Le syndrome de l’iceberg

Scénario : Paul Rey
Dessin et couleurs : Paul Rey
Éditeur : Sarbacane
192 pages
Date de sortie :  avril 2023
Genre : anticipation

 


« Je ne souhaite pas configurer l’assistant personnel »

Présentation de l’éditeur

Hiver 2055. Ezra, développeur de jeux vidéo dans la Silicon Valley depuis dix ans, reçoit un appel de Marseille, sa ville natale. C’est son père : son frère Yan a disparu, il faut qu’il revienne, d’urgence. Bon gré mal gré, Ezra s’envole vers le Vieux Continent pour chercher ce frère à qui il n’a plus adressé la parole depuis des années. Sur place, il est obligé de renouer avec un passé qu’il avait tenté de fuir, et en particulier avec son père, diminué et acariâtre, reclus dans la maison familiale perchée dans la garrigue. Son enquête le mène jusqu’au docteur Daoud, le psychiatre de Yan, qui lui parle d’un étrange mal, la misanthropie, provoqué par les Assistants Personnels Intelligents.

Ces voix, programmées dans le moindre objet électronique, envahissent les vies de chacun, nuit et jour : Elles sont si réalistes qu’elles remplaceraient chez certains le besoin d’entretenir des relations sociales et entraîneraient, dans le pire des cas, un repli sur soi irréversible

le syndrome de l'iceberg_extrait

 

Mon avis

Dans un futur pas si lointain, en 2055, le monde est rempli d’objet connectés, dotés d’intelligence artificielle et parlant. Imaginez un peu l’horreur ! Je ne sais pas vous, mais moi, rien qu’un GPS qui me parle ça me fout les nerfs ! Alors imaginer un monde où le moindre objet du quotidien m’adresserait la parole à chaque fois que je m’en approche, c’est juste pas possible ! Bon, on n’y est pas encore, mais quand même, avec les avancées fulgurantes des IA, on peut s’attendre au pire.

Paul Rey nous en propose un aperçu dans cette espèce de fable d’anticipation où l’humain semble un peu perdu, sans repères et zombifié par les écrans et les IA.

Ezra, développeur de jeux vidéo dans la Silicon Valley depuis dix ans revient en France à Marseille, à la suite d’un coup de téléphone de son père lui signalant que son frère Yan a disparu. Bon gré mal gré, il se met en quête de ce frère qu’il ne voyait plus. Son enquête le met sur la piste du psychiatre de Yan, qui lui parle d’un étrange mal, la misanthropie, provoqué par les Assistants Personnels Intelligents. Un mal nommé ici syndrome de l’iceberg, qui dé-sociabilise et déshumanise les gens qui se sont laissés submerger par les technologies et les voix suaves des objets parlants. Une sorte de chant des sirènes 2.0 qui les attire dans une autre dimension, les isole et les déconnecte du monde réel.

Un sujet intéressant et ô combien actuel à l’heure où les smartphones se font de plus en plus le prolongement de nos mains (surtout celles des jeunes) et la réalité de « l’Homme augmenté » se fait de plus en plus pressante.

Malheureusement, le récit un peu long et poussif ne permet pas de prendre la mesure des enjeux exposés. Le dessin n’aide pas davantage le lecteur. Les couleurs fades et le manque d’expressivité des personnages empêchent de s’attacher véritablement aux personnages, ce qui n’aide pas à rentrer à 100 % dans l’histoire. Du coup, ma lecture s’est faite en survol laissant un léger goût d’inachevé.

Loubrun

3 commentaires sur “Le syndrome de l’iceberg

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  1. C’est vrai que le thème est très intéressant, voire flippant, et le graphisme un peu simpliste ne doit pas aider à le prendre au sérieux !

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    1. Oui, déjà qu’une majorité de jeunes ne savent plus écrire, ils ont maintenant des IA qui font le boulot à leur place !… GPT-3…
      On est mal barrés !🙄 Help !

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