Flux

Scénario et dessin : Jop
Éditeur : Ankama
192 pages
Date de sortie :  Janvier 2025
Genre : Anticipation ; fable écolo

 

---

 » Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ici, mais ça m’a l’air d’un sacré bordel »

 

Présentation de l’éditeur

Sur la petite planète [P-412], Tildä Nö explore des terres stériles à la recherche de minéraux rares. Jeune chercheuse fraîchement recrutée par une compagnie d’énergie, c’est au cours d’une mission qu’elle croise le chemin de San Williams, vieux poète en exil. Leur destin bascule lorsqu’une tempête diluvienne aux effets spectaculaires s’abat sur eux.

Mon avis

La planète [P-412] est sèche et aride. Cet immense désert stérile intéresse pourtant une compagnie d’énergie qui est en quête de nouvelles ressources et de minéraux rares. C’est la mission de la jeune chercheuse Tildä Nö, qui en profite pour faire des recherches perso sur un carburant révolutionnaire à base de cactus. Lors d’une mission, elle croise la route de San Williams, un original, poète en migration perpétuelle. Subitement, une tempête terrible s’abat sur la région. Le lendemain, tout est transformé. Les dunes sont devenues marécages, la végétation pousse partout, et Tildä et San sont métamorphosés. Elle se réveille dans corps d’enfant et lui dans un corps batracien. Ils partiront donc en quête de réponses.

Fable écolo, conte philosophique et métaphysique, quête initiatique, le récit que propose Jop est un joyeux mélange de tout ça. Il pose la planète [P-412] en miroir de la Terre et aborde les thématiques environnementales du changement climatique et de l’exploitation forcenée des ressources. Rien de bien nouveau sous le soleil, si ce n’est l’approche assez mystique incarnée par cet étrange personnage extraterrestre sans visage suivi d’une non moins étrange grosse boule noire. Qui est-il ? Que fait-il ? Est-ce un dieu, un démon, un ange, un gardien, le vengeur de dame Nature ? … On ne le sait pas et on ne le saura pas. A chacun de se faire son idée et sa propre interprétation. Un peu comme dans 2001 l’Odyssée de l’espace avec le monolithe. Pourquoi pas ! Mais ça a un côté un peu facile et un peu frustrant.

Un récit aux thématiques déjà vues, mais abordées de manière originale et déroutante invitant à réfléchir sur l’évolution du monde.

Loubrun