Le jour où… T07

Les liens se tissent

Scénario : Caroline Roque, BeKa
Dessin : Marko
Colorisation : Maëla Cosson
Éditeur : Bamboo
72 pages
Date de sortie : 9 août 2023
Genre : feel good, développement personnel

« … Le banc naturel sur lequel je me tenais depuis des mois était en fait une racine recouverte de mousse… une racine qui faisait le lien entre les deux arbres entre lesquels je me couchais… »

Présentation de l’éditeur :

Nous sommes souvent prêts à bien des sacrifices pour préserver une amitié, un amour, un lien. Pour ne pas déplaire. Même à répondre à des attentes qui ne sont pas les nôtres.

La façon dont nous avons été élevés, les évènements du quotidien, du monde, font que parfois, vient un moment où nous ne croyons plus au lien avec les autres, à leur présence, à leur amour. Nous nous sentons seul, seul avec nous même, seul avec notre solitude. Mais le contact d’une main, la douceur d’une parole, un sourire, un moment complice, la beauté du monde, peuvent nous aider à croire à nouveau à ces liens.

À travers les petites histoires de ce 7^e tome, Clémentine continue à tisser les liens entre personnages de fiction et personnages du réel. Elle fait grandir ce lien d’unité, le vivant dans sa plus belle expression, l’expression de notre véritable nature : AIMER.

Mon avis :

En préparant cette chronique, j’ai feuilleté les chroniques des précédents tomes et j’ai trouvé fort à propos de voir que, mine de rien, la série « Le jour où » a tissé des liens entre différents chroniqueurs. Nous sommes au moins quatre à s’être posé des questions un peu existentielles en lisant les aventures de Clémentine et autres protagonistes de cette saga feel-good. Preuve, s’il en est, que ces récits (pouvant totalement être lus indépendamment des autres), parlent à tout un chacun.

Ici, dans « Les liens se tissent », on (re)découvre ces liens entre les gens. Les premiers que nous nous faisons sont avec notre famille. Mais sont-ils aussi forts que ceux créés avec des amis ? Un proverbe ne dit-il pas « La famille on la subit, les amis on les choisit » ? Clémentine, assise sur une racine d’arbres repense à tout cela, son enfance avec un peu père reclus dans sa chambre à l’heure du souper, les dimanches chez sa grand-mère avec une aïeule silencieuse dans un recoin de la pièce de vie et une mamie toujours prête à la gaver de sucrerie. Des souvenirs un peu lourds, pénibles (comme ces funérailles où Clémentine s’est sentie, pour la première fois, plus proche de son père que de sa mère), qui s’affrontent avec les moments conviviaux entre amies.

Caroline Roque et les BeKa dépeignent avec brio le vécu d’énormément de gens personnifiés par Clémentine. Ça pourrait être nos souvenirs, à nous. À n’importe qui. Et c’est ce qui rend cette série touchante à plus d’un titre. Le dessin tout en finesse de Marko, réchauffé par les couleurs de Maëla finissent de nous atteindre en plein cœur et penser à nos propres liens, nos amis, notre famille… et se rappeler que parfois, un simple mot, un sourire peut raviver ou nouer un (nouveau) lien…

ShayHlyn.