Pepper Page sauve l’univers !

Scénario : Landry Q. Walker
Dessin : Eric Jones
Éditeur : Rue de Sèvres
Date de sortie : 15 juin 2022
208 pages
Genre : SF Jeunesse

« Adieu Mademoiselle Page. Je n’oublierai pas. Jamais. »

Présentation de l’éditeur

Pepper Page, une jeune orpheline de 15 ans, n’aspire qu’à une chose : s’évader de son quotidien en trouvant refuge dans les bandes dessinées de son héroïne favorite, Supernova.

Une expérience scientifique aux résultats inattendus menée par le Professeur Killian, son enseignant en science, va la propulser dans la peau et dans l’univers de sa super-héroïne fétiche. Accompagnée de Mister McKittens, un chat qui part malencontreusement avec elle dans cet univers fantastique, Pepper va être confrontée à la vie pleine d’action, d’aventure et de mystère d’une vraie héroïne et comprendre par la même occasion que la réalité est parfois plus étrange que la fiction !

Mon avis

Nous faisons la connaissance de Pepper Page qui ressemble à s’y méprendre à Vera dans Scooby-Doo. L’aspect « girly » aux tons roses de la couverture ne se concrétise pas dans cet album.

Les traits des personnages sont expressifs, et si elles manquent un peu de chaleur les planches sont colorées. Ce volumineux premier tome pose les bases d’un scénario qui joue avec les codes de la science-fiction tout en y restant finalement assez fidèle. Pepper Page est une sorte de nerd dans le domaine d’une seule et unique série de comics : Supernova.

Landry Q. Walker et Eric Jones semblent s’amuser à décrire un univers pop où se mêlent fiction et réalité, comics classiques et modernes, science-fiction mainstream et hard-science (je grossis le trait hein, on n’est pas dans Interstellar non plus), super-héros et teen story. Cette culture du genre est communicative et si Pepper Page ne brille pas par son charisme, elle se révèle, par son naturel et ses fragilités, un personnage attachant.

Le futur dans lequel elle vit, tout en virtuel et en réseaux sociaux, dénote avec sa monomanie littéraire qui semble régir son existence et la fait passer pour une « weird ».

Mention spéciale pour le méchant qui a franchement une gueule de méchant, froid, calculateur et condescendant comme il faut. Seul et unique représentant masculin du tome, il laisse entrevoir un combat futur qui ne se limitera pas à la seule et unique quête de puissance quantique.

Pepper page sauve l’univers tome 1 prend beaucoup de temps, peut-être un peu trop car il y a quelques longueurs, pour jeter les bases scénaristiques de la série. Cette lenteur crée parfois une certaine confusion, elle embrume un peu la lecture. Les dialogues sont nombreux, Pepper se pose beaucoup de questions, doute énormément d’elle. Cette métaphore de la « condition adolescente » prend une place importante dans l’intrigue et reste dans la lignée des grandes thématiques des super-héros américains: seuls et torturés.. et en tenue moulante avec une cape.

Une impression mitigée à la fin de ce tome. Mais l’attente est au rendez-vous, j’aimerais bien connaître la suite, juste pour voir si ça va enfin démarrer et justifier cette introduction qu’on peut qualifier de fouillée et d’assez complexe pour un album jeunesse.

Petitgolem13