Scénario : Eduards Torrents
Dessin : Ruben Pellejero
Couleurs : Ruben Pellejero
Éditeur : Delcourt
89 pages
Date de sortie : avril 2023
Genre : science-fiction
« Tiens ? Il ne ne devrait pas y avoir d’étoile, ici… »
Présentation de l’éditeur
Stationné à l’aplomb exact de la Terre au-dessus de l’océan, un astronef extra-terrestre provoque une absence totale de gravité. Les flots, comme aspirés vers le ciel, entraînent la formation d’un cyclone abyssal, et notre atmosphère s’échappe par la brèche causée par l’astronef. Le géologue Feng Fan va gravir cette monstrueuse colonne d’eau avec l’espoir d’entrer en contact avec son équipage.
Mon avis
Nouvelle incursion dans les futurs de Liu Cixin qui nous entraîne ici bien au-delà des montagnes à la rencontre d’une civilisation extra terrestre. Une civilisation avide de connaissances et d’exploration de l’univers. Contrairement à de nombreux récits de SF où les rencontres entre humains et extra-terrestres se déroulent sous les aunes de la crainte et sous le bruit des armes, celle-ci est totalement pacifique et se tient sous les traits d’une longue conversation entre un humain, Feng, et un représentant extra-terrestre, Sagan. Un dialogue qui prend une tournure très philosophique en nous emmenant dans l’immensité de l’univers et en posant les bases d’une réflexion sur notre condition humaine et ce que nous représentons dans cette immensité.
Liu Cixin propose une approche originale de ce genre de SF – la rencontre de civilisations ET – , mais aussi assez complexe et surtout très bavarde. Forcément, l’accent est mis sur l’échange et la réflexion. Mais l’adaptation qu’en fait Eduard Torrents en usant sur les trois quarts de l’album de longs récitatifs n’est peut-être pas des plus digeste et n’est pas des plus propice à mettre le lecteur en immersion. Dommage, car le propos est intéressant mais il finit par nous échapper.
Coté dessin, Ruben Pellejero propose son trait épuré et assez minimaliste. Ça peut paraître un peu austère parfois mais ça colle finalement assez bien au récit.
Au final, ce volet de la série des futurs de Liu Cixin, n’est pas le plus passionnant, mais peut-être le plus surprenant.
Loubrun
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