’est pas Dallas mais cela y ressemble un peu, avec d’autres décors plus exotiques que le fin fond du Texas.

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Le thème sans être pleinement original a le mérite de mettre à jour des pratiques qui ont encore lieu de nos jours dans certaines civilisations. L’auteur nous plonge dans les us et coutumes de peuples à peine sédentaires, semi-nomades ou nomades selon les affinités.

Au niveau du dessin, celui-ci est d’un très bon niveau. L’auteur en profite pour décrire les magnifiques tenues des dames, les parures, les bijoux, les tapis. Tous ces petits détails qui font de l’œuvre un vrai travail d’ethnographie. Certains dessins sont à ce sujet remarquables. On n’oublie pas les chevaux, les troupeaux de moutons, la relation entre la terre, les paysages, les animaux et les hommes. Il s’agit d’une fresque que détaille le quotidien avec ses côtés humains, tendres mais aussi parfois épiques et rudes.

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Cet album est une réelle réussite et a réussi à capter mon attention. C’est une lecture simple et plaisante, accessible à tous, très bien dessinée et documentée. Le prix remporté à Angoulème cadre bien avec ce livre et une fois n’est pas coutume, Angoulème m’a permis de découvrir un manga bien torché et qui vaut la peine d’être suivi…A l’heure actuelle, la série compte trois tomes et la quatrième va sortir au mois de septembre 2012. Pour tous publics.

 

Graphisme : 8,0/10

Scénario :   7,0/10

Moyenne :   7,5/10

 

Capitol.

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Niklos Koda 1er Cycle Barrio Jesus.

niklos koda.jpgNiklos Koda1.jpgAuteurs : Dufaux et Grenson.
Editeur : Le Lombard (3e vague).
Sortie : 10/1999 et 10/2000.

A l’arrière des berlines.
A Paris, Marrakech, ou ailleurs, on trouve toujours des affaires un peu louches. Niklos Koda s’est fait une spécialité de résoudre ces mystères au parfum sulfureux.
D’origine grecque, ce brun aux yeux bleus est caractérisé par son charme qui lui permet de recueillir des confessions sur l’oreiller au profit du Bureau, mystérieux service de renseignements.
Séduire les femmes des ténors du monde économico-diplomatique n’est pourtant pas l’unique tactique du jeune espion. Les pouvoirs de ses amis du Club, dont les membres pratiquent les arts occultes, l’aident aussi dans sa lutte contre des puissances qui ne répondent pas forcément aux canons du rationalisme cartésien.

Comme une chanson de Bashung.
Comme le bon Niklos Koda commence à me manquer, je me suis replongé dans son 1er cycle. C’est l’occasion de bien situer les personnages annexes comme les membres du fameux club qu’on retrouvera souvent dans les albums futurs. J’en ai aussi profité pour mieux comprendre notre Niklos et sa façon de fonctionner. Et je dois avouer avec le bagage des autres tomes, ce premier cycle est très cohérent. On sent que Jean Dufaux sait où il allait avec cette série.
Pendant ma relecture, je me suis dit « on est quand même à un niveau supérieur à 90% de la production actuelle ». Bon à part  les esprits cartésiens qui auront un problème  vu la dose d’irrationnel qu’on trouve dans Niklos Koda, les autres seront enchantés par l’atmosphère de cette série. Ce que j’aime dans les dialogues de Jean Dufaux, c’est qu’il titille souvent notre imaginaire avec ses dialogues savoureux et intelligents.
Et puis il y a le dessin de Grenson, un trait qui flatte notre rétine en la caressant dans le sens du cil. Il y a de quoi être ébloui par autant de minutie dans les détails et  par ses femmes si « glamours ».
Maintenant, je me réjouis de relire le second cycle … comme quoi le bonheur se trouve parfois dans une simple relecture.
Dessin : 9.5/10
Scénario : 9/10
surprises.smileysmiley.com.9.gif Global.

On en parle sur le forum.

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7 SHAKESPEARS – tome 1.

