Scénario : Jean Cremers
Dessin : Jean Cremers
Éditeur : Glénat
Date de sortie : 3 janvier 2024
248 pages
Genre : Récit initiatique
« Rhô, ça va hein ! J’vais vous dire un truc… Y a pas de problèmes… que des solutions ! »
Présentation de l’éditeur:
Sac sur le dos, Léonie se retrouve au milieu de nulle part, ou plus exactement en plein milieu de l’océan ! En lui apprêtant une embarcation, ses parents l’ont tout simplement forcée à prendre le large ! Mais pour aller où ? Comment diable va-t-elle s’y prendre pour trouver la terre ferme à l’aide de ses simples rames en bois ? Apeurée, elle va découvrir un univers sans foi ni loi où la nature, le hasard et la détermination vont guider sa barque. Bonne nouvelle : elle n’est pas si seule puisqu’elle rencontre Balthazar, un adolescent dont le canoë prend l’eau de toutes parts. Dans cette immensité, tout le monde n’est donc pas logé à la même enseigne. Les yachts et les bateaux à moteur circulent à toute allure et ne se gênent pas pour détrousser le voisin. Parmi ce faste, il y a aussi ceux qui semblent avoir abandonné tout espoir d’accoster un jour, comme Agathe, qui s’est laissée porter par le courant… Quand ces trois naufragés se croisent, l’aventure prend un autre tournant. Léonie, décidée à trouver un rivage, va embarquer Agathe et Balthazar pour une traversée éprouvante, à la limite des forces qui lui restent, à moins que ce ne soit le contraire…

Mon avis
Que de bleu !
Léonie est jetée, au sens propre, dans le grand bain à bord d’une barque et quelques victuailles. En route vers l’inconnu. Et ce qu’elle n’arrive pas à digérer c’est que ce sont ses propres parents qui l’ont envoyée dans une aventure dont elle ne connaît évidemment pas encore l’issue. Jean Cremers, lui, s’occupe de tout : du dessin, des couleurs et du scénario.
Ses personnages sont très expressifs et s’animent alors qu’ils sont « bloqués » sur un frêle esquif, rien n’est figé dans le graphisme de Jean Cremers. Les couleurs sont vives et soulignent l’énergie qui émane d’une histoire qui peut ressembler, au premier abord, à un huis-clos sur un petit bateau.
Le récit est initiatique. Léonie n’a visiblement pas envie de devenir adulte. La traversée de l’océan vers la terre ferme semble insurmontable car personne ne sait vraiment où il faut aller et comment on s’y rend, mais comme le dit Agathe: « C’est facile, il n’y a qu’à avancer, tout le temps avancer ». Cette métaphore de la vie, ou en tout cas, de l’adolescence (?) est semée d’embûches et apporte son lot de rencontres plus ou moins heureuses. L’auteur parle d’égalité et d’équité, son héroïne se rendant compte d’ailleurs qu’elle n’est pas la seule à vivre cette terrible expérience autant qu’elle constate que chacun ne vogue pas sur le même bateau.
Les couleurs et l’histoire d’amitié(s) ne doivent pas tromper le lecteur. Le constat de l’entrée dans l’âge adulte est violent tout comme certaines scènes qui m’obligent à vous prévenir que les plus jeunes lecteurs doivent encore attendre avant d’embarquer sur leur bateau.
A la fois contemplatif et d’une vivacité qui saute littéralement aux yeux, Le Grand Large nous rappelle combien nous pouvons parfois nous sentir seuls et perdus dans l’immensité du monde. S’il n’est pas dénué de quelques longueurs, ce roman graphique étonne par son (faux) rythme et se révèle captivant et touchant.
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Petitgolem13




Thème classique récurent sur la difficulté du passage de l’adolescence à l’âge adulte.
L’originalité vient de la métaphore utilisée pour l’illustrer !
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J’ai eu l’occasion de le lire et… j’aurais pu m’en passer, c’est très long pour ne pas dire grand chose ! Je ne me suis pas attaché aux personnages dont l’un est muet en plus et les bulles pénibles à lire… Bref, aucun intérêt !
J’espère qu’avec Epsilon il ne gagnera pas le prix Orange.
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