La Gröcha

 

la grocha.jpgPAdam-Grocha-Extrait-aout2012.jpgAuteur :Peggy Adam.
Editeur :Atrabile
Sortie :08/2012

Un lourd secret.

Après près de 6 ans d’absence, Peggy Adam fait son retour avec La Gröcha, un drame humain au contour fantastique – et quoi de mieux pour son retour en 2012 qu’une histoire de fin du monde ?

 

Dans un futur proche, quelque part en Suisse. Une maladie décime l’homme inexorablement. D’abord des taches apparaissent, et puis bientôt, sans espoir de guérison, c’est la fin. Les villes sont quadrillées, les sorties et déplacements réglementés. Suite à un drame encore frais, Marc, pour fuir un quotidien étouffant, décide de partir à la montagne, dans le vain espoir d’y trouver un peu de tranquillité, pour faire le point. Il sera vite rejoint, contre sa volonté, par Emma, avec laquelle il partage un lourd secret… Et c’est là, en

 

Haut des cimes, au milieu des arbres et d’une nature préservée mais de plus en plus inquiétante, que la vérité, sordide, va éclater…

 

Faux récit de science fiction, mais vrai questionnement sur le rapport entre l’homme et la nature, ainsi que sur la perte d’un être cher,

 

Il me faut un décrypteur.

La maladie, c’est morose, alors prends-toi en main et vas dans  ton chalet en montagne. En gros, voilà le postulat de cette bien étrange BD .Et encore, étrange est un mot  bien faible. On peut dire que l’oppression est de mise, les contrôles des autorités, les apparitions, les animaux  et les cris sourds donnent à cet album une grande sensation de mal être. Et je ne vous parle pas des séances oniriques qui sont encore plus perturbantes. Mais, on se dit que tous ces mystères auront une réponse en fin d’album, alors on tourne (d’un coup j’ai Stromae en tête). Reste une dizaine de pages, je vais enfin comprendre ce mal mystérieux qui touche aussi bien les hommes que les végétaux. A ce moment là, je crains le pire, on va encore jouer la carte de la facilité avec une métaphore incompréhensible. Bingo, rien compris au final et comme je déteste interpréter par moi-même le dénouement d’une histoire, je suis très frustré par cette lecture et vous comprendrez que mes notes iront à l’unisson avec ma déception.

Dessin : 5/10
Scénario : 3/10.
  surprises.smileysmiley.com.4.gifGlobal.

SAMBA

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L’enfant penchée(les cités obscures).

Cités obscures (Les)6.jpgCités obscures (Les)6p.jpgAuteurs: Schuiten et Peeters.
Editeur : Casterman.
Sortie : 01/1996

Le mal de Mary.
La petite Mary Von Rathen est victime d’un phénomène étrange : elle penche ! Semblant défier toutes les lois de la gravité la position debout lui est devenue impossible, ou en tout cas pas en restant perpendiculaire au sol.
Se sentant rejetée et exclue de par l’étrangeté de ce qui lui arrive, elle fuira de l’internat de campagne où elle a été placée pour prendre du repos. Ses aventures l’amèneront à rejoindre un cirque puis à rechercher le professeur Wappendorf, pour élucider le mystère de son déséquilibre. Ils partiront tous les deux, dans un obus de canon, à la recherche d’une mystérieuse planète occulte.

Voyage au centre  de la cité.
J’espère pour vous que vous avez déjà eu l’occasion de lire un album des cités obscures Cités obscures (Les)6v.jpgcar c’est une expérience assez unique dans le monde de la BD. On est projeté dans une sorte de rêve. On se laisse entrainer dans cet univers mystérieux à la fois  si proche et pourtant si lointain. Dans ce 6e volet, on aborde le sujet de la « normalité » dans une société « bien pensante ». Vous verrez qu’il n’est pas toujours facile d’être un phénomène de foire. A la fin de l’album, on rencontre ….Jules Verne, presque une évidence vu les références cinématographiques ou littéraires qu’on trouve dans cet album. Un tome charnière puisqu’on retrouve quelques figures  ou « cités » connues.
A noter, la partie « roman- photo » tout à fait originale  qui aurait pu dégrader l’ensemble, mais loin de là, on est encore une fois de plus bluffé par ce coup de génie. On côtoie avec les cités obscures, l’Art avec un grand A. Coté dessin, c’est du Schuiten  minutieux et inventif avec cette maîtrise admirable du noir et blanc.
Allez, ouvrez bien grand les yeux, ce n’est pas tous les jours qu’on fait un rêve tout éveillé rempli de poésie.
Dessin 10/10
Scénario : 8/10
surprises.smileysmiley.com.9.gif Global.