Couv_161661.jpg1208151142410001.JPGDessin & scénario: Harold Sakuishi

Editions Kaze

Collection Kaze Seinen

Sortie : 04/04/2012

279 pages

Prix conseillé : 9,99€

ISBN : 9782820303097

Aventure, manga

 

 

Résumé (de l’éditeur) : « Je connais Shakespeare depuis des années ! C’est lui, l’imposteur, pas moi ! » À la fin du XVIe siècle, alors que le théâtre est considéré comme un loisir vulgaire, et par certains comme un contre-pouvoir corrupteur, un jeune auteur sans éducation est parvenu à attirer l’attention de la cour royale avec des pièces qui brisent les vieilles conventions d’écriture. Mais derrière ce succès sans précédent se cache un personnage au passé mystérieux. Bienvenue dans un monde de faux-semblants, où chaque rencontre, chaque événement dramatique forme une pièce supplémentaire du puzzle Shakespeare.

 

 

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Mon avis : Je ne suis pas un grand amateur de mangas mais j’aime de temps en temps aller fouiner dans les nouveautés et lire des avis sur les forums, à la recherche de bonnes séries qui en valent la peine. « 7 Shakespeares » en fait partie. L’auteur Harold Sakuishi n’est pas n’importe qui. Il s’agit d’un mangaka bien installé dans la profession depuis plus de 20 ans. Il est l’auteur de la série « Beck » qui compte 34 tomes et a eu de nombreux prix, d’excellentes ventes. Cette série « shonen », destinée aux adolescents, fait référence au rock et à la culture pop en général. C’est l’histoire d’un adolescent de 14 ans qui monte un groupe de rock.

 

Ici, point de rock mais une autre icône anglo-saxonne : William Shakespeare !

Une réplique de l’album est inscrit sur la 4e page de couverture de l’album : « Je connais Shakespeare depuis des années ! C’est lui l’imposteur, pas moi ! ». Le ton est donné, polémique mais aussi donne l’envie d’aller voir plus loin…Le grand William serait-il un imposteur ?

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Le premier chapitre se déroule à Londres en l’an 1600 et nous fait rentrer directement dans l’action. William Shakespeare révolutionne le théâtre. Le théâtre est considéré comme un loisir vulgaire et n’est pas bien vu par les autorités sauf par la reine qui assiste presque incognito à des représentations théâtrales…Il donne des idées de révolte, de remise en question aux jeunes dans une société un peu trop étriquée.

Le lecteur est directement plongé dans les mœurs de l’époque et on ne fait qu’entrevoir Shakespeare qui ne manque pas d’aplomb. L’auteur va nous faire découvrir ce qu’il y a derrière l’homme, derrière son vécu. Ce parcours de vie va l’amener à créer une œuvre hors norme qui aujourd’hui encore compte.

 

Après le premier chapitre, il y a une rupture dans le scénario. Les 9 chapitres suivants se déroulent à la Chinatown de Liverpool  en 1587. On y découvre Li, une jeune chinoise, qui a dû fuir son pays. Elle est arrivée en Angleterre avec ses parents après un voyage éprouvant dans la cale d’un bateau en tant que passagère clandestine. Elle a des dons de voyance et cela lui vaut beaucoup de problèmes…L’auteur y décrit la vie d’une diaspora chinoise qui essaye de s’implanter dans le royaume d’Angleterre. On apprend aussi en fin d’album que les deux personnages vont se rencontrer dans le tome 2 après des événements dramatiques.

 

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Le dessin de Sakuishi est bien maîtrisé. Les personnages sont expressifs, le découpage est dynamique. Ce n’est donc pas au niveau du dessin que le lecteur va être découragé dans sa lecture. Loin de là…

 

Au niveau du scénario, la lecture est passionnante et j’ai apprécié l’arrière-fond historique qui nous plonge dans la vie anglaise et les traditions chinoises du 16e siècle. C’est très bien raconté et ce fond de vérité donne toute la dimension au récit. Ce tome 1 n’est qu’une mise en bouche mais j’ai déjà envie de prolonger la lecture avec le tome 2 qui vient de sortir de presse. Au Japon, la série en est déjà au tome 6…

 

En résumé, il s’agit d’une série qui va probablement cartonner et elle ne manque pas d’atouts.

Ce premier tome de près de 180 pages est une très bonne entrée en matière. Mais, je suis persuadé que le meilleur arrive et que les futurs développements du scénario réserveront encore bien des surprises et du plaisir aux lecteurs.

