Madame Mirage,T1:Ecran de fumée.

MadameMirage01_88443madamemirage01Auteurs :Dini et Rocafort.
Editeur : Delcourt.
Durée de lecture : 55 min.

L’hallucination
Dans un futur proche où les organisations terroristes proposent désormais librement leurs services aux nations – Image de l’Agressive Solutions International – plus aucun contrôle n’est possible sur les trafics commerciaux et humains. Corruption des politiques. Assassinats des opposants. Détournement de la haute finance au profit des élites. Une seule force semble capable de faire pression sur ce monde ou le cynisme est devenu roi : un fantôme appelé madame Mirage.

Ma vision.

En commençant cette « madame mirage », j’ai vite cru à un bon simulacre des X-men ou d’un autre comics tellement les similitudes sont frappantes : des supers héros, des méga-méchants, un monde en déliquescence .Bref, les codes du genre sont bien en place.  Il faut attendre le 3 ème chapitre pour enfin voir une chimère, une utopie d’un scénario original. Mais bien vite on se rend compte que derrière ce phantasme, on repart de plus belle dans une suite quasi ininterrompue de combats sans réelle émotion. C’est dommage car l’illusion que nous procurent les sœurs Temple était assez enivrante .Mais l’échange avec le lecteur s’arrête à ces deux seuls personnages, les autres ne sont que stéréotypes et caricatures. Le dessin aurait pu sauver notre pin up aux caractéristiques impressionnantes mais il s’est lui aussi occupé uniquement des personnages féminins .les hommes sont souvent dessinés à coup de burin .Pour couronner le tout, les couleurs informatiques sont nettement trop criardes par moment.  Si j’osais, je dirais que cet album s’est erreuré.
surprises.smileysmiley.com.6
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madame mirage

ORVAL – Première partie

Couv_98981orvalp_Dessin et  scénario: Servais

Editions Dupuis

Résumé (de l’éditeur) :   Grandeur et décadence de l’Abbaye d’Orval (en Belgique) Le Val d’Or, c’est ce lieu merveilleux de beauté et de richesses naturelles que des moines bénédictins découvrent en l’an 1070, au cours de leur périple à la recherche de l’endroit idéal pour édifier leur abbaye.
Observants de la règle de Saint-Benoît, ils vivent dans la simplicité et le silence, loin de la cupidité et de la violence du monde. Celles-ci franchiront pourtant le clos de l’abbaye, apportant avec elles leur lot de souffrance et de désolation…

 

Mon avis : C’est le retour de Servais, le chantre de la Gaume. Il s’intéresse ici à l’Abbaye d’Orval, une halte touristique bien connue des Belges où il est de bon ton de déguster une bière trappiste. Pour votre édification personnelle, il faut savoir que l‘Orval, bière brassée à l’Abbaye d’Orval, dans la province de Luxembourg, a une teneur d’alcool de 6,2 %.Les secrets de fabrication sont gardés mais résultent d’une double fermentation et d’une levure spécialement préparée par les moines. Il existe une version plus légère appelée « Orval vert ».

Ceci étant dit, Servais s’est laissé convaincre de raconter l’histoire de l’Abbaye à travers les temps.Bien évidemment, il a pris l’option de romancer son histoire en se focalisant sur la période troublée de la révolution française. Mais cela ne l’empêche pas de faire des digressions sur la vie de Saint Benoit, sur la fondation de l’Abbaye, sur la légende de l’anneau d’or…C’est habillement raconté, Servais sait y faire en matière de scénario. Le dessin est toujours aussi somptueux. Bien évidemment, Servais en profite pour revisiter à nouveau ses thèmes favoris : la nature, les animaux, les gens, l’amour, la trahison, la société et ses castes sociales,…Cela nous vaut un excellent album avec de très belles planches, très colorées,…J’ai aimé ce livre tant au niveau graphique que de l’histoire. Mais j’ai surtout appris beaucoup sur Orval qui valait bien que Servais s’y penche un peu…Un livre à lire bien au calme, confortablement assis dans son fauteuil, avec une bière d’Orval et des petits fromages…Un plaisir de lecture à consommer sans modération…

 7,5/10

Capitol.

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SEPT CAVALIERS -T1 & T2

90652_c90655_c90655_plaT1 : Le Margrave héréditaire

T2 : Le prix du sang    

Dessin et  scénario: Jacques Terpant

D’après le roman de Jean Raspail

Collection : Hors collection – Editions Delcourt

Résumé (de l’éditeur) : Prospère et lumineuse autrefois, la Ville est presque abandonnée… Sans raison, une folie étrangère s’empare de tous les enfants, comme possédés par la rage… Ils désertent la contrée qui dès lors tombe en déliquescence. Pour rompre ce mortel ensorcellement, pour savoir où est passée la vie, sept cavaliers quittent la Ville sur l’ordre du Margrave… Commence alors le plus étrange des voyages.