Samba.
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Tony Chu. Détective cannibale. Tome1 : Goût décès

 

tony chu,policier,cannibale,gout décès,910,humour,comicstony chu,policier,cannibale,gout décès,910,humour,comicsScenario: John Layman
Dessin / Couleurs : Rob Guillory
Dépot légal : 09/2010
Editeur : Delcourt
Format : Format comics
Planches : 150 

Et si la pandémie de grippe aviaire avait vraiment fait 116 millions de victimes dont 23 millions aux USA ? La prohibition du poulet deviendrait alors une réalité avec son lot de flics pour faire régner cette interdiction. Ca tombe bien c’est le boulot de Tony Chu. Pour mener ses enquêtes Tony utilise un don particulier : la cibopathie. Ainsi, il est en mesure de retracer l’histoire des aliments qu’il mange.

 

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 Voila un scénario peu banal. A la lecture du résumé, le lecteur est ferré et il va lui aussi passer à la casserole. Bien lui en prend car John Layman et Rob Guillory nous donnent en pâture un super héros sortant des sentiers battus. Body-buildé ? Sauver la planète ? Affronter des aliens ? Que nenni, Tony Chu (prononcer « Chew » en VO, mâcher) est cibopathe. L’évocation des visions du passé des formes organiques goûtées par ledit inspecteur est tout simplement géniale. C’est une histoire de fous tout droit sortie de leur imagination fertile (ont-ils été pêcher ca ?). Cela donne lieu à des situations loufoques qui ne vous mettent pas forcement en appétit. « Déguster » un cadavre humain ou un vieux chien en état de décomposition avancée pour le bien communautaire est pour le moins surprenant. Mais attention, ce n’est surtout pas vulgaire, et cela ne va jamais dans la surenchère. Rajoutez par-dessus une histoire où le poulet se vend sous le manteau à prix d’or et où le blanc de dinde devient plus lucratif que la coke, cela devient hilarant.

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 Evidemment avec le don de notre flic, les auteurs utilisent les flash-back comme ressort. Au risque de nous embrouiller et nous perdre. Mais comme la bouffonnerie est présente tout au long du récit, pas de danger. Ils en profitent pour disséminer des indices pour la suite des aventures de Tony. Ils poursuivent sur le thème de la nourriture avec une « saboscrivneuse », dont je vous laisse découvrir l’aptitude particulière. Le résultat ne se fait pas sentir : on a l’eau à la bouche pour la suite.

tony chu,policier,cannibale,gout décès,910,humour,comicsRob Guillory et John Layman ont mis le paquet également sur le graphisme et les couleurs. Tonny Chu est un sino-américain atypique et son équipier, Savoy, est le résultat improbable d’un croisement entre Orson Welles et un grizzli. On continue dans le loufoque ! Le dessin est à l’avenant : burlesque. Un petit bémol sur le dessin des personnes de sexe féminin : pas très, voir pas du tout sexy. Une amélioration dans les tomes suivants ?

Bref, voila un comic qui ravira les fans de super héros sans collant, ni biceps saillants (bien au contraire !). Vous pourrez également le déguster via l’écran car Showtime a racheté les droits pour une adaptation  par la chaine. Je suis curieux de voir ca !

http://chewcomic.blogspot.fr/

Note : 9/10

Tigrevolant

 

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Un ciel radieux.

un ciel radieux.jpgun ciel radoeux 1.jpgAuteur: Jirô Taniguchi
Editeur : Casterman (écritures).
Sortie :09/2006