 

Graphisme : 8,0/10

Scénario :   8,0/10

Moyenne :   8,0/10

 

Capitol.

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BLUE ESTATE tome 1

Couv_141807.jpgpreview_page.jpgHistoire originale : Viktor Kalvachev et Kosta Yanev
Scénario : Osborne, Andrew
Dessin : Viktor Kalvachev, Tony Cypress, Nathan Fox et Robert Valley
Couleurs : Kalvachev, Viktor
Editeur : Ankama Éditions
Dépot Légal : 10/2011
Nb Pages : 80

Visualisez la sérénité ! Prenez l’exact opposé de la sérénité : une surdose d’adrenaline, une bd d’une rare violence, une comédie corrosive, des alliances foireuses, des quiproquos, des héros désespérés, d’impitoyables bad boys et une puissance de feu maximum.
Vous êtes maintenant dans l’état d’esprit de Blue Estate !

30729_1314742786_21_30729.jpgVoila comment un ersatz de Steven Seagall introduit ce polar à paillettes Hollywoodiennes. Si l’ouverture est surprenante, le reste est à l’avenant. Une kyrielle de personnages, aux profils convenus, vous mitraille les prunelles de leur présence et de leur disparition. La starlette sur le déclin est saoule du matin au soir. Les mafieux sont complètement cintrés et paranos jusqu’au bout de la ligne de coke, les effeuilleuses professionnelles sont des plus tatouées et galbées. Les références au cinéma (Snatch et/ou Get Shorty) ou au roman (de Dennis Lehanne, de Donald Westlake) sont précisément en filigrane. Cela donne une grande pantalonnade aussi noire que drôle. C’est vif, sauvage et Viktor Kalvachev utilise l’hyperbole avec brio : l’improbable engendre le rire !

Dans ce tome, regroupant les quatre premiers volumes, le scénario se met en place sûrement, les scènes s’enchaînent et se recoupent ; on comprend vite que chacun est lié dans cette affaire dont on ne comprend pas encore tous les enjeux.

Le grand remue ménage scénaristique avec son côté joyeux a les défauts de ses qualités. Il est difficile pour le lecteur de s’y retrouver. Une relecture est souvent nécessaire pour fixer le scénario. Mais ce n’est pas plus mal : cela permet de trouver des détails cocasses inaperçus au premier passage.

 

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Reste une partie graphique intéressante. Quatre illustrateur se relaient : Viktor Kalvachev, Tony Cypress, Nathan Fox et Robert Valley. Cela donne un dessin nerveux, expressif. Ce coté punchy du dessin est renforcé par l’alternance des dessinateurs et cela parfois au milieu d’une planche. Cela surprend même s’il est difficile de faire le distinguo. Le format « comic » est bien respecté avec des add-on à intervalles réguliers qui renforcent le coté humoristique.

ep1_wlppr01_1600x1200_A_PERV.pngCe premier titre de la fraîche collection Hostile Holster des éditions Ankama a tout pour plaire aux amateurs de polar. Le scénario mené tambour battant, ne vous laissera pas vous reposer. Mais attention, ne vous attendez pas à une grande profondeur des personnages. D’ailleurs, nous ne sommes pas là pour cela !

“BLUE ESTATE it’s a state of mind”. Viktor KALVACHEV

Note : 8.5 / 10

Tigrevolant

Firewall T1:Tchernobyl

Firewall1.jpgfirewall 1 p.jpgAuteurs: Bétaucourt et Dzialowski.
Editeur : Grand angle( Bamboo).
Sortie : 07/2012

Reconversion.
A l’heure de la globalisation et d’Internet, une lutte sans merci contre la cybercriminalité s’est engagée au moyen de cellules spécialisées. C’est dans cette réalité que sont associés Clémence, une jeune informaticienne, et Paul, un ancien militaire, au sein d’un réseau de traque baptisé “Firewall…

