Le Prophète blanc
Scénariste : Mythic
Dessinateur : Nicolas Van De Walle
Participation et Création de l’œuvre originale : François Walthéry
Editeur : Le Tiroir
Genre : Humour, Détective
Sortie : le 23 février 2024
Avis de l’éditeur :
Une aventure de Rubine qui se déroule bien avant qu’elle ne devienne l’une des figures de proue de la police de Chicago. Le Montana, l’un des états américains les plus allergiques au pouvoir central de Washington, connaît soudain une vague de violence. De l’obscurantisme de la seconde moitié du XIXe siècle surgissent à nouveau des images d’hommes cagoulés.
Mon avis :
En 1993, soit plus de trois décennies de cela, le duo d’auteurs Walthéry & Mythic s’élançait à mettre sous les feux de la rampe une nouvelle héroïne faisant quelque peu de l’ombre à l’hôtesse de l’air Natacha. La flique rousse au tempérament de choc deviendra peu à peu aussi iconique que sa consœur avec, à ce jour, une quinzaine d’albums à son palmarès.
Pour ce nouvel opus intitulé Le Prophète Blanc, Mythic collabore avec Nicolas Van DeWalle dans un registre graphique plutôt plaisant. On se questionne toutefois quant à la numérotation de ce titre, affichant sur sa tranche le numéro « 1 », et non le « 16 », si l’on souhaite poursuivre une numération classique, comme c’était le cas pour les précédents volumes chez le même éditeur, aux éditions du Tiroir, à savoir Serial Lover et Midway. Bizarre autant qu’étrange …
Le scénario de ce Prophète Blanc prend lieu en 1960 où un jeune couple se sépare : Simon prend le large avec une femme fatale tandis que Melany, ambitieuse de rejoindre Hollywood, n’ira pas plus loin qu’au poste de son patelin.
Trente ans ont passé. Un camion détenant une cargaison illégale traverse l’Utah mais se fait intercepter par la police locale. Plusieurs mois encore plus tard, Rubine se fait incarcérer en possession de cannabis. Résultat des courses : 200 heures de travail d’intérêt public à la ferme des Raleigh pour y purger sa peine. Sur place, elle y fait la rencontre d’une autre jeune femme condamnée. Après que toutes deux aient sympathisé, le duo se concentre à prendre en filature un groupe crépusculaire du Ku Klux Klan.

Un 16ème opus (ou le 1er d’une nouvelle vague, selon les codes), place la flic de choc sans son matricule à s’occuper des vaches et des cochons à la ferme avant de prendre en filature, à la nuit tombée, de nouveaux brigands œuvrant pour de grands pontes.
Une aventure tissée de fil blanc mais qui se digère plutôt bien dans son ensemble. La lecture se veut particulièrement fluide, bien que s’étirant dans une atmosphère bancale, apportant ci et là son lot de surprises.
Le versant graphique signé Nico Van De Walle s’aligne comme il se doit avec la trame de Mythic, évoluant dans un registre cartésien au final toutefois élégant. Notons l’excellente palette de couleurs de Stibane qui éclaire de mille feux chaque planche, autant les scènes de nuitées qu’en plein jour.
Un opus qui devrait plaire aux inconditionnels du genre.
Coq de Combat



Autant j’étais un inconditionnel de Natacha… autant je n’ai jamais lu de Rubine.
Et ce n’est pas cette nouvelle version (moche) qui pourrait me plaire !
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Moche je ne dirais pas, old school oui. La chevelure est assez disproportionnée mais c’est Rubine, c’est un peu sa marque de fabrique.
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C’est vrai que la colorisation est réussie !
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