Une nuit d’été.
Un terrible accident a lieu dans une rue de la banlieue de Tokyo, entre un motard et une fourgonnette. 10 jours plus tard, le conducteur de la fourgonnette, Kazuhiro Kubota, 42 ans, meurt sans avoir repris connaissance. Au même instant, l’encéphalogramme du motard, Takuya Onodera, 17 ans, en état de mort cérébrale, montre à nouveau des signes d’activité. En une vingtaine de jours, il a repris connaissance et semble en voie de guérison totale : un vrai miracle. Mais celui qui se réveille dans le corps de Takuya, c’est Kazuhiro. Après un instant de surprise, il admet ce qui lui arrive et comprend qu’une deuxième chance lui a été donnée. Mais cette chance est temporaire : en effet, la mémoire du vrai Takuya lui revient petit à petit.
Une perle.
Est-ce le temps si ensoleillé qui m’a poussé vers la relecture d’un ciel radieux ? Qui sait, il faut parfois se laisser entrainer par nos inspirations. Et je peux facilement vous avouer que cette lecture m’a énormément touché et encore, c’est un mot faible. Les circonstances de la vie  font que cette BD de Taniguchi fait écho à un événement tragique survenu à un bon ami motard … et oui comme dans ce récit et les points communs ne s’arrêtent pas là. Bref, je ne suis peut être pas très objectif mais je qualifierais facilement ce titre de chef d’œuvre. Oui, on pourrait rétorquer au mangaka de nous rejouer le coup de quartier lointain mais pourquoi bouder notre plaisir quand un titre vous emmène aussi loin. Déjà que j’approuve totalement le constat que c’est une belle connerie  de « se tuer » au travail. Mais le plus grand mérite du talent de Taniguchi est de nous faire prendre conscience de vivre le plus intensément possible pour ne pas avoir de regret. Car oui, la grande faucheuse viendra bien assez vite régler notre compte. Le sujet pourrait vous sembler lourd mais rien de tout ça, c’est même plutôt rafraichissant comme album .Vous terminez d’ailleurs cette lecture avec un grand sourire mais aussi avec une larme à l’œil. Les sentiments en somme, ceux qui donnent un sens à nos vies !
Dessin : 10/10
Scénario 10/10

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Global.

Samba.
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Malheig –les 4 tomes.

Malheig1.jpgMalheig1p.jpgAuteurs :Stalner(X2).
Editeur: Dargaud.
Sortie: de 1996 à 1998.

La légende les attend..
Quatre albums de cette série d’aventure fantastique imaginée par les frères Stalner ont été publiés dans les années 90. Ces titres seront désormais regroupés en une intégrale, Malheig raconte l’épopée de deux hommes séparés par plus de vingt siècles.
Donan, attaché au-delà du temps par un lien mystérieux à Rokson, vit le passé de son double, de son « jumeau ». Rokson comprend qu’il doit accomplir une mission : retrouver Donan dans le temps, le sauver de la mort et combattre le dragon, symbole des forces du mal qui menacent d’envahir notre terre, pas moins !
Théâtre de cette aventure fantastique, l’Ecosse s’offre aux lecteurs avec de superbes paysages.

Les puissances occultes.
Dans mes envies de relecture, je choisis une série des frères Stalner réalisée fin des années 90. C’est d’ailleurs via cette série que j’avais découvert le talent des frères à la croix de Cazenac. Un dessin tout en douceur qui colle parfaitement avec l’univers « antique » et qui nous enchante avec la belle région des Loch en Ecosse. En plus, les quelques scènes dénudées ont le bon goût d’égayer notre pupille. Comme pas mal de BD ont coulé sous les ponts depuis ma première lecture, j’ai été un peu moins envoûté par le récit. Il faut dire que les histoires du bien contre le mal avec le grand cornu, c’est devenu assez banal de nos jours. Il n’empêche que ce récit est très agréable à suivre grâce à une fluidité assez remarquable. Une série qui devrait ravir les fans  des collections « celtic » qui ont fleuri un peu partout chez les éditeurs depuis lors.
Dessin : 8/10
Scénario : 6/10.
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Samba.

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MAUDIT MARDI – Tome 2.

Capitol,Maudit Mardi, Vadot, Sandawé, 9/10, Roman graphique, fantastique,08/2012Capitol,Maudit Mardi, Vadot, Sandawé, 9/10, Roman graphique, fantastique,08/2012Dessin, scénario & Couleurs : Vadot

Editions Sandawé

Sortie : 29/08/2012

58 pages

Prix conseillé : 15,00€

ISBN : 9782930623054

Roman graphique, fantastique

 

 

Résumé (de l’éditeur) : Isolé sur une île, Achille passe son temps à scruter l’océan. Il a une certitude : comme on le lui a prédit, il SAIT qu’il va mourir un mardi. Les autres jours, il ne peut donc rien lui arriver. Mais est-il aussi indestructible qu’il le pense ? Un événement dramatique va ébranler cette certitude.