Infection.
Avast a détecté une menace. Veuillez écrire au plus vite votre chronique avant que le virus n’affecte tout votre système.
Damned !
Ma chronique sera donc à l’image de ce tome 1 de Firewall c.à.d. sans temps mort. Car oui, cette histoire commence tambour battant. Dans un avis précédent, je me plaignais qu’on diluait l’histoire, ici rien de tout ça, on fonce à toute berzingue dans l’intrigue. D’un coup, on ne tergiverse pas avec des explications tarabiscotées, c’est à prendre ou à laisser. L’air de rien, le tandem d’inspecteurs marche plutôt bien. On a d’un coté un ancien militaire aux allures de Jean Reno et de l’autre, une jolie brune aux capacités assez remarquables. Bref, tout pour plaire au lecteur masculin avec sa bonne dose de testostérone.
Vous l’aurez compris, on joue ici la carte du divertissement et c’est plutôt réussi car on arrive à la fin de l’album sans s’en rendre compte avec une agréable sensation.
Pour le dessin, j’ai parfois un peu tiqué sur les visages un peu fluctuants surtout ceux en arrière-plan. Ils mériteraient un brin de finition en plus. Par contre, je suis allé voir des croquis ou des illustrations en noir et blanc de JJ Dzialowski, et là, c’est la claque. C’est envoûtant comme dessin. Dommage qu’on retrouve moins cette touche si caractéristique dans cette version colorée.
La suite de Firewall arrivera très bientôt dans les bacs des libraires, fin août .Vous remarquerez que rien ne traine avec cette série !
Dessin : 7/10
Scénario : 7/10
surprises.smileysmiley.com.7.3.gif7/10 Global.

Avast : Votre ordinateur est maintenant infecté jusqu’à la moelle ….. Faites votre deuil de votre PC !

SAMBA.

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Typhaon Tome 1 & 2

typhaon 1.jpgtyphaon 2.jpgtyphaon.jpgAuteurs : Sorel et Dieter.
Editeur : Casterman.
Sortie : 09/2000 et 05/2001.

A la dérive.
Dérivant au milieu de l’océan, à demi-morte, sur une barque, Eléonore est recueillie par l’équipage du Typhaon, un magnifique trois-mâts sillonnant l’océan Atlantique.
Reclue dans une cabine, Eléonore noue des liens d’amitié avec le lieutenant du bord, Vernon, qui lui ne semble pas vouloir dire quoi que ce soit de leur périple. Elle commence alors à lui narrer son affreuse histoire.
Ce qu’elle ne sait pas, c’est que l’équipage du Typhaon cache lui aussi un effrayant secret…

Malédiction.
Beurkkkkkkkk……..
Ah vous êtes là ! Vous ne tombez pas très bien, j’ai comme on dirait le mal de mer.
Ce sont des choses qui  arrivent quand on monte à bord du Typhaon. Mon dieu que ce navire tangue !
Excusez–moi mais….beurkkkkkkk
Bon, avant de me vider complètement, si vous avez le pied marin, ces deux albums doivent figurer dans votre bibliothèque. Vous sentirez l’écume et le vent du large à toutes les pages. En plus, le mystère qui entoure ce grand voilier est une petite merveille du genre. C’est terrifiant et lugubre à souhait. Bravo à Monsieur Sorel pour cette immersion en mer des Sargasses. C’est du grand art.
Je termine donc avant une énième  déferlante. Un seul petit regret, on aurait pu détailler un peu plus certaines motivations mais le rationnel est-il de mise quand on navigue en eau si trouble ?
Je vous conseille donc vivement cette tragédie maritime qui vous prendra jusqu’aux tripes…
Voilà un mot que je n’aurais pas du prononcer …beurkkkkkkkkkkkkkkk.
Dessin : 9.5/10
Scénario : 7/10
surprises.smileysmiley.com.8.2.gifGlobal.

SAMBA

Typhaon f.jpg

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L’ultime chimère T4-La machine.

Ultime chimère (L')4.jpgultime c.jpgAuteurs : Bollée –Griffo-Meddour.
Editeur : Glénat.
Sortie : 09/2009.

