When you’ smiling

Scénario : Nadine Van der Straeten
Dessin : Nadine Van der Straeten
Éditeur : Tartamudo
Date de sortie : 15 février 2022
151 pages
Genre : Roman graphique

Voici la rencontre de ces deux âmes cabossées… Elles se nourriront l’une et l’autre, ensemble dans la lumière.

Présentation de l’éditeur

Un amour ambigu entre l’être vieillissant et son expérience des désillusions, qui tourne en boucle… Et l’être en devenir, croyant en savoir suffisamment pour considérer que la vie ne vaut pas que l’on se donne de la peine pour elle.

Chacun place en l’autre une secrète envie d’être détrompé, chacun veut, sans se l’avouer, que l’autre lui apprenne ou lui réapprenne à vivre.

Mon avis

Je vous le dis direct, cette nouvelle BD de Nadine Van der Straeten est clairement un coup de coeur pour moi ! D’autant plus que je ne l’avais pas du tout vu venir. D’abord, parce que je n’avais même pas demandé à recevoir ce service de presse, et ensuite, parce que les premières pages peuvent paraître un peu déroutantes à qui ne sait pas spécialement où il met les pieds. Heureusement, les bonnes lumières de mon cher collègue Loubrun lui ont conseillé de me l’envoyer. Béni soit-il !

Mais pourquoi donc est-ce un coup de cœur, me direz-vous ? Eh bien parce que sous son trait réaliste et ses couleurs un peu fades, l’autrice parvient à nous raconter une magnifique histoire d’amour intergénérationnelle tout en dressant un portrait plus que corrosif des entourages respectifs, passés et présents, de nos deux tourtereaux… Et, sur ce dernier point, on peut dire qu’elle n’y va pas de main morte… ça commence par la famille de Léon qui coche absolument toutes les cases de la beaufitude crasse d’une certaine classe moyenne supérieure… Certains passages, notamment dans leur rapport à Léon, sont vraiment mythiques…

Et ça continue quand on aborde la vie de Rose qui se conjugue en grande partie au passé. Et là non plus, on n’est pas déçu. Que ce soit par sa famille de mineurs dans le Nord, milieu social lui refusant de fait toute velléité d’amélioration de son sort par l’éducation, ou encore ses fréquentations lorsqu’elle écumait les cabarets parisiens dans les années 50 et 60… Maquereaux, patrons dealers, etc.

Bref, ces deux là étaient perdus, comme on dit, et ils se sont trouvés. La suite, vous la lirez dans cette magnifique BD, superbement dessinée par une dessinatrice aussi bourrée de talent que d’humanité.

Bref, c’est un coup de cœur !!!

Odradek