Il échappe de justesse à la noyade et, sous le choc, décide de briser sa solitude et de partir pour Hawkmoon, la mégapole. Là, vit Rebecca, son amour d’antan, qui a quitté l’île il y a bien longtemps. Mais qu’est-elle devenue ? L’attend-elle vraiment ? Tant d’années ont passé depuis son départ…
Alors qu’il la recherche, les jours de la semaine s’écoulent. Arrive le lundi. Les heures s’égrènent inéluctablement et, au douzième coup de minuit, il doit affronter l’angoisse du jour suivant. Car, pour Achille, chaque mardi peut être le dernier de son existence… le maudit mardi qu’il craint tant !

 

 

Capitol,Maudit Mardi, Vadot, Sandawé, 9/10, Roman graphique, fantastique,08/2012

 

Mon avis : Je vous ai déjà parlé en novembre 2011 lors de la sortie du premier tome de ce projet de Nicolas Vadot publié par Sandawé et 289 lecteurs investisseurs (appelé aussi « édinautes »). Le deuxième tome sort à la fin de ce mois d’Août 2012 et Samba BD peut déjà vous dire ce qu’il en pense car nous avons déjà reçu un des premiers exemplaires de ce deuxième tome. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’essai est réussi. La sortie du premier tome a valu un succès d’estime au niveau critique mais est peut-être une petite déception au niveau des ventes d’album en librairie. Pas toujours facile de se faire une place sur les étals dans la jungle des sorties et des maisons d’édition déjà installées … Pas facile de demander à des libraires de garder du stock (donc prendre des risques financiers) et de le mettre en valeur…On peut faire le meilleur album possible, si la distribution et la vente ne suivent pas, pas de salut … Mais nous ne sommes pas dans un constat d’échec, loin de là et beaucoup y croient encore à ce projet et quel projet !

Capitol,Maudit Mardi, Vadot, Sandawé, 9/10, Roman graphique, fantastique,08/2012

Après avoir reçu mon exemplaire par la poste, un très bel album au demeurant, j’ai repris le tome 1 et j’ai relu les deux tomes dans la continuité. Je ne vous cache pas que le résultat est époustouflant et surtout cette vue d’ensemble de l’histoire m’a permis de redécouvrir ce premier tome et de mieux prendre la mesure de l’œuvre qui est remarquable tant sur le plan du dessin, de l’histoire mais aussi des couleurs. Petites explications plus précises :

Reconnaissable entre tous, Vadot marque ces deux tomes de sa griffe graphique. Un trait brut et gras par moments, plus fin et épuré à d’autres,  avec beaucoup d’aplat noir pour faire passer le contraste ombre et lumière. La composition de certaines planches est très graphique, des cases différentes forment un ensemble cohérent et une image globale sur toute une planche. Il y a une certaine recherche d’esthétisme et d’unité graphique tout en essayant d’épater le lecteur.

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Au niveau des couleurs, l’album prend toute sa dimension. Une sorte d’effet de crayonné qui en met plein la vue tout en gardant les nuances du climat régnant dans la scène décrite. Mais surtout, cette couleur éclatante respecte le dessin, ne le cannibalise pas comme c’est trop souvent le cas. Comme quoi, la couleur et la mise au net peuvent être la meilleure et la pire des choses. Un bon coloriste, un bon metteur au net, c’est quelqu’un de primordial dans la réalisation d’un album.

Reste le scénario. Au départ, c’est annoncé comme fantastique. Je parlerai plutôt de joyeusement déjanté, c’est l’impression initiale. Et puis au fil de la lecture, on se rend compte qu’il s’agit de grands thèmes qui sont abordés dans cette histoire. L’enracinement, le départ, le voyage, l’inconnu, les relations humaines et surtout le retour aux valeurs… Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir l’histoire. Mais, on peut y ajouter une solide dose de poésie qui a emporté mon adhésion.

Capitol,Maudit Mardi, Vadot, Sandawé, 9/10, Roman graphique, fantastique,08/2012

En conclusion, Nicolas Vadot nous propose ici un travail graphique et de narration exceptionnel qui vaut la peine d’être reconnu à sa juste valeur. Si vous n’avez pas acheté le premier tome, il est temps de rattraper votre retard et de lire les deux tomes dans la continuité.