En orbite
Elle a fait et défait les rois. Mais les artistes aussi. Dont un certain Léonard de Vinci… Toujours à la poursuite de la Flèche de Nemrod, la suite du redoutable best-seller de LF Bollée. Un convoi de chariots empesés perdus dans la campagne française mais dont la prestigieuse destination, Amboise, palais de François 1er, commence à poindre au loin. A l’intérieur de l’un des véhicules, un génie vieillissant : Léonard de Vinci qui ignore encore qu’au terme de son voyage, sera révélé son plus grand secret, jusque là dissimulé dans un de ses tableaux, L’annonciation. Un secret au sujet d’une certaine flèche de Nemrod, dont on dit qu’elle blessa Dieu lui-même… Ailleurs, en 2157, Morgan Sheperd, le premier gardien de la Flèche, raconte au travers de sa vie d’immortel le destin de fer et de sang de cette arme mythique. Qui détruisit autant d’hommes qu’elle en magnifia.

Un mirage.
Je profite de mes vacances pour écumer ma PAL (pile à lire). Et je tombe sur ce tome 4 de l‘ultime chimère. Une série concept que je continue via des achats en 2e main et heureusement d’ailleurs car  cette série n’arrive vraiment pas à me passionner. J’ai vraiment l’impression qu’on gonfle artificiellement le récit avec des histoires annexes sans grand intérêt. On dilue en somme mais le mystère reste toujours aussi grand. En plus, l’idée d’un artéfact divin, on nous l’a déjà servi  à maintes reprises. Question originalité, on a déjà connu mieux. Bref, cette histoire m’ennuie. Je ne sais pas trop si je vais  continuer plus loin l’aventure bien que j’ai lu que les 3 albums restants se focalisent plus sur la partie « Sheperd » qui est de loin la plus intéressante. Je constate aussi que les sorties de cette chimère sont parues dans un anonymat assez incroyable. 4 tomes d’introduction  ou de meubles avec des informations à doses homéopathiques, c’est assez pour quitter le navire. Bref, malgré les noms d’auteur qu’on apprécie sur la couverture et des dessins souvent très corrects (mais pas exceptionnels non plus), l’ultime chimère porte très bien son titre.
Dessins : 7/10
Scénario : 5/10
surprises.smileysmiley.com.6.3.gif Global.

 

SAMBA

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Le grande interview de Dobbs.

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Olivier Dobremel alias Dobbs fait parler de lui avec 3 nouveaux titres qui viennent de sortir.
C’est l’occasion pour SambaBD  d’en savoir plus sur ses récentes sorties.
Focus donc avec Olivier sur ces 3 albums.

Scotland Yard
Scotland Yard1.jpgLondres, 1890. L’inspecteur Tobias Gregson est une des valeurs montantes du Yard. Mais sa carrière serait accélérée s’il n’était pas considéré comme un humaniste trop sensible et avant-gardiste, et surtout s’il n’avait pas pour fonction principale d’être le défouloir quotidien de son supérieur Lestrade.
Alors lorsqu’un transfert de prisonniers ne se passe pas comme prévu, Gregson se retrouve au placard. Un blâme qui va vite se transformer en opportunité afin de démontrer sa vraie valeur aux yeux du patron des patrons, le commissionner Fix. À la tête d’une équipe atypique réunissant un gamin des rues, ancien informateur de Sherlock Holmes, un médecin psychiatre aux méthodes atypiques ainsi que son étrange assistante, Gregson va faire alliance avec le diable : coopérer avec la pègre londonienne pour traquer deux fous extrêmement dangereux qui ont profité du fiasco de l’opération de transfert pour se volatiliser. Deux aliénés mentaux qui vont apprendre aux citoyens de Londres la signification du mot terreur.
À leurs côtés, plongez à votre tour au cœur des ténèbres…

1- J’aimerais connaitre tes impressions quand tu as vu les premières planches de Stéphane Perger ?

J’étais heureux et comblé… Bon je ne vais pas trop jeter de fleurs à Stéphane, il va y prendre goût et ce n’est pas le genre de la maison hehehe. Dés les story-boards, j’ai pu voir que l’album serait vraiment bien. On a travaillé tous les deux sur un découpage laissant la plus grand place possible à l’atmosphère et à une approche très cinématographique. En fait, on retrouve dans les planches couleurs l’atmosphère que j’avais en tête (cet aspect tout aussi poisseux et ténébreux que magique dans la gestion de l’obscurité et de la lumière).