Mon avis : Encore une série parue à l’origine chez Robert Laffont et qui a été reprise par Delcourt ! Samba avait chroniqué le premier tome et n’avait franchement pas aimé. Le tome 1 ressort donc chez Delcourt sous une autre couverture et avec un cahier graphique supplémentaire de huit pages en même temps que le tome 2 de la série. Voilà le décor planté…J’ai donc lu d’une seule traite ces deux volumes et franchement, j’ai apprécié l’adaptation de l’univers de Jean Raspail. J’ai trouvé l’avis de Samba fort tranché et un peu injuste par rapport au travail fourni. J’ai accroché directement à l’histoire même si des zones d’ombres restent en suspens. Mais n’est-ce pas le propre d’un scénario de ne pas tout raconter d’emblée? Autant le dire directement, à la fin du tome 2, l’aventure est loin d’être terminée et Dieu sait ce qu’elle nous réserve…Je n’ai pas été dérangé par les dialogues. Le dessin lui m’a vraiment séduit et je l’ai trouvé très précis, au contraire de ce qu’écrivait Samba. Les attitudes et mimiques des personnages ne m’ont pas choqué, ennuyé. J’ai même trouvé le dessin de très grande classe et la colorisation excellente. J’ai apprécié la lecture de ces deux volumes que j’ai lus d’une traite. J’attends la suite avec impatience. Je sais bien que tous les goûts sont dans la nature mais je ne sais pas quelle mouche a piqué Samba ce jour là ! Il ne devait pas être en grande forme ou alors ce n’est pas du tout son genre de lecture…Pour ma part, cette BD m’a donné envie de découvrir un peu plus l’œuvre de Jean Raspail… 

7,5/10

Capitol.

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CHE

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Dessin : Alberto & Enrique Brescia 

Scénario: Oesterheld

Editions Delcourt

 

Résumé (de l’éditeur) : Monté en flash-back à partir du moment où Che Guevara est coincé dans la jungle bolivienne, peu avant sa mort, Che est un livre exceptionnel par son propos, sa force plastique et son histoire éditoriale. Il est dessiné par le maître de la bande dessinée argentine Alberto Breccia et par son fils Enrique. Tous deux imaginent des systèmes de correspondances graphiques très novatrices pour l’époque.

Mon avis : La couverture est accrocheuse, un bandeau noir sur la couverture explique : « Enfin disponible la biographie interdite du Ché ».J’ai craqué pour l’achat de cet album d’autant plus que le graphisme me semble sortir des sentiers battus…Mais replaçons le livre dans son contexte. En 1968, ce livre parait en Argentine et est vendu à 60.000 exemplaires, pas mal ! En 1973, lors de l’arrivée de la junte militaire, le livre est interdit. Les auteurs sont menacés et les planches détruites. Seuls quelques exemplaires de la bande dessinée sont enterrés sous un arbre. En 1977, les militaires font disparaître Hector Oesterheld, le scénariste. A partir de 1985, quelques exemplaires réapparaissent en Espagne en édition de luxe puis en 1990 en Belgique avec le collectif Fréon et la revue Frigobox…C’est l’éditeur qui nous raconte l’histoire de ce livre en page 4 de couverture. Déjà tout un roman ! Le mythe du Ché débarque en BD après un long silence. Delcourt est sur la balle pour le buzz! C’est en ayant bien en mémoire ce background que je commence la lecture, cela démarre plutôt bien. Le graphisme est uniquement en noir et blanc avec beaucoup d’ombres et des traits appuyés à l’envie. C’est vrai que c’est peu vu dans le genre mais je dois reconnaître que j’ai parfois des soucis pour reconnaître « qui est qui ». Les personnages ne sont pas toujours bien déterminés. Les dialogues sont plutôt courts mais les commentaires en bordure de dessin sont très présents et plus imposants…Je rentre plus dans la lecture que dans le graphisme. Je décroche par moment car il y a des éléments sans aucune autre explication qui tombent à plat. J’ai l’impression d’être dans un ouvrage écrit uniquement pour des personnes initiées qui font partie d’un cénacle dont je ne fait pas partie…Enfin, passons sur ces moments d’incompréhension et de solitude…Le scénario alterne des séquences dans le maquis et la vie chronologique du Ché…Cela n’améliore pas du tout la compréhension…Au fur et à mesure que j’avance dans ce livre, les dialogues disparaissent petit à petit pour devenir un long texte sans accroche, le dessin ne fait que suggérer de loin l’action…si action , il y a …Cette lecture deviens pour moi un calvaire…Je fatigue vite, je laisse le livre sur le côté…Pas la joie !   3 jours se passent , c’est de plus en plus pénible…J’ai laissé le livre là à 10 pages de la fin…Je n’en peux plus…Pauvre Ché ! C’est pas avec ce livre que Delcourt va faire sa révolution…Il faut remettre le livre dans son contexte des années ’60, de la Bd de l’époque, du militantisme et du courant de sympathie déclenché par le Ché en Amérique du Sud et dans le monde…Mais à la lumière d’aujourd’hui, cet ouvrage n’a plus le même éclat, il est même bien terne. Au vu de mon développement, je donne 5/10 et je crois que je suis encore très large par rapport à mon réel plaisir de lecture…