Je ne sais pas si Sandawé compte éditer une Intégrale mais je pense que la vente avec un coffret pour les deux tomes pourrait franchement ravir pas mal de lecteurs potentiels de fin d’année. A découvrir sans tarder.

 

Graphisme : 9,0/10

Scénario :   9,0/10

Couleurs :   9,0/10

Moyenne :   9,0/10

 

Capitol.

Capitol,Maudit Mardi, Vadot, Sandawé, 9/10, Roman graphique, fantastique,08/2012

WOLFSMUND – Tome 1.

Couv_161885.jpg1208181105010001.JPGDessin & scénario: Mitsushisa Kuji

Editions Ki-oon

Sortie : 12/04/2012

192 pages

Prix conseillé : 7,65 €

ISBN : 9782355923739

Aventure, Moyen-âge, manga

 

 

Résumé (de l’éditeur) : Dans la Suisse du XIVe siècle, un seigneur tyrannique règne sur la forteresse et la passe de Saint-Gothard, surnommée le Col du Loup par les voyageurs terrifiés. L’homme a une capacité surnaturelle à deviner les tragédies personnelles que cachent les malheureux cherchant à fuir le pays. Avec un adversaire aussi machiavélique, le sort est souvent cruel pour les clandestins qui risquent le tout pour le tout…

 

 

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Mon avis : Toujours dans ma balade au sein de la planète manga, j’ai lu ce tome 1 de « Wolfsmund ». Coq de combat, mon vénéré collègue, spécialiste du manga, n’a pas aimé et me voilà donc avec cet album à chroniquer. N’ayant pas de préjugé, je me suis plongé dans ce manga dessiné par Mitsuhisa Kuji, un ancien assistant de Kentaro Mura, le dessinateur de la série à succès « Berserk ». Il s’agit ici de sa première série, une chronique médiévale, « sombre et torturée », d’après les termes de l’éditeur. On ne peut mieux définir l’ambiance qui règne dans ce manga : sombre et torturé. La mention « pour public averti » est indiquée en 4e page de couverture.

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Plus je lis des mangas, plus je me dis que nous sommes influencés par une certaine image des sociétés asiatiques et plus particulièrement nippone et chinoise.

1208181110080001.JPGA côté des séries qui nous parlent de la vie à Tokyo, Pékin ou Séoul, il nous arrive maintenant des séries directement inspirées de l’Europe, tant au niveau de la vie quotidienne que d’épisodes historiques. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’en général ces séries sont bien documentées. On peut dire aussi, si on prend le problème du point de vue de l’éditeur francophone, qu’il y a eu un tri effectué par des professionnels dans une surproduction qui existe aussi dans les mangas. On s’est plaint à un certain moment de la violence des séries américaines au cinéma, à la télévision. Dans le manga, c’est plus diffus. On y met plus les formes, on exalte les grands sentiments d’abord mais on n’a pas peur d’étaler une certaine violence, une violence sublimée et mise sur un piédestal, comme s’il s’agissait d’un plaisir, une certaine forme de sadisme de bon aloi…

Wolfsmund surfe sur cet aspect torturé du récit, au propre comme au figuré. Le seigneur tyrannique du Saint-Gothard prend un malin plaisir à tuer tout qui ne respecte pas la loi mais aussi tout qui ne lui plait pas ou lui semble suspect…Il ne se soucie pas beaucoup du problème de la preuve ou des droits des accusés. Nous sommes au Moyen-âge et l’auteur appuie sur cette particularité historique.

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Au niveau du scénario, cela se laisse lire mais il ne faut pas y trouver le scénario très novateur. Les références extérieures sont monnaie courante. On y croise Guillaume Tell et son fils. On y voit un remake de la scène mythique du film « Il était une fois dans l’Ouest », du fils qui porte son père sur ses épaules. Son père à la corde autour du coup et si le fils s’effondre, le père passera « ad patres ». Mais il manque l’harmonica…Ce manga manque vraiment de poésie…

Le dessin n’a rien d’extraordinaire. Bon sans plus. Les scènes de combat, c’est par moment un peu du n’importe quoi. Il faut être fort pour suivre tous les développements.

En conclusion, une série manga qui se laisse lire mais qui ne laissera pas non plus un souvenir impérissable…Si vous êtes intéressé par ce genre de lecture, le tome 2 est sorti au mois de juin 2012.

 

Graphisme : 6,5/10

Scénario :   6,5/10

Moyenne :   6,5/10

 

Capitol.

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