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2- Il me semble que tu as pris un abonnement à la collection 1800. C’est une époque qui  t’inspire ?

En effet, c’est une époque qui me plait énormément. Tant dans ses événements majeurs, les découvertes techniques et scientifiques qui ont fait avancer bon nombre de domaines, et donc l’ensemble de son rayonnement culturel.
Par le fantastique, le romantisme, l’exotisme de ses romans, le 19eme siècle m’a souvent fait voyager durant mon adolescence quand je découvrais ses auteurs. C’était l’heure de la grande Aventure et du mystère, ce qui dopait mon imaginaire et m’a profondément marqué …

3- Faustine Clerval semble être un personnage fil rouge. Aimerais-tu les puzzles « scénaristiques » ?

Faustine est un mystère à part entière, une intrigue dans l’intrigue … un personnage que beaucoup de lecteurs (et lectrices) avaient apprécié dans Mister Hyde contre Frankenstein (l’action de Scotland Yard se situe 7 ans auparavant). C’est un hommage à ma fille et à toutes ces héroïnes incroyables d’un 19eme siècle, aventureuses, spirituelles, romantiques et déterminées.
Quant aux « puzzles » et autres jeux scénaristiques , c’est un challenge technique complémentaire qui fonctionne comme une marque de fabrique, une sorte de parti pris personnel que j’adore. Ceci va de pair avec le découpage que je fais au départ et qui va jouer sur un certain nombre de registres et de lectures possibles avec quelques pièges et un montage qui joue souvent avec le lecteur. Il y a des clins d’œil et des références oui, mais c’est parfois la surface émergée de l’iceberg.

4- Aurais-tu un compte à rendre avec l’inspecteur Lestrade ?

dobbs.jpgC’est un personnage que je n’ai jamais aimé dans toutes mes lectures Holmesiennes. Bon, ensuite il faut bien admettre qu’il fait un très bon ennemi interne pour l’inspecteur Gregson au sein même du Yard.
J’ai souvent entendu qu’une bonne histoire doit avoir de bons méchants : c’est parfaitement vrai. De plus, j’aime les méchants de services, les bad guys et les antihéros donc … Dans Scotland Yard, vous trouverez des monstres humains, des criminels endurcis, des gens qui souffrent mais aussi de belles personnes, ou des gens qui apprendront et changeront (Lestrade en fait partie pour le tome 2 mais chut !…).

5- Un univers aussi riche ne mériterait-il pas plus qu’un diptyque ?
Ma foi, si les lecteurs sont au rendez-vous, pourquoi pas une saison 2 oui… Il y a effectivement matière sans que le fantastique pointe son nez, j’ai déjà pas mal d’idées à développer ultérieurement si le succès et la demande étaient là. Je pense que Stéphane n’a pas assez souffert avec moi, donc l’équipe pourrait reprendre du service, qui sait…

Les questions de Revedefer.

 Alamo

Alamo2.jpgEn une vingtaine de minutes d’une boucherie intense, les troupes texanes massacrent un grand nombre de soldats de l’armée mexicaine en criant distinctement « Souvenez-vous d’Alamo ! ». Ces soldats se montrent impitoyables en ne laissant aucun survivant, achevant même les blessés. Nous sommes alors au tournant de l’indépendance du Texas, car l’avant-garde mexicaine n’existe plus … Mais une question demeure : que s’est-il réellement passé à Alamo pour que les hommes fassent preuve d’une telle folie guerrière ? Le mois précédent, Louis Rose, un tueur à la solde du futur Président de la jeune République du Texas prend contact avec le célèbre Davy Crockett et ses volontaires. La troupe se rend à Bexar pour prêter main forte à la garnison de fort Alamo, et renforcer ainsi les hommes de James Bowie et du jeune officier William Travis pour tenir face à d’éventuelles attaques des Mexicains … Les choses s’enveniment sur place, car les différents leaders s’affrontent pour le pouvoir local. Tout ceci arrange les affaires de Rose qui veut bénéficier de cette atmosphère lourde pour mener à bien sa mission : faire que Travis et Crockett ne reviennent pas de cette mission … Pas de soldats, juste des maris, des hommes de loi, des rêveurs et une légende, ensemble pour défendre le fort le plus célèbre de l’histoire des Etats-Unis !