 5/10

Capitol.

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Tramp:T9 ,le trésor du Tonkin.

tramp9tramp9.1Auteurs : Kraehn et Jusseaume.
Editeur : Dargaud
Durée de lecture : 60 min.

La chasse au trésor.
Cochinchine, années 1950. Yann Calec, qui s’est engagé à retrouver le fils de son voisin, tente par la même occasion de reconstituer le passé pour le moins mystérieux de son propre père. Grâce à Ha Tu, l’ancienne maîtresse de celui-ci, il découvre qu’il a été impliqué dans la recherche d’un trésor qui attise bien des convoitises. En particulier celle des Durand, deux frères de la Sûreté militaire, authentiques « ripoux » prêts à tout pour le retrouver.
Si Dieuleveut.
Voilà bien une série qui n’a jamais failli du point vue de la qualité. Le seul supplice que les lecteurs doivent subir, c’est l’attente entre 2 tomes mais je préfère de loin ce petit tourment  à une production bâclée. Car c’est toujours un plaisir de retrouver notre capitaine  Yann Calec plonger avec délectation dans les ennuis (c’est un spécialiste).Je charrie un peu car sans ennui pas d’histoire.  Kraehn nous invite dans ce cycle à mieux connaitre la guerre d’Indochine via 3 albums très bien documentés sur cette bataille quasi oubliée. Bref, le scénario est très bien ficelé (attention pas de grosses ficelles ici) agrémenté de dialogues ou de pensés percutantes et très justes. Le récit monte crescendo au fil des pages pour terminer par un final qui vous prendra aux tripes. Coté dessin, c’est toujours une joie de retrouver la belle « ligne claire » de Jusseaume accompagnée d’une superbe colorisation.
Si j’ai un petit souhait à formuler, c’est de revoir notre capitaine de retour sur son élément de prédilection c.-à-d. la mer à bord d’un bon vieux cargo, ça m’a manqué un peu dans ce cycle asiatique.
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tramp

La femme accident, seconde partie.

femmeaccident9782800145563_5Auteurs :Grenson et Lapiere.
Editeur : Dupuis (Aire Libre).

Le tribunal.
Voilà. J’ai fait l’étalage de ma vie et ce sont une dizaine d’hommes et de femmes qui vont en tirer le bilan. Qu’ils me croient ou non, je sais que je ne suis pas coupable de crime. Mais coupable de haine. De la prison au box des accusés, Julie poursuit le récit de sa vie. Lancée à Paris par un riche protecteur, elle était revenue la tête haute à Charleroi, toute parée de sa réussite. Jusqu’au drame. Inculpée de meurtre, seule devant les jurés, Julie doit désormais faire face à son destin. Est-elle coupable ou innocente ?
Mon coup de Trafalgar.
Pas de « bardaf c’est l’embardée » en tout cas pour le dessin d’Olivier Grenson .C’est toujours très élégant et esthétique comme trait avec de belles couleurs directes.
Pour l’histoire, on termine le procès de Julie, notre jolie brune a décidé de vivre quitte à passer pour une escort girl (ça ne va arranger les recherches foireuses qui aboutissent sur ce blog ;-)). On la retrouve toujours aussi passionnée, amoureuse et caractérielle avec ses doutes et ses désirs. Son procès est l’occasion pour elle de mieux se comprendre et de clarifier son parcours. Vu le sujet social et le lieu principal, il est difficile de ne pas faire un rapport avec le cinéma des frères Dardenne. Il faudra néanmoins exploser le budget avec la croisière sur un paquebot de luxe et aussi s’il faut engager Georges Clooney pour interpréter Armand ou alors on transforme le navire en péniche le long de la Sambre et on remplace le beau Goerges par Olivier Gourmet mais ça risque d’être nettement moins glamour.
 Difficile de juger une œuvre aussi intimiste, à vous de voir en fonction de votre sensibilité pour ce genre de sujet.
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femme accident2

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