Pour le Pire T.12 [FIN]

Auteur : Taro Nogizaka
Editeur : Glénat
Genre : Polar / Drame
Sortie : le 19 mars 2025

Un suicide raté. Une séparation inévitable. Un final grandiose !

Avis de l’éditeur :

Arata Natsume, employé aux services d’aide à l’enfance, prend contact avec Shinju Shinagawa, une détenue de 21 am condamnée à mort pour meurtre. Anta demande Shinju en mariage, un coup de bluff qui les conduit à se marier pour de vrai. Et grâce à lui, sa condamnation à mort est annulée. Tous deux profitent alors de son transfert au pénitencier pour s’enfuir ensemble. Voulant offrir à Shinju un instant d’espoir, Arata lui propose de mourir avec elle, mais celle-ci refuse et leur course se termine dam un grave accident de voiture. Pendant sa convalescence, Anta reçoit de Shinju une demande de divorce…

Mon avis :

Un suicide raté. Une séparation inévitable. Un final grandiose !

Après avoir miraculeusement survécu à un suicide qui s’est avéré être en échec cuisant, Shinju, incarcérée par les forces de l’ordre, passe aux aveux tandis que son époux Arata se remet tant bien que mal de ses blessures, certes légères.

La criminelle révèle le dessous des cartes, ses motivations primaires et les liens avec son passé par le biais d’une mère loin d’être irréprochable. Arata, quant à lui, cherche désespérément à renouer le contact avec celle qui, le temps d’un instant, fut son épouse. Mais cette dernière, contre toute attente, s’enorgueillie à l’éviter quoi qu’il advienne !

Une chose est sûre : à la conclusion de cet ouvrage, pour le moins palpitant, le lecteur sera dans la nécessité pour une durée indéterminée, de … simplement redescendre sur Terre, tellement l’émotion se veut être au rendez-vous. Une sensation de privilégié que l’on ressent sur l’ordre d’un manga sur cinq cent tomes environ, c’est peu dire. C’est avec un grand respect que nous saluons le travail d’arrache-pied de Taro Nogizaka, qui signe ici son deuxième très grand chef-d’œuvre, après sa Tour fantôme.

Véhiculé par une énergie sans borgnes, Pour le Pire nous a tenus en haleine plus que de rigueur. Mais alors que dire de ce final, pour lequel hélas, on ne peut spoiler l’étendue de son champ de vision. La marque de fabrique de l’artiste se concentre à édulcorer des profils de protagonistes enlaidis par l’existence, mâchés et mâchouillés par une kyrielle d’événements tragiques.

Tel un génie contemporain sur lequel on peut compté, tant par une trame soignée et hyper recherchée que par un trait sensationnel, Taro Nogizaka élève aux cieux les martyrs et autres bourreaux. Fort heureusement, voici un artiste qui bouscule les codes, maintenant les pré-requis d’une ancienne génération de talents moulés à la sauce moderne. Le résultat est on ne peut plus surprenant.

Chapeau encore une fois. On s’impatiente déjà de connaître son prochain exploit !

Coq de Combat