Pourquoi t’être frotté au mythe d’Alamo ? 

Justement parce que c’est un mythe et que j’ai horreur des choses par trop idéalisées.Alamo1pjk.jpg C’est un symbole fort de la lutte et de la résistance entre forces texanes et mexicaines, qui deviendra un enjeu et une force incroyable dans l’histoire future de l’Amérique.

Cet épisode devenu célèbre va être traité de façon peu réaliste dans beaucoup de livres, BD et de films à l’instar de celui de John Wayne (qui reste très beau dans ses compositions et son côté épique). Les « héros » d’Alamo seront eux-mêmes sacralisés par Disney et consort…

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Pourquoi mettre en avant Louis Rose et non pas les purs héros américains que sont  Davy Crockett ou Jim Bowie ?

Parce que cela a été trop fait et trop vu dans le passé dans les illustrés, les « témoignages », les films et la littérature… Crockett a tellement eu cette image d’Epinal de trappeur-chasseur alors que c’était un tireur d’élite et un homme politique aguerri, et Bowie n’était pas que le créateur du Bowie Knife mais était si sauvage, si insaisissable, si imprévisible dans la réalité avec ses activités d’esclavagiste et autres encore… j’ai abordé cette face réaliste et sombre de leurs histoires, mais je voulais un personnage plus neutre qui pouvait vivre sa propre aventure au sein du fort.

Rose était apparemment le seul Français du fort, celui que l’Histoire a retenu comme le «lâche » d’Alamo alors que les autres sont rentrés au panthéon des héros américains. Le choix m’est apparu comme évident, c’était lui et personne d’autre.

Comment as-tu procédé pour ton travail de recherches sur Alamo ?

Alamo1ph.jpgPetit à petit, dés le feu vert donné par Jean-Luc Istin, le directeur de collection 1800. J’ai commencé par des recherches sur les témoignages avec la volonté de m’éloigner du travail de producteur/réalisateur de John Wayne. J’ai analysé le film de Hancock, plus récent et plus réaliste, et j’ai repris mes notes sur le western (de l’époque classique au western crépusculaire).

Je voulais me focaliser sur l’antihéros Louis Rose, tout en respectant les faits historiques par tri et défrichage des documents iconographiques, des schémas de bataille, des plans des bâtiments, des uniformes, des dates précises etc …

La voix off présente tout au long du récit permet de  présenter des données importantes didactiques, tout en plongeant au cœur du récit pour participer au siège et à la chute du fort avec les protagonistes. Tout ceci du point de vue d’un mercenaire envoyé sur place pour assassiner des gens, parce qu’ils menaçaient les ambitions politiques d’autres personnes … voici tout l’enjeu de ce diptyque …

Loki

Loki1.jpgUn moinillon habile et perspicace, un vieux poète facétieux et un guerrier sans passé. Trois prisonniers d’une société de femmes conquérantes, promis à l’esclavagisme sexuel ou au sacrifice… Trois rescapés, opposés dans leurs convictions, bien décidés à survivre dans ces terres hostiles et primitives. Trois compagnons malgré eux, réunis par le destin pour s’approprier une ancienne relique tombée du ciel dans un déluge de feu… Alors que les dieux s’égarent en quêtes futiles et que leurs guerres intestines s’enlisent, celles que l’on nomme les Nornes, les Soeurs du Destin, décident de prendre en main le futur de tous. Dieux, géants, monstres et mortels entreront dans l’ère de l’Épée et de la Hache lorsque Loki, le dieu malin, s’éveillera. Tous s’avanceront alors sur la voie du Ragnarok, le commencement de la fin.

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1) Es-tu un fan de Comics et plus particulièrement de l’univers Marvel ?

Oui depuis mon enfance et les traductions de Lug avec Strange et autres publications de l’époque. Je connais bien l’univers Marvel, DC comics, Dark Horse et les autres tels que 2000AD pour les britanniques. J’ai toujours eu une affection particulière pour les XMen chez Marvel et pour certains méchants de Spider Man, Kraven en tête par exemple.

2) Qu’est-ce qui t’a donné envie de conter ton histoire de Loki ?

