Ushijima: « L’usurier de l’ombre » n°16

ushijima-manga-volume-5-simple-12231.jpg9498_t2.jpgAuteur: « Shohei Manabe »
224 pages
Dépôt légal: 10/2011

« Ushijima », série emblématique, dénonçant le système matérialiste du 21 ème siècle rebondit de plus belle avec pour cette fois, le thème de la tendance « fashion victime ».
Dans cet opus n°16, on y retrouve toute la subtilité dont fait preuve « Shohei Manabe », son style violent, sa grandiloquence d’analyser la pauvreté, le mal-être de la société, le dévergondage en lui donnant vie, tout en  façonnant la personnalité de parias et de rebus.

Comme à son habitude, ce volume nous offre des dépendants, totalement asservis, pauvres intérieurement, cherchant la fuite quel qu’en soit le prix.
L’histoire se focalise sur « Nakata », jeune adulte sans repère apparent, qui trouve son réconfort uniquement par l’extravagance de ses habits de luxe, son look, ainsi que par le regard d’autrui sur sa personne extérieure.
Prêt à tout pour assouvir son désir de plaire à la société, il mange radicalement dans la main de l’empereur « Osare ». Ce dernier s’est construit un nom au travers de son style excentrique vestimentaire faisant la une de magazines de mode relativement lu par la jeunesse nipponne.
Les empereurs tels qu’on les nomment dans ses revues forment un cercle très fermé, leur nombre étant particulièrement restreint.
Voilà donc la quête de « Nakata »: Atteindre ce groupe sectaire dénué de tout sens moral influençant une jeunesse perdue.
« Ushijima », quant à lui, héros fascinant, n’apparaît comme fort régulièrement que peu, mais conserve tout de son charisme. Quelle que soit la blessure et la douleur des humains , il n’en a que faire, sa seule devise étant: « Tout être vivant m’est redevable du prêt accordé en sa faveur! »

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« Shohei Manabe » nous régale, propose une réelle réflexion pouvant conduire à une introspection totale: Nous vivons tout un chacun dans un contexte d’une vie angoissante parsemée d’obstacles, de tribulations et devant faire face chaque jour à des choix les plus adaptés.
Chaque thème proposé est audacieux, fort d’actualité, et malgré que les personnages décrits appartiennent à l’underground japonais, on s’y retrouve à chaque page, vivant intensément des périodes cruciales dans le but unique d’une forme de rédemption pour sauver sa peau.

Seul bémol, la longue durée entre chaque parution d’album particulièrement ses derniers temps.
Mais qui sait attendre savoure d’autant plus car voyant le succès flamboyant de cette série noire et l’effet crescendo du suspens, Shohei Manabe forge avec stratégie et imprègne son influence dans la jeune génération de mangakas.

Coq de Combat.

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