Scénario : Elie Huault
Dessin : Elie Huault
Éditeur : Les Humanoïdes Associés
64 pages
Date de sortie : avril 2025
Genre : SF
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Présentation de l’éditeur
Envoyé sur la planète Xo pour y récupérer un mystérieux artefact et enquêter sur le destin de son prédécesseur chargé de la même mission, un spationaute se retrouve coincé : la planète ne semble pas prête à accepter son départ…
Défini comme un projet à mi-chemin entre illustration et bande dessinée, l’ouvrage suit le rythme de la marche, celui même de la troublante randonnée du personnage, et délaisse un découpage frénétique au profit de la contemplation.
Pour s’en sortir, notre personnage sera amené à sans cesse s’adapter à l’univers qui se présente à lui : mais n’est-ce pas un peu cela, finalement, voyager ?

Mon avis
Quand on ouvre cet album, on se croirait revenu dans les années 70 ou 80 dans les pages du magazine Métal Hurlant. Un dessin d’allure classique, un découpage simple non dépourvu pour autant d’une certaine originalité sur certaines pages, du noir et blanc, des traits, des hachures. Et pas de texte. Tout cela fait penser évidemment à Moebius qui ne manquait pas d’expérimenter et d’explorer de nouveaux terrains narratifs.
Voilà donc un OVNI graphique, ou un OLNI, fort bienvenu pour continuer de célébrer les 50 ans des Humanos. Ce n’est pas un hasard et d’ailleurs un deuxième OLNI, Hedra, arrive sur terre en même temps.
Le pitch de cette balade galactique au ralenti est assez simple. Un astronaute débarque sur la planète Xo pour y récupérer un artefact et découvrir ce qu’il est advenu de son prédécesseur. Il va donc arpenter la planète et faire face aux caprices de celle-ci qui semble ne pas trop aimer être foulée par des intrus.
L’astronaute prend son temps, utilise ses multiples gadgets (bravo pour les trouvailles !) pour s’adapter à son environnement et finit par trouver ce qu’il cherche. Mais, chuuut ! Je n’en dirai pas plus. Il faut laisser une part de mystère à cette intrigue singulière et contemplative.
Singulière, cette histoire SF l’est assurément ! L’absence de texte, paradoxalement, ralenti la lecture. Il faut lire le dessin, s’en imprégner, pour comprendre. On est donc contraint de s’arrêter sur chaque case. Ce qui n’est en fait pas du tout une contrainte, mais un délice (on aurait presque envie de compter les hachures). Ce trait noir, encré avec finesse et précision au rotring, donne une ambiance glaciale et angoissante à cette quête qui prend une tournure métaphysique pour se finir sur une réflexion philosophique, comme toute bonne histoire SF qui se respecte.
Bravo à Elie Huault pour cette première BD qui offre un voyage galactique onirique inédit.
Loubrun

En el feuilletant, j’ai pensé également à Metal Hurlant. Bien vu !
Par contre c’est long, mais long ….. l’absence de texte sans doute
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C’est plus lent que long en fait. Mais le dessin, j’adore !
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