Loki1pfds.jpgLoki est certainement ma divinité favorite. Il n’est pas manichéen, il défend juste son propre camp avec une vision des choses malicieuse qui créera la base nécessaire au chaos absolu que représente l’ascension des géants contre les Ases, et le Tabula Rasa du Ragnarok.

Il est l’archétype du trickster, du personnage trompeur qui manipule les autres, qui change les règles du jeu. C’est mon passé d’anthropologue qui parle en fait, en se focalisant ainsi sur le Dieu fourbe, le décepteur, le fripon individualiste qui bouscule l’univers connu et figé.

Loki a toujours été présenté avec un caractère atypique, contre les autres, contres les Ases, contre le dieu Heimdall et Odin le Père de toute chose  (et pas spécifiquement Thor comme le montre souvent Marvel)

3) Pourquoi avoir donné si peu « d’épaisseur » aux personnages,  Brand et Ambrosius, dans ce premier tome ? Dans le résumé de l’éditeur, ils ont l’air d’avoir autant d’importance pour l’histoire que Loki. A la lecture de Le feu sous la glace ils semblent insignifiants et ne rien apporter à l’histoire.

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C’est une critique régulière, ce qui prouve que ce que j’ai fait a marché (lecture du tome 2 oblige). Si ils sont insignifiants à ce point, c’est que cela doit faire sens effectivement : Ils ne sont là que pour accompagner, mais sans le caractère des faire-valoir traditionnels, ils sont à part (et amènent un peu d’humour et de candeur) et je ne peux en dire plus pour le moment.

4) Loki sera une série en combien de tomes ?

C’est une mini série en 2 tomes pour aller à l’essentiel, avec un tome 2 crescendo doté de plus de pages pour amener la lutte irrémédiable contre ses « pairs » et le chemin vers Ragnarok. L’important, c’était de donner un caractère sympathique à Loki, et lui faire perdre ses repères en le rendant amnésique sans pouvoir, en occultant aussi par la même occasion le panthéon traditionnel.

La suite et la fin répondront aux questions sur Brand et Ambrosius, sur Silke et Angrboda, Loki et les géants ainsi que sur Niddhog et les Nornes…

Mais vous en savez déjà trop… hehehehe

Si tu es d’accord des questions d’ordre plus général.

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Olivier tes derniers coups de cœurs BD, cinéma et musicaux ?

Alors en BD : le End de Canépa et Merli (Métamorphoses), et le tome 3 de Holmes de Cecil et Brunschwig

Au cinéma : Rebelle des Studio Disney-Pixar et Amazing Spider-Man de Webb

Pour la musique : du Shakapunk, du Undred Waters, du Gotye et du Skip the Use…

Quels sont tes projets BD pour les mois à venir ?

Le tome 2 d’Alamo sort fin août, ce qui m’occupe un peu l’esprit après la sortie le mois dernier du tome 1 de Scotland Yard. On travaille en ce moment aux tomes 2 de Loki et de Scotland Yard, tandis que plusieurs projets sont en cours de développement à l’heure actuelle.

J’écris en ce moment pour Ankama un manga de 132 pages en noir et blanc dans l’univers Dofus Monster (cela s’appelle Bworker et c’est dessiné par Ricardo Tercio), tout ceci dans un emploi du temps un petit peu chargé de formateur en histoire du cinéma dans une école d’effets Spéciaux (ArtFX à Montpellier).

Si tu ne devais conseiller qu’une de tes Bds à nos lecteurs laquelle ? Et pourquoi ?

C’est extrêmement difficile comme exercice… Mais s’il faut jouer le jeu, je dirai Scotland Yard parce que c’est un récit qui me tient beaucoup à cœur et dont l’atmosphère ressemble beaucoup à mon imaginaire : du gothique proche de l’esprit des productions de la Hammer, de l’ambiance à couper au couteau parce que le thriller/suspense permet de mettre les lecteurs rapidement dans l’univers et des personnages attachants.

Mais j’aime tellement ce que j’ai fait sur les autres albums de la collection 1800 et sur Loki (avec tous mes co-auteurs) que c’est quand même un peu vicieux comme question hehehe.

Un grand merci à Olivier pour cette grande interview. Vous pouvez aussi le retrouver sur son